Nicetius, Nicet ou Nizier (mort en 566/569)
Évêque de Trèves de 526 à sa mort en 566/569
Avant de prendre ses fonctions comme évêque, il dirige un monastère à Limoges [1]. Il est désigné comme évêque de Trèves [2] par le roi franc Thierry 1er.
Il participe aux conciles de Clermont en 535 [3], d’Orléans en 549 [4], Toul en 550 [5], et Paris en 552 [6].
Renvoyé par le roi Clotaire 1er en raison de ses critiques, il revient à Trèves sous le règne de Sigebert 1er, en 561. Dans une lettre de 565 à l’empereur Justinien, il lui demande de renoncer à l’hérésie de Nestorius et d’Eutychès, et la persécution des fidèles. Il participe à la construction de plusieurs églises à Trèves.
Notes
[1] L’abbaye Saint-Martial est un important foyer de l’art, de la science et de la technologie qui rayonne, au Moyen Âge, sur l’ensemble du monde médio-latin. Située à Limoges, en Limousin, dans le département de la Haute-Vienne, elle naît en 848, sur ordre de Charles Le Chauve, de la transformation d’un chapitre de chanoines des servant le tombeau de saint Martial de Limoges en un établissement bénédictin Les chanoines de Saint-Martial, vivent sous le règne de Chrodegang, puis adoptent la règle de saint Benoît en 877. En 1063, ils adoptent la réforme clunisienne.
[2] Le diocèse de Trèves est une Église particulière de l’Église catholique dans le land de Rhénanie-Palatinat, en Allemagne. Trêves est la plus ancienne ville d’Allemagne et un diocèse également très ancien élevé au rang d’archidiocèse au 8ème siècle. L’archevêque est l’un des huit Prince Électeurs de l’Empire.
[3] Ce premier concile de Clermont s’est déroulé à partir du 8 novembre 535 dans la ville auvergnate d’Arvernis, qui prendra au 9ème siècle le nom de Clairmont puis (Clermont) et qu’on appelle aujourd’hui Clermont-Ferrand. On parle aussi du « synode local de Clermont ». Seize décrets y ont été pris.
[4] Le cinquième Concile d’Orléans est un concile mérovingien convoqué par Childebert 1er qui se tint le 28 octobre 549 à Orléans
[5] Le concile de Toul, réuni le 1er juin 550, a été conjointement voulu par le roi des Francs Theodebald et l’archevêque de Trèves Nicetius, sous l’épiscopat d’Alodius, évêque de Toul. Ce concile avait pour objet d’examiner les plaintes et les insultes de plusieurs seigneurs Francs qui, ayant violé les anciens canons de l’Église contre les mariages incestueux, avaient été excommuniés par Nicetius, archevêque de Trêves. Mappinius, évêque de Reims, y fut appelé mais Theodebald ne lui ayant pas fait connaître les motifs qui donnaient lieu à la convocation de ce concile, il refusa de s’y rendre, par lettre. Le roi satisfit à sa réclamation et lui écrivit une seconde fois ; ses lettres arrivèrent trop tard et Mappinius ne put obéir
[6] Le concile de Paris de 553 est le deuxième concile se tenant à Paris ; il est convoqué par Childebert 1er, probablement en 553. Ce concile est convoqué par Childebert et présidé par Sapaudus, l’évêque d’Arles. Il dépose et fait enfermer dans un monastère Saffaracus l’évêque de Paris remplacé par Eusèbe