Né à Sarsina [1] dans l’ancienne Ombrie [2], maintenant située en Emilie Romagne. Il est le premier des grands écrivains de la littérature latine, d’autres comme Naevius ou Ennius n’ayant guère laissé qu’un nom et quelques fragments. Il s’est surtout inspiré d’auteurs grecs de la comédie nouvelle tel Ménandre, auxquels il a donné une saveur typiquement romaine. Il a connu un grand succès de son vivant, et nombreux sont les écrivains romains qui l’ont loué.
La vie de Plaute est mal connue, surtout ses débuts, et il semble qu’une partie des informations disponibles ait été calquée sur les intrigues de ses comédies. Il se rend à Rome pour faire carrière dans les métiers du théâtre [3].
Selon Morris Marples, Plaute travaille comme charpentier ou machiniste de théâtre, activité ayant sans doute éveillé son amour pour la scène où se révèlent bientôt ses talents d’acteur. Il adopte alors les noms Maccius ou Maccus et Plautus, surnom pouvant désigner un acteur de comédie à sandales, par opposition aux acteurs de tragédie chaussés de cothurnes à haut talon ; ou encore oreille plate, telles les oreilles d’un chien courant.
D’après la tradition, il s’est alors suffisamment enrichi pour s’engager dans le commerce maritime où, cependant, il réussit plutôt mal, si bien qu’il doit s’embaucher comme manœuvre, activité lui laissant toutefois le loisir d’étudier le théâtre grec, particulièrement la nouvelle comédie et son principal représentant, Ménandre.
Aussi peut-il à terme produire ses propres pièces qui connaissent une telle popularité que son nom suffit à remplir les théâtres. Elles s’appuient le plus souvent sur les modèles grecs, mais adaptés au goût du public romain. Telles quelles, elles représentent le corpus le plus ancien de textes latins ayant survécu dans son intégralité.
Plaute meurt sous le consulat de Publius Claudius Pulcher , durant la censure de Caton l’Ancien,
Les comédies de Plaute constituent le premier grand ensemble de la littérature latine qui soit disponible.
Plus de 130 pièces circulent sous son nom à la fin du 2ème siècle av. jc, mais l’érudit Varron n’en a conservé que 21, les seules, donc, qui soient parvenues à la postérité. Cependant, il subsiste des fragments d’une trentaine d’autres pièces.