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L’histoire pour le plaisir

Shimon ben Shetah

mercredi 13 mai 2015, par lucien jallamion

Shimon ben Shetah

Maître pharisien

La Judée au 1er siècle de notre èreNassi [1] du Sanhédrin [2] pendant la période du Second Temple au 1er siècle av. jc. Avec Juda ben Tabbaï, il forme la troisième « paire » de la période des Zougot [3].

Il doit à plusieurs occasions affronter le roi Alexandre Jannée, hostile aux Pharisiens [4], mais il se réconcilie avec lui sous l’influence de la reine Salomé Alexandra.

Sa mémoire est attestée dans plusieurs légendes rabbiniques, où il est considéré comme le frère de la reine.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Simon Claude Mimouni, Le judaïsme ancien du VIe siècle avant notre ère au IIIe siècle de notre ère : des prêtres aux rabbins, Presses universitaires de France, coll. « Nouvelle Clio »,‎ 2012

Notes

[1] Nassi est un terme hébreu signifiant approximativement « Prince ». Dans l’Antiquité, c’était le titre donné au dirigeant du Sanhédrin. Ce titre a été créé en 191 av.jc lorsque le Sanhédrin a perdu confiance dans la capacité des prêtres de rang élevé de servir de dirigeants. Dans l’utilisation moderne, Nassi signifie aussi « Président ». C’est le terme utilisé en hébreu moderne pour désigner n’importe quel chef d’État démocratiquement élu.

[2] Le Sanhédrin est l’assemblée législative traditionnelle du peuple juif ainsi que son tribunal suprême qui siège normalement à Jérusalem. Son nom n’est pas d’origine hébraïque mais dérive du grec sunédrion, signifiant « assemblée siégeante ». Composé de 71 sages experts en Loi Juive, il doit comporter 23 membres pour décider en matière judiciaire ; il est alors nommé petit sanhédrin et siège dans les principales villes.

[3] Au sens général, un zoug (au pluriel zougot,) désigne un couple ou une paire d’objets ou d’individus de nature similaire. L’historiographie judaïque utilise ce terme en référence aux cinq binômes de Sages d’Israël les plus importants de leur époque, associés dans la direction de la Grande Assemblée, puis du Sanhédrin. La période des zougot s’étend, au temps du Second Temple de Jérusalem, sur cinq générations de Sages, l’un en fonction de président du Sanhédrin, l’autre en qualité de vice-président avec pour titre av Beth Din. Dans l’historiographie rabbinique traditionnelle, la période des Zougot se situe entre la période des Hommes de la Grande Assemblée, dont la plupart des membres sont anonymes, et celle des Tannaïm, dont les enseignements sont consignés dans la Mishna, la Tossefta ou les baraïtot. Cependant, les enseignements des Zougot étant eux-mêmes consignés dans la Mishna, ils sont eux-mêmes des Tannaïm. Le dernier de ces zougot, celui de Hillel Hazaken et Shammaï Hazaken, est aussi le plus célèbre car ces maîtres ont chacun fondé les deux grandes écoles de pensée rabbinique de l’époque de la Mishna.

[4] Les pharisiens sont l’un des partis juifs en activité en Judée pendant la période du Second Temple. Leur courant de pensée est appelé « pharisaïsme » ou « pharisianisme ». De nombreux enseignements des pharisiens sont incorporés à la tradition rabbinique. Ils se distinguent notamment par le recours à la Torah orale pour fixer la loi juive. Les sources principales décrivant les pharisiens sont Flavius Josèphe, le Nouveau Testament, les sources rabbiniques et, peut-être, certains manuscrits de la mer Morte.