Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Accueil du site > Histoire du 16ème siècle > Jacques Clément dit Clemens non Papa

Jacques Clément dit Clemens non Papa

lundi 19 septembre 2022, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 12 novembre 2012).

Jacques Clément dit Clemens non Papa (1510-1555)

Compositeur néerlandais

Deux parties de l'harmonisation à trois voix du psaume 87 en néerlandais, Roepen, bidden, kermen ende claghen (1556), de la série d'éditions consacrées aux Souterliedekens de Clemens non Papa, publiées chez Susato à Anvers en 1556-1557.Représentant de l’école Hollandaise de musique du 16ème siècle, il fut maître de chant à la cour de Charles Quint. Un acte du chapitre de l’église Saint Donatien de Bruges [1] daté 12 mars 1544 le mentionne en tant que prêtre, et il est nommé 2 semaines plus tard maître de chœur à l’essai dans cette même église.

Il garde ce poste jusqu’en juin 1545. En 1545, il prend son pseudonyme “non Papa” pour se distinguer du pape Clément VII. De 1545 à 1549, il est maître de chœur de Philippe II de Croÿ , duc d’Aarschot [2] et général de Charles Quint.

En 1550, il rentre au service de la Fraternité de Notre-dame à Bois-Le-Duc [3] pour 2 mois du 1er octobre au 24 décembre. Clemens Non Papa meurt à Diksmude [4] en 1555.

Ces morceaux de 3 voix furent les premiers arrangements polyphoniques de psaumes Néerlandais, avec l’utilisation des mélodies populaires de chanson comme “firmi de cantus”.

Ses travaux les plus importants sont : 10 messes, 1 pour 6, 5 pour 5, et 4 pour 4 voix, édité par Petrus, Phalesius à Louvain [5] de 1555 à 1580. Un grand nombre de motets, et 4 volumes "Souter Liedekens" et édité par Tylmann Susato à Anvers [6] en 1556-1557.

GIF - 3.5 ko

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Allan W. Atlas, Renaissance Music : Music in Western Europe, 1400-1600, New York, W. W. Norton & Company, 1998 (ISBN 978-03-939-7169-9).

Notes

[1] L’ancienne cathédrale Saint-Donatien de Bruges, ou cathédrale Saint-Donat, était un édifice religieux catholique de style roman carolingien sis à Bruges dans les Pays-Bas méridionaux. Construite aux 10ème et 13ème siècles, l’église Saint-Donatien devint cathédrale du diocèse de Bruges lorsque le diocèse fut érigé en 1559. L’édifice a été entièrement détruit durant l’occupation révolutionnaire française des Pays-Bas méridionaux.

[2] La seigneurie, puis marquisat, et enfin duché d’Aerschot tient son nom de la ville d’Aarschot, en Brabant flamand. Elle fut possédée par les ducs de Brabant jusqu’au début du 14ème siècle. Le 29 octobre 1284, le duc Jean 1er, l’accorda en apanage à son frère Godefroy. Alix, troisième fille de ce dernier, porta Arschot dans la Maison d’Harcourt, qui, de là, passa dans les Maisons de Lorraine-Vaudémont puis de Croÿ

[3] L’Illustre Confrérie de Notre-Dame est une société œcuménique de Bois-le-Duc, fondée en 1318 pour honorer Marie. La Confrérie, engagée dans la promotion de la communion chrétienne de ses membres et la préservation de son riche patrimoine historique, a son siège à la Maison des Frères des cygnes (le Zwanenbroedershuis), qui sert également de musée.

[4] Dixmude est une ville néerlandophone de Belgique située en Région flamande, chef-lieu d’arrondissement en province de Flandre-Occidentale. Elle est située sur l’Yser et a été l’objet d’affrontements sanglants lors de la bataille du front de l’Yser en 1914 lors de la Première Guerre mondiale. Elle a subi de graves dommages et a dû être entièrement reconstruite.

[5] Louvain est une ville néerlandophone de Belgique située en Région flamande, chef-lieu de la province du Brabant flamand et chef-lieu de l’arrondissement qui porte son nom. Elle est arrosée par la Dyle, affluent du Rupel. Louvain devint le centre de commerce le plus important du duché entre le 11ème et le 14ème siècle.

[6] Anvers est une ville belge dans la Région flamande, chef-lieu de la province d’Anvers et de l’arrondissement administratif du même nom, située au cœur de la Dorsale européenne. Sa véritable expansion ne remonterait selon l’historiographie classique qu’aux alentours de l’an 900, lorsque les habitants agrandissent le légendaire Aanwerp, terrain surélevé de la primitive jetée qui donne son nom à Anvers. En 970, une fois l’ordre ottonien imposé, Anvers n’est encore qu’un poste frontière de l’Empire germanique, on y construit des fortifications en bois, remplacées plus tard au 12ème siècle par un château fort en pierre (le Steen). L’extension de la ville se poursuit d’abord vers le sud, comme le prouve l’installation de l’ordre des Prémontrés, attiré par les milieux urbanisé ou péri-urbanisé avec la construction suite à des dons seigneuriaux, sous l’égide de saint Norbert, de l’abbaye Saint-Michel. Par la suite, les chanoines de la petite église se déplacent vers le nord et fondent une nouvelle paroisse, avec au centre l’église Notre-Dame, ancêtre de la cathédrale actuelle. Dans les décennies qui suivent, la ville continue à se développer en vagues concentriques créant une succession de remparts que l’on devine encore dans sa topographie.