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Djédefrê (ou Djidoufrâ)

lundi 21 mai 2018, par lucien jallamion

Djédefrê (ou Djidoufrâ)

Pharaon de la IVème dynastie de l’Ancien Empire égyptien de 2528/2526 à 2520/2518 av.jv

Il n’a laissé que peu de traces de son court règne, d’autant plus éclipsé que placé entre les 3 rois illustres de la dynastie, Khéops , Khéphren et Mykérinos .

Son complexe funéraire est sur le site d’Abou Rawash [1], au nord du Caire.

Peu de documents permettent d’éclairer son règne.

Selon la légende, il aurait fait tuer son frère Kaouab 1er pour s’emparer du trône et aurait été banni par la famille, ce qui expliquerait qu’il soit enterré à Abou Rawash au lieu de Gizeh [2], comme c’était la tradition.

Il n’en est rien car les découvertes faites sur le site de son tombeau, attestant qu’il procéda officiellement aux funérailles de son père, éclairant d’un nouveau jour la place et le règne de ce personnage resté trop longtemps à l’ombre des deux grands constructeurs de Gizeh.

Cependant comme pour son père Khéops, peu de représentations du roi subsistent en dehors des fragments statuaires en quartzite retrouvés dans son temple cultuel accolé à sa pyramide.

Ce qui est certain c’est que Djedferê est le premier pharaon à porter le qualificatif de fils de Rê dans sa titulature et que le choix du site de sa pyramide rattache un peu plus encore son règne à la théologie héliopolitaine [3], car située en face de la ville du dieu soleil.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Aidan Dodson, Dyan Hilton, The Complete Royal Families of Ancient Egypt, Thames and Hudson,‎ 2004

Notes

[1] Abou Rawash est un site de l’Égypte antique situé à huit kilomètres au nord du Caire et occupé à deux périodes ; l’une datée de l’Ancien Empire, l’autre de l’époque romaine.

[2] Gizeh, est une ville d’Égypte, située sur la rive gauche du Nil, face à la vieille ville du Caire. La renommée internationale de Gizeh est due aux célèbres grandes pyramides de Khéops, Khéphren et Mykérinos, ainsi qu’au Sphinx, témoins de la civilisation égyptienne antique, situés sur le plateau à quelques kilomètres de la ville.

[3] Le mythe de la création héliopolitaine a pour origine la ville de Héliopolis. La grande diversité du culte de l’Égypte antique se retrouve également dans les mythes de la création qui varient en fonction des régions. Issu du Noun, l’océan primordial (ou dans une autre variante, la pierre originelle), émerge le dieu créateur qui peut apparaître sous trois formes : Rê, le soleil, Khépri le dieu à tête de scarabée ou encore Atoum, l’être achevé. En effet, le clergé égyptien expliquait que l’astre solaire pouvait revêtir des formes différentes lors de sa course dans le ciel : Khépri était le soleil levant tandis que Rê était le soleil à son zénith et Atoum, le soleil couchant.