Maître de chapelle [1] et théoricien de la musique allemande. Il reçoit ses premières leçons de musique à Gdansk [2], ayant pour principaux professeurs Paul Siefert et Christoph Werner. En 1648, il devient chanteur à la chapelle de la cour royale de Dresde [3], ou il fait connaissance avec Heinrich Schütz qui poursuit la formation du jeune musicien.
Deux ans plus tard, il entreprend un voyage d’une année en Italie où il rencontre Giacomo Carissimi, maître de chapelle du Collegium Germanicum [4]. Dès son retour il devient vice maître de chapelle à Dresde, position qu’il gardera jusqu’en 1664. Son second voyage en Italie a lieu en 1656, cette fois-ci pour neuf mois.
En 1665, il prend le poste de directeur de musique et de Kantor de la Johannesschule à Hambourg, à la suite de Thomas Sell. De retour à Dresde, il récupère son ancien poste et devient éducateur et professeur de musique des princes de Saxonie [5]. En 1680, il est nommé maître de chapelle.
On compte Christoph Bernhard parmi les meilleurs élèves de Heinrich Schütz, qui lui demande de composer un motet pour son propre enterrement. Il compose également un motet pour l’enterrement du poète et pasteur protestant Johann Rist .
Bernhard est l’auteur de plusieurs importants traités de musique au sujet du contrepoint [6], des règles d’ornementation et de figuration, ainsi que de la stylistique. Ses traités sont considérés comme un miroir de l’école de Schütz.