Considéré comme le premier éducateur de la Chine, son enseignement a donné naissance au confucianisme, une doctrine politique et sociale qui a été érigée en "religion d’État" dès la dynastie Han [1] et qui ne fut officiellement bannie qu’au début du 20ème siècle. Né à Qufu [2] dans l’actuelle province du Shandong [3], son père, descendant de la dynastie Shang [4], gouverna la principauté de Lu [5] dans le sud-est de l’actuelle Shandong.
A l’âge de 17 ans, grâce à un goût précoce pour les livres et les rites, il devient précepteur. Il se maria à 24 ans. Pour vivre, il effectuait des tâches administratives pour le chef de province.
Après la mort de sa mère en 527 av jc, il enseigna sa connaissance des textes anciens au petit groupe de disciples qui le suivait.
Après quelques emplois subalternes à la cour de son prince, il se fit écarter du poste et partit en 496 av jc pour 14 ans d’errance, à la recherche d’un souverain capable de l’écouter. Il rentra définitivement à Lu pour se consacrer jusqu’à sa mort, à l’enseignement et à la compilation de textes anciens, vaste travail d’où sortiront les 5 classiques du confusionnisme, véritable bible de la civilisation chinoise. Partant du constat qu’il n’est pas possible de vivre avec les oiseaux et les bêtes sauvages, et qu’il faut donc vivre en bonne société avec ses semblables, il tisse un réseau de valeurs dont le but est l’harmonie des relations humaines.
Il fut un esprit essentiellement conservateur, profondément attaché à la tradition, et qui, dans une chine en désarroi, déchirée par les rivalités des principautés féodales, ne voyant de salut moral et politique que dans le retour au coutumes ancestrale. Indifférent aux problèmes vraiment religieux et métaphysiques, tourné vers l’action pratique, il conçut toute la vie chinoise sur la base d’une morale patriarcale de clan, tempéré par les vertus d’amitiés et d’équité.