Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Publius Autronius Paetus

mercredi 6 février 2019, par lucien jallamion

Publius Autronius Paetus

Homme politique de la République romaine

emblème consul En 75 av jc, Publius Autronius est questeur [1], avec Cicéron comme collègue.

Il est élu consul en 65 av. jc avec Publius Cornelius Sulla , le neveu du Dictateur romain Lucius Cornelius Sulla, mais ne peut accéder à son consulat car il est accusé, avec son co-consul, de brigue [2]. Tous deux sont destitués.

Un an plus tard, il est condamné avec Publius Cornelius Sulla et Lucius Manlius Torquatus . Reconnus coupables, leur élection est invalidée et leurs accusateurs sont nommés consuls à leur place.

Autronius participe à la conjuration de Catilina [3] qui vise à tuer les nouveaux consuls, mais un glissement de terrain empêche les conspirateurs d’achever leur plan.

En 62 av. jc, Autronius est accusé de complicité dans la seconde conjuration de Catilina. Il sollicite Cicéron comme défenseur, qui refuse. Il est exilé en Épire [4].

Quand, en 58 av. jc, Cicéron est à son tour exilé, il accuse Autronius d’avoir tenté de l’assassiner.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Pierre Grimal, Cicéron, Fayard,‎ 1986 (ISBN 978-2213017860)

Notes

[1] Dans la Rome antique, les questeurs sont des magistrats romains annuels comptables des finances, responsables du règlement des dépenses et de l’encaissement des recettes publiques. Ils sont les gardiens du Trésor public, chargés des finances de l’armée et des provinces, en relation avec les consuls, les promagistrats et les publicains. Maintenue sous le Haut Empire avec son rôle comptable, cette fonction se réduit sous le Bas-Empire à une magistrature honorifique et coûteuse exercée uniquement à Rome.

[2] c’est-à-dire d’achat du vote d’électeurs

[3] La conjuration de Catilina est un complot politique visant la prise du pouvoir à Rome en 63 av. jc par le sénateur Lucius Sergius Catilina. Devenue la capitale d’un empire en croissance rapide, la Ville est alors depuis longtemps à l’abri d’une attaque ennemie, mais depuis la Guerre sociale (de 91 à 88), elle doit faire face à de nombreux troubles qui mettent à mal les institutions de la République romaine et sa population. Le complot ourdi par Catilina et ses partisans ne ressemble pourtant en rien à ce que la République romaine a connu jusqu’alors. Déçu par un double échec lors de l’élection au consulat, Catilina organise secrètement une conjuration qui vise à éliminer une partie de l’élite politique romaine et à s’emparer du pouvoir politique suprême en s’appuyant sur les frustrations d’une partie de la nobilitas romaine et de certains notables italiens. Sur sa route, le conspirateur voit ses visées contrecarrées par la détermination du consul Cicéron, dont le mandat touche à sa fin au moment des faits. En bon orateur, Cicéron dénonce Catilina publiquement et avec virulence, puis conduit la contre-offensive militaire qui met finalement la conjuration en déroute. Catilina meurt au combat au début 62, tandis que Cicéron, salué du titre de « Pater patriae », connaît d’abord la gloire pour avoir sauvé la République, avant que cette même affaire ne le contraigne à l’exil en 58.

[4] Région montagneuse des Balkans, partagée entre la Grèce et l’Albanie. Épire se traduit par "Continent" en français. Ses habitants sont les Épirotes. Le terme peut désigner plus particulièrement :
- la périphérie d’Épire, l’une des 13 périphéries de la Grèce. Elle est bordée à l’ouest par la Mer Ionienne ; elle est limitrophe au sud-ouest de l’Albanie, au nord de la région de Macédoine de l’Ouest, à l’est de la région de Thessalie. La périphérie (capitale Ioannina (57 000 habitants) est divisée en 4 préfectures : Thesprotie, Ioannina, Arta et Preveza.
- l’Épire du Nord, une région d’Albanie La dynastie des rois éacides du peuple des Molosses y fonda un royaume puissant au 5ème siècle av. jc, avec les autres peuples Chaones, et Thesprôtes. Pyrrhus est un des membres de cette dynastie, ainsi qu’Olympias, la mère d’Alexandre le Grand.