Thoutmôsis III ou Djehoutymès III
Cinquième pharaon de la XVIIIème dynastie
Manéthon l’appelle Misphragmuthosis. Les avis sont partagés sur les dates de son règne. Il ne régna seul qu’à partir de 1458/1457 av.jc
Fils de Thoutmôsis II et d’ Iset ou Aset , une des épouses secondaires de son père. À son avènement, il est encore un jeune enfant, et la régence est exercée par « l’épouse du dieu », sa belle-mère Hatchepsout , qui adopte la titulature et les attributs royaux vers l’an 2 ou 3 du règne.
Pendant une vingtaine d’années, Thoutmôsis III est tenu à l’écart. Après la disparition d’Hatchepsout en l’an 21 ou 22 du règne, dans des circonstances inconnues, il obtient enfin la pleine souveraineté et dirige l’Égypte jusqu’à sa mort.
Il épouse Satiâh ou Sitiah , Mérytrê-Hatchepsout , toutes deux Grandes épouses royales, Nébétou et peut-être Néférourê , une fille d’Hatchepsout.
À la fin de sa vie, il partage vraisemblablement le pouvoir, de son plein gré cette fois-ci, avec le futur Amenhotep II , fils de la Grande épouse royale Mérytrê-Hatchepsout.
Thoutmôsis III, reprend la politique de conquêtes de son père et porte le Nouvel Empire à son apogée. Il mène des campagnes en Nubie [1], où il dépasse la 4ème cataracte [2] et en Syro-Palestine, où la bataille et le siège de Megiddo [3] sont les épisodes le plus connus. Au cours de ses 16 ou 18 expéditions militaires en Asie, il aurait capturé 350 cités, soumettant la plupart des territoires à l’ouest de l’Euphrate, qu’il franchit au cours d’une campagne contre le royaume de Mitanni [4]. L’événement fut commémoré par une stèle-frontière que le roi fit ériger sur la rive occidentale du fleuve, à côté de celle de son grand-père Thoutmôsis 1er .
La première campagne asiatique, qu’il mène à la tête de 10 000 soldats se situe en l’an 22/23 de son règne. Elle fut entreprise pour écarter la menace que représentait une coalition de princes autour du roi de Qadesh [5], vassal du roi de Mitanni. Thoutmôsis III l’emporte à la bataille de Megiddo vers le 14/15 avril 1457 av. jc.
Bien qu’en très net avantage, les Égyptiens ne prennent pas la ville du fait de leur manque d’expérience dans les assauts de cités fortement murées. Thoutmôsis III décide alors d’y mettre le siège en faisant encercler la cité par des fossés. La dernière récolte ayant été confisquée par les Égyptiens, après un siège de 7 mois la ville finit par se rendre pour ne pas mourir de faim, sa reddition livrera la Palestine à Thoutmôsis III.
Le roi poursuit alors vers le nord et assujettit le pays jusqu’au Litani [6]. La Syrie est conquise au cours de la 6ème campagne, avec la prise de Qadesh. Les ports phéniciens [7] se soumettent un an plus tard, au cours de la 7ème campagne.
En l’an 33 du règne, les guerres d’Asie débouchent sur une confrontation directe avec le Mitanni. L’armée transporte des bateaux fluviaux construits à Byblos [8] à travers le désert afin de franchir la barrière constituée par l’Euphrate. Elle atteint le pays de Qatna [9], près de la ville moderne de Homs [10], ravage la région de Karkemish [11], puis traverse le grand fleuve de Naharina.
Les campagnes suivantes servent à stabiliser les frontières de l’Égypte sur l’Euphrate, arrêtant par là l’expansion du Mitanni. Les cités syro-palestiniennes, gouvernées désormais par des princes dont les enfants avaient été emmenés en otage, conservent une certaine autonomie, mais elles sont soumises au tribut par une administration égyptienne renforcée par des troupes stationnées aux endroits stratégiques.
Les conséquences de cette politique de conquêtes sont un énorme afflux de richesses en Égypte, sous forme de butin de guerre ou de livraisons annuelles. La Palestine et la Syrie envoient du vin, de l’huile, des bovins et des ovins, des chevaux, de l’argent, du cuivre, des pierres précieuses, des armes, des chars, des serviteurs et des princesses pour le harem royal. La Phénicie livre du blé, du cuivre et de l’étain ; elle prête aussi sa flotte pour les opérations militaires. D’Afrique arrive l’or, l’ivoire et l’ébène.
L’Assyrie [12] fournit du lapis-lazuli [13] à titre de “tribut d’hommage”, et le Hatti [14] des pierres précieuses. La région de Pount [15] envoie l’encens [16] et la myrrhe [17].
Au cours de son règne, Thoutmôsis III place l’Égypte au centre d’un vaste empire englobant le pays de Koush [18] et le couloir syro-palestinien. Les contributions des territoires conquis permettent un vaste programme de construction tout à la gloire d’ Amon et de son royal protégé.
Ce roi guerrier est aussi un grand bâtisseur, à l’instar de ses prédécesseurs. À Karnak [19], il poursuit les travaux de transformation du temple d’Amon-Rê, qui est richement doté. Il y fait notamment construire l’Akhmenou [20].
Il remplace les sanctuaires en brique du Moyen Empire par des temples en pierre. Le roi construit en Nubie jusqu’au Gebel Barkal [21] et à Kôm Ombo [22], à Erment [23], à Deir el-Bahari [24] et à Médinet Habou [25] à l’ouest de Thèbes [26], à Esna [27] et à Dendérah [28], entre autres. Il fait aussi aménager au sud de l’île de Pharos [29] un port maritime que Ramsès II terminera.
Thoutmôsis III meurt le dernier jour du septième mois de sa 53ème année de règne. Il est inhumé dans la vallée des rois. Son tombeau est l’un des plus vastes de la nécropole : il mesure un peu plus de 76 m de long.
Le superbe sarcophage de quartzite du roi occupe toujours la chambre funéraire. Le décor pariétal de la tombe est constitué principalement de scènes et de textes extraits du livre de l’Amdouat [30].
Notes
[1] La Nubie est aujourd’hui une région du nord du Soudan et du sud de l’Égypte, longeant le Nil. Dans l’Antiquité, la Nubie était un royaume indépendant dont les habitants parlaient des dialectes apparentés aux langues couchitiques. Le birgid, un dialecte particulier, était parlé jusqu’au début des années 1970 au nord du Nyala au Soudan, dans le Darfour. L’ancien nubien était utilisé dans la plupart des textes religieux entre les 8ème et 9ème siècles.
[2] Les cataractes du Nil sont des rapides, plus que des chutes d’eau, dus à des encombrements rocheux dans le lit du Nil. Au nombre de six, elles rendent difficile et dangereuse, en certains endroits, la navigation sur le fleuve, mais sans l’interrompre. Depuis le Nord de Khartoum au Soudan actuel, la vallée du Nil sinue de cataracte en cataracte jusqu’à l’Égypte. La Nubie s’étend de la première cataracte jusqu’à la quatrième cataracte.
[3] Megiddo est un des plus importants sites archéologiques d’Israël. Le tel de Megiddo est situé à environ 90 km au nord de Jérusalem et à 31 km au sud-est de la ville de Haïfa. Le tel domine la vallée de Jezreel au nord. Il est connu en arabe sous le nom de tell el-Moutesellim. L’ancienne ville de Megiddo a été construite sur un tertre qui se dresse maintenant, suite à l’empilement de nombreuses couches archéologiques, à presque 21 mètres au-dessus de la plaine.
[4] Mitanni (ou Mittani) était un royaume du Proche-Orient ancien dont le centre était situé au nord-est de la Syrie actuelle, dans le triangle du Khabur, à peu près entre le 17ème siècle et le 13ème siècle avant notre ère. Il était peuplé en majorité de Hourrites, peuple qui doit son nom actuel à la région appelée Hurri, qui semble recouvrir une grande partie de la Haute Mésopotamie. Son élite et sa dynastie régnante, bien que hourrites, préservent cependant des traits archaïques indo-aryens qui traduisent peut-être des origines de ce peuple. Le nom du royaume provient peut-être du nom d’un certain Maitta. Ses voisins l’appelaient de différentes façons : Naharina pour les Égyptiens, Hanigalbat pour les Assyriens, ou encore Subartu dans certains cas. À son apogée, le Mitanni domine un vaste espace allant de la mer Méditerranée jusqu’au Zagros, dominant alors de riches royaumes, notamment en Syrie (Alep, Ugarit, Karkemish, Qatna, etc.). Il rivalise avec les autres grandes puissances du Moyen-Orient de la période, les Égyptiens et les Hittites, avant que les conflits contre ces derniers et les Assyriens ne causent sa chute.
[5] Qadesh ou Kadesh est une ville de la Syrie antique. Elle correspond au site actuel de Tell Nebi Mend, situé à 24 km au sud-ouest d’Homs, en amont du lac Qattina ou lac de Homs, sur la rive ouest de l’Oronte à proximité de la frontière libanaise. Elle fut le lieu de batailles dont la plus célèbre, qui eut lieu au début du 13ème siècle avant notre ère, opposa deux grandes puissances de l’époque : les armées de l’empire hittite menées par Muwatalli II et de l’Égypte menées par Ramsès II.
[6] Le Litani est un important fleuve irriguant le centre de la Bekaa et le Sud du Liban. Son cours, entièrement sur le territoire libanais et long de plus de 140 km, traverse la plaine de la Bekaa et se jette dans la mer Méditerranée, au nord de Tyr.
[7] Le territoire de la Phénicie correspond au Liban actuel auquel il faudrait ajouter certaines portions de la Syrie et de la Palestine. Les Phéniciens étaient un peuple antique d’habiles navigateurs et commerçants. Partis de leurs cités États en Phénicie, ils fondèrent dès 3000 av jc de nombreux comptoirs en bordure de la Méditerranée orientale, notamment Carthage en 814. Rivaux des Mycéniens pour la navigation en Méditerranée au 2ème millénaire av jc, ils furent d’après ce qu’on en sait les meilleurs navigateurs de l’Antiquité. L’invasion des Peuples de la Mer va ravager les cités phéniciennes, de même que Mycènes et les autres territoires qu’ils traversent, mais c’est ce qui va permettre aux Phéniciens de trouver leur indépendance vis-à-vis des puissances voisines qui les avaient assujettis puisque celles-ci seront elles aussi détruites par ces invasions. La chute de Mycènes en particulier va leur permettre de dominer les mers. Après avoir supporté les assauts des Athéniens, des Assyriens, de Nabuchodonosor puis de Darius III, la Phénicie disparut finalement avec la conquête par Alexandre le Grand en 332 av jc.
[8] Byblos est une ville du Liban. Les Grecs la nommèrent Byblos, car c’est de Gebal que le papyrus était importé en Grèce. Elle se situe aujourd’hui sur le site de la ville moderne de Jbeil, dans le gouvernorat du Mont-Liban (actuel Liban), sur la côte méditerranéenne, à environ quarante kilomètres au nord de Beyrouth.
[9] Qatna est une cité antique située en Syrie à 200 km au nord de Damas, sur l’actuel site de Tell Mishrife. C’était la capitale d’un royaume qui fut l’un des plus importants de la région dans la première moitié du 2ème millénaire av. jc, et avait encore une certaine puissance dans la seconde moitié de ce même millénaire. C’était un point important de passage sur les routes de commerce de la région. Plusieurs dynasties de rois s’y sont succédées pendant presque 1000 ans, développant une culture raffinée, un artisanat, et utilisant l’écriture cunéiforme.
[10] Homs est une ville de Syrie, située sur l’Oronte à la sortie d’un lac artificiel, au centre d’une plaine vaste et fertile qui s’étend, à environ 500 mètres d’altitude, au débouché septentrional de la vallée de la Bekaa. Ce site constitue un carrefour des axes qui relient Damas à Alep. La vieille ville, située à environ 2 kilomètres du fleuve, sur la rive droite de celui-ci, et que les vestiges d’une citadelle surplombent du haut d’un tell au sud-ouest, occupe approximativement l’emplacement de l’antique Émèse, dont l’expansion hors de ce tell commença vraisemblablement après qu’un « phylarque » de la nation ou tribu des Éméséniens, habitant Aréthuse, fut devenu vers 64 av. jc un client de la République romaine. Elle fut annexée à une province de l’Empire romain en 78 apr. jc.
[11] Karkemish (appelée Europus par les Romains) est une ville antique des empires Mitanni et Hittites située à la frontière de la Turquie et de la Syrie actuelles. Durant l’Antiquité, la ville commandait le principal point de traversée de l’Euphrate. Cette situation a dû largement contribuer à son importance historique et stratégique. Elle fut le théâtre d’une importante bataille mentionnée dans la Bible entre les Babyloniens et les Égyptiens.
[12] L’Assyrie est une ancienne région du Nord de la Mésopotamie, qui tire son nom de la ville d’Assur, qui est aussi celui de sa divinité tutélaire, le dieu Assur. À partir de cette région s’est formé au 2ème millénaire av. jc un royaume puissant qui est devenu par la suite un empire. Aux 8ème et 7ème siècles av. jc, l’Assyrie contrôle des territoires s’étendant sur la totalité ou sur une partie de plusieurs pays actuels tels l’Irak, la Syrie, le Liban, la Turquie ou encore l’Iran.
[13] Le lapis-lazuli est une roche métamorphique, contenant des silicates du groupe des feldspathoïdes. Son utilisation est très ancienne, remontant à 7 000 ans. Il est surtout connu comme pierre ornementale, opaque, de couleur bleue, entre l’azur et l’outremer, et connaît des utilisations essentiellement en bijouterie, décoration et peinture.
[14] Au 2ème millénaire av. jc, c’est avant tout une région de l’Anatolie centrale, autour de la ville de Hattusha.
Ce terme désigne également le peuple non-indo-européen qui est le premier connu à peupler cette région dans les premiers siècles du 2ème millénaire av. jc, les Hattis, et leur langue, le hatti.
À partir du 17ème siècle av. jc, la région Hatti devient le centre du royaume dominé par l’ethnie hittite, qui la peuplent alors en majorité et prennent son nom. Ils sont désignés par les peuples voisins, tels les Égyptiens, les Babyloniens ou les Assyriens, comme étant les gens du pays Hatti, et leur royaume est le royaume du pays Hatti, d’où vient le terme contemporain de Hittite. Après la chute du royaume hittite au 12ème siècle av. jc, le terme Hatti subsiste et désigne la région du sud-est anatolien dans lesquels se constituent plusieurs royaumes dit « Néo-hittites », comme Karkemish, Karatepe, Tabal, etc. Ce terme se retrouve beaucoup dans les textes des rois assyriens de cette époque, qui conquièrent peu à peu chacun de ces royaumes du 9ème siècle à la fin du 7ème siècle av. jc. Le terme subsiste encore sous les Empires assyrien et babylonien pour désigner cette partie de l’Anatolie du sud-est ainsi que le nord de la Syrie.
[15] Le Pays de Pount, également appelé Ta Nétjer qui signifie « Pays du dieu », est un site commercial qui apparaît dans les récits de l’Égypte antique, dont la localisation est encore incertaine. La majorité des auteurs situent aujourd’hui le site sur la côte africaine de la mer Rouge, allant des confins érythréo-soudanais au nord de l’actuelle Somalie. D’autres plus rares ont proposé une localisation de part et d’autre de la mer Rouge incluant le sud de la péninsule arabique, ou encore le Levant.
[16] L’encens, appelé également oliban, est une oléo-gomme-résine aromatique. Le monde arabe tout comme les perses ont fortement contribué à sa diffusion.
[17] La myrrhe est une gomme-résine aromatique produite par l’arbre à myrrhe (Commiphora myrrha ou Commiphora molmol), appelé aussi « myrrhe ».
[18] Le royaume de Koush est l’appellation que les Égyptiens antiques donnèrent au royaume qui s’établit au sud de leur pays dès l’Ancien Empire égyptien. Ce royaume eut une longévité peu commune et trouve ses origines dans les cultures néolithiques qui se développèrent dans le couloir nilotique du Soudan actuel et de la Nubie égyptienne.
[19] Le complexe religieux de Karnak abusivement appelé temple de Karnak ou tout simplement Karnak comprend un vaste ensemble de ruines de temples, chapelles, pylônes, et d’autres bâtiments situés au nord de Thèbes, aujourd’hui la ville de Louxor, en Égypte, sur la rive droite du Nil. Le complexe de Karnak, reconstruit et développé pendant plus de 2 000 ans par les pharaons successifs, de Sésostris 1er au Moyen Empire à l’époque ptolémaïque, s’étend sur plus de deux km², et est composé de trois enceintes. Il est le plus grand complexe religieux de toute l’Antiquité. Temple le plus important de la XVIIIème dynastie, il était consacré à la triade thébaine avec à sa tête le dieu Amon-Rê. Le complexe était relié au temple de Louxor par une allée de sphinx de près de trois kilomètres de long.
[20] salle des fêtes
[21] Le Gebel Barkal (ou Djebel Barkal) est le promontoire rocheux qui domine le site de Napata (Soudan), site d’un temple d’Amon célèbre et capitale du royaume de Kouch à dater de la XXVème dynastie égyptienne. Les Égyptiens le nommaient la "montagne Pure" et le considéraient comme le lieu où résidait le dieu Amon. De fait, dès Thoutmôsis III, le site est attesté et ne cessera de se développer alors.
[22] Situé à 165 kilomètres au sud de Louxor et à 40 kilomètres au nord d’Assouan, Kôm Ombo est une localité de Haute Égypte connue pour abriter l’un des temples égyptiens les mieux conservés, le temple de Sobek et Haroëris.
[23] Hermonthis, actuellement Erment, est une ville de Haute Égypte, dont l’étymologie est clairement associée au dieu Montou. Il y a encore les ruines d’un temple de cette divinité qui peuvent y être visitées. Au Nouvel Empire Hermonthis devient une des cités satellites de Thèbes formant avec Tôd et Médamoud un axe de sanctuaires dédiés à Montou, dieu guerrier, protecteur de la royauté et de la ville d’Amon.
[24] Le site de Deir el-Bahari est un complexe funéraire, composé de temples et de tombes, situé sur la rive gauche du Nil face à la ville de Louxor et des temples de Karnak, légèrement au sud de la vallée des rois, adossé à la paroi rocheuse de la montagne de Thèbes, en Haute Égypte.
[25] Médinet Habou, est une cité proche de Thèbes en Égypte, sur la rive ouest du Nil, en face de la cité moderne de Louxor et de son ancien temple dédié à Amon-Min. Aujourd’hui, on la connaît surtout pour le temple des millions d’années de Ramsès III qui fut bâti à proximité d’un temple d’Amon de Djemé, connu aujourd’hui sous le nom de petit temple. C’est ce temple qui donna son nom au site.
[26] Thèbes (aujourd’hui Louxor) est le nom grec de la ville d’Égypte antique Ouaset (« Le sceptre » ou « La Puissante »), appartenant au quatrième nome de Haute Égypte. D’abord obscure capitale de province, elle prend une importance nationale à partir de la XIème dynastie. Elle est en effet la ville d’origine des dynastes de la famille des Antef, qui fondent la XIème dynastie avec Montouhotep 1er et Montouhotep II, liquidateurs de la Première Période Intermédiaire et rassembleurs des Deux Terres, c’est-à-dire de la Haute Égypte et de la Basse Égypte.
[27] La cité égyptienne d’Esna, connue durant l’Antiquité sous les noms de Iounyt ou Ta-senet puis Latopolis, est située sur la rive ouest du Nil, à environ 55 km au sud de la ville de Louxor. Le nom grec de la ville, Latopolis, fut donné en honneur de la perche du Nil (Lates niloticus), qui est le plus grand poisson parmi les 52 espèces du fleuve et qui était abondant dans cette région à l’époque.
[28] Dendérah est une petite ville d’Égypte sur la rive ouest du Nil à environ 5 km au sud de l’actuelle Kenah (ou Qena) et 65 km au nord de Louxor. Elle est la capitale du 6ème nome de Haute Égypte, le nome "du crocodile". À l’origine, la cité s’appelait en égyptien Nitentore. La ville arabe moderne est construite sur l’ancien site de Ta-ynt-netert ou Tentyra qui signifie « Elle a des piliers divins », qui devint en grec Tentyris puis Dendera.
[29] L’île de Pharos était une île d’Égypte où fut édifié le phare d’Alexandrie. Rattachée au continent, elle forme aujourd’hui une péninsule où se trouve une partie du port et du centre-ville d’Alexandrie. Le terme « phare » a pour origine le nom de l’île
[30] Le Livre de ce qui se trouve dans l’Autre Monde