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L’histoire pour le plaisir

Roger IV de Foix

vendredi 23 février 2018

Roger IV de Foix (mort en 1265)

Comte de Foix de 1241 à 1265-Vicomte de Castelbon et seigneur d’Andorre de 1237 à 1265

Fils de Roger-Bernard II , comte de Foix  [1] , et d’ Ermessinde , vicomtesse de Castelbon [2] et dame d’Andorre [3].

Il succède à sa mère en 1237 pour le Castelbon et l’Andorre et à son père en 1241 pour le comté de Foix. Il prête hommage au comte Raymond VII de Toulouse le 27 juin 1241 et à Louis IX, roi de France à Orléans peu après.

Cela ne l’empêche pas de s’allier au comte de Toulouse, à Hugues X de Lusignan, comte de la Marche [4] et d’Angoulême [5] et à plusieurs seigneurs pyrénéens dans une révolte contre Alphonse de France, comte de Poitiers [6]. Les maladresses d’Hugues de Lusignan font échouer le complot et Roger fait rapidement sa soumission le 5 octobre 1242 mais il est attaqué par Raymond VII qui lui prend Saverdun [7]. Il se rend à Montargis [8] en janvier 1243 demander l’aide militaire du roi et obtient de devenir vassal direct de la couronne. Le 11 décembre 1243, ce dernier lui rend Saverdun.

En 1245, il prend des mesures qui interdisent de fait le servage [9] dans son comté. Contrairement à son père et son grand-père, fervents soutiens des cathares, il se montre digne fils de l’Église, fait construire la chapelle de l’abbaye de Boulbonne [10] où il fait transférer les restes des anciens comtes en 1251, favorise l’implantation de l’Inquisition, qui suspecte néanmoins la sincérité de son sentiment religieux, car il refuse de sévir contre ses vassaux suspectés d’hérésie.

En 1251, il fonde la ville de Mazères [11], dont il fait résidence des comtes de Foix. Il cherche à s’étendre vers le sud, mais se heurte à l’opposition de l’évêque d’Urgell [12]. Ce litige, principalement lié à la suzeraineté de la vallée d’Andorre, ne sera réglé qu’en 1278, avec le fils de Roger.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Roger IV de Foix/ Portail de l’Occitanie/ comte de Foix

Notes

[1] Le comté de Foix est à l’origine un territoire du comté de Carcassonne détaché par le comte Roger Ier le Vieux en faveur de son fils cadet Bernard-Roger.

[2] Le titre de vicomte de Castelbon est vieux de plus de mille ans. Il trouve son origine dans la vallée de Castellbò, au sud d’Andorre. Avec l’alliance des maisons de Castelbon et de Foix disparaît la dynastie des vicomtes de Castelbon issue de Miron.

[3] L’Andorre ou principauté d’Andorre, est un État d’Europe du Sud. Bordée par l’Espagne et la France et située dans le massif des Pyrénées, elle est principalement constituée de montagnes élevées. Il s’agit d’un des plus petits États souverains d’Europe, avec une superficie de 468 km². Établie à 1 023 mètres au-dessus du niveau de la mer, Andorre-la-Vieille, sa capitale, est la plus haute d’Europe. La langue officielle est le catalan. La principauté, dont la création remonte à 780 sous le règne de Charlemagne, est régie par un système unique, le paréage de 1278 et 1288. Ce contrat de droit féodal concède le trône andorran à deux coprinces, l’évêque catalan d’Urgell et le chef d’État français.

[4] Le comté de la Marche apparaît à la fin du 10ème siècle et dure jusqu’à la Révolution française. Il passe entre les mains de différentes familles avant d’être contrôlé par la famille royale après 1525. Le comté couvrait un territoire correspondant au département de la Creuse, à l’arrondissement de Bellac en Haute-Vienne et quelques communes des départements de l’Indre, de la Vienne et de la Charente. Ce territoire fut détaché au 10ème siècle des provinces du Limousin et d’Auvergne, la rivière Creuse en faisait alors limite ; pour diverses raisons, la première était la nécessité de lutter contre les Normands. La deuxième de former une zone tampon entre Aquitaine anglaise sous les Plantagenêt et le Berry français, mais également entre Limousin et Auvergne. Il fut ensuite morcelé en fiefs aux frontières mouvantes : Haute Marche (autour de Guéret), Principauté de Combraille (avec pour capitale initiale Chambon), Vicomté de Bridiers (La Souterraine), Basse Marche (autour du Dorat).

[5] Lorsque le comté était un fief qui eut sa propre maison, puis qui appartint à la maison de Valois, puis des ducs d’Angoulême qui furent créés dans la famille de Bourbon. Ce fief était à peu près équivalent à l’Angoumois. Il fut joint, lors de l’origine du système féodal, au comté de Périgord. Le comté d’Angoulême est réuni à la couronne en 1308, promis en 1328 (confirmé par le traité de Villeneuve-lès-Avignon du 14 mars 1336), à Philippe d’Évreux, mais jamais remis, enfin confisqué au fils (Charles le Mauvais) de ce dernier, il est finalement donné au connétable Charles de La Cerda en 1350, et revient à la couronne en 1354. Par le traité de Brétigny, il est ensuite cédé aux Anglais en toute souveraineté en 1360, mais repris en partie en 1372 et dans les années suivantes. Il devient ensuite l’apanage de Louis, duc d’Orléans, fils de Charles V et frère de Charles VI, à l’origine de la branche des Valois-Angoulême.

[6] Depuis le 7ème siècle, les comtes de Poitiers ou suivant l’usage « comtes de Poitou » ont été à la tête d’un ensemble territorial qui a évolué au fil des siècles, le comté de Poitiers. Le comté fut érigé comme tel par Charlemagne, qui envoya en 778 un certain Abbon pour administrer le territoire. Très vite, et toujours sous la période carolingienne, deux familles franques s’opposent au titre comtal : celle des Guilhelmides et celle des Ramnulfides, qui aura raison de la première en 902. La nouvelle dynastie pleinement instaurée devient la fameuse « maison de Poitiers », dont Aliénor d’Aquitaine est l’ultime héritière. Aux mains des Plantagenêts par le fils de cette dernière Richard Cœur de Lion en 1169, le comté est reconquit en 1204 par Philippe Auguste.

[7] Saverdun est une commune française située dans le département de l’Ariège. Saverdun a été étroitement mêlé aux événements de la croisade des Albigeois qui ensanglantent l’Occitanie entre les 11ème et 13ème siècles et qui ont déjà provoqué la perte de nombreux édifices médiévaux.

[8] Montargis est une commune française située dans le département du Loiret.

[9] Le servage désigne à partir du Moyen Âge la condition des paysans attachés à un manse servile, terre qu’ils cultivent et ne peuvent quitter. Le servage est une institution caractérisant l’organisation socio-économique du Moyen Âge et qui subsiste au Tibet jusqu’en 1959. Sa différence avec l’esclavage provient du statut juridique du serf, il n’est pas assimilé à une chose comme l’était l’esclave et dispose d’une personnalité juridique. Il peut se marier, posséder des biens et ne peut être vendu.

[10] L’abbaye de Boulbonne, ou abbaye de Bolbonne, est une ancienne abbaye cistercienne située au confluent de l’Hers-Vif et de l’Ariège, au lieu-dit Tramesaygues sur la commune de Cintegabelle dans le département de la Haute-Garonne. L’abbaye de Boulbonne est d’abord fondée en 1129 au sud de Mazères, département de l’Ariège, au bord du Raunier, à environ 14 km de son emplacement actuel à Cintegabelle. En 1150 l’abbaye est affiliée à l’ordre des Citeaux et à l’abbaye de Bonnefont. Elle est protégée par les comtes de Foix, qui s’y font enterrer. Le 1er juin 1272, les rois Philippe III le Hardi et Jacques 1er d’Aragon, avec les princes de leurs familles et leurs suites, se réunissent à Boulbonne pour débattre des détails de la capitulation du comte de Foix Roger-Bernard III qui est assiégé par Philippe le Hardi. L’abbaye est incendiée puis démolie en septembre 1567 lors des guerres de religions. Les moines se replient alors à Toulouse, au collège de Boulbonne. 65 ans plus tard, que démarre la reconstruction de l’abbaye sur son site actuel, au lieu-dit de Tramesaygues à Cintegabelle, à l’endroit exact où des moines de l’abbaye de Cuxa avaient installé un prieuré 6 siècles plus tôt, vers 972, ceux-là même qui ont ensuite fondé la première abbaye de Boulbonne à Mazères.

[11] La commune de Mazères est située à la pointe nord-est du département de l’Ariège, à 60 kilomètres de la capitale régionale : Toulouse. Elle occupe une situation particulière et privilégiée au carrefour de trois départements : l’Ariège, l’Aude et la Haute-Garonne. la bastide de Mazères fut créée en 1253 par l’acte de paréage entre les comtes de Foix et les abbés de l’abbaye de Boulbonne, alors située sur ce site, et complètement détruite par les huguenots en 1567. Le château des comtes de Foix, totalement détruit, fut la résidence préférée de plusieurs comtes, dont Gaston Phœbus, et Gaston de Foix-Nemours, né à Mazères et tué à Ravenne en 1512. Mazères devint, de la fin du 16ème siècle au milieu du 17ème siècle, une très forte citadelle protestante.

[12] Le diocèse d’Urgell est une église particulière de l’Église catholique en Espagne et en Andorre, situé dans l’ouest de la Catalogne, ayant son siège à la cathédrale Sainte-Marie de La Seu d’Urgell. Érigé au 4ème siècle, le diocèse d’Urgell est un diocèse historique des Pays catalans. À la fin de l’Ancien Régime, il couvrait le pays d’Urgell et la Cerdagne ainsi que la principauté d’Andorre dont l’évêque d’Urgell est le coprince depuis 1278.