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L’histoire pour le plaisir

Thiébaut de Bar

dimanche 3 mars 2019

Thiébaut de Bar (vers 1260-1312)

Prince évêque de Liège de 1302 à 1312

Fils de Thiébaut II de Bar et de Jeanne de Toucy. Il fut pourvu de nombreux canonicats [1] et prébendes [2]. Il était chanoine de Metz, Toul et Verdun. Il disposait, en outre, de prébendes à Paris, Beauvais, Reims, Le Mans, Lincoln, Troyes et enfin Liège.

En 1296, à la mort de Bouchard d’Avesnes, évêque de Metz [3], il fut l’un des candidats en compétition avec Frédéric de Lorraine , évêque d’Orléans [4]. Finalement, ce fut un troisième religieux, Gérard de Relances , qui fut choisi.

Le 13 décembre 1302 mourut Adolphe de Waldeck , prince évêque de Liège [5]. Il y avait 3 candidats et Guillaume d’Arras fut élu, mais refusa l’élection arguant qu’il n’était pas noble et désigna Thiébaut de Bar comme le plus compétent pour le siège. Celui-ci fut alors élu, élection qui fut confirmée par le pape le 13 mars 1303.

Thiébaut était alors à Rome, mais ne put partir immédiatement, car il devait régler ses dettes.

Il signa un traité d’alliance avec Philippe le Bel, roi de France le 8 septembre 1304. En 1308, son neveu à la mode de Bretagne Henri VII de Luxembourg fut élu roi des romains, et il fut l’un de ses principaux conseillers.

En 1312, Henri VII fit le voyage à Rome pour se faire sacrer empereur et Thiébaut l’accompagna. Le roi Robert 1er de Naples, inquiet de l’autorité du nouvel empereur, l’attaqua dans les faubourg de Rome le 25 mai 1312. Mortellement blessé, Thiébaut mourut peu après.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Georges Poull, La Maison souveraine et ducale de Bar,‎ 1994

Notes

[1] Bénéfice de chanoine dans une église cathédrale, une collégiale

[2] Une prébende désigne le bénéfice ecclésiastique attaché à la charge de chanoine.

[3] Fondé vers le 3ème siècle, l’évêché de Metz a longtemps été une entité à la fois politiquement puissante et riche. Opposé à la bourgeoisie messine puis soumis à l’influence du royaume de France, il va progressivement perdre son poids économique puis son influence politique. Aujourd’hui l’évêque de Metz a la particularité d’être l’un des deux seuls évêques catholiques au monde à ne pas être formellement nommés par le Pape, mais par un pouvoir temporel (le concordat en Alsace-Moselle confiant au président de la République française la nomination de l’évêque de Metz et de l’archevêque de Strasbourg).

[4] Le diocèse d’Orléans a été fondé au 3ème siècle. Avant 1789, le diocèse s’étend sur la moitié ouest du Loiret, avec des extensions dans le département d’Eure-et-Loir (quelques paroisses) et un tiers du département de Loir-et-Cher (au sud-est). Le reste du département du Loiret relève alors du diocèse de Chartres puis du diocèse de Blois à partir de 1697 (quelques paroisses, à l’ouest du département) ; de l’archidiocèse de Sens (environ 2/5e, à l’est et au nord du département) ; du diocèse de Bourges (quelques paroisses au sud-est du département) ; du diocèse d’Auxerre (quelques paroisses au sud-est du département).

[5] La principauté épiscopale de Liège était un État du Saint Empire romain, compris dans le Cercle de Westphalie, ayant pour capitale la ville de Liège. C’est en l’an 985 que naît la principauté épiscopale. C’est à cette date que Notger, déjà évêque de Liège depuis 972, devient prince-évêque en recevant le comté de Huy. Cet État a existé pendant plus de 800 ans, jusqu’à la révolution liégeoise en 1789.