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Vercingétorix

mardi 25 février 2014, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 29 juillet 2011).

Vercingétorix (vers 72-46 avant J.-C.)

Vercingétorix Chef gaulois des Arvernes

Chef gaulois. Il est issu d’un des peuples les plus puissants, les Arvernes [1], occupant le Massif central, l’est du Rhône, le Nord-Est de la Gaule. En 52 av jc, il prend la tête d’un soulèvement né dans les régions du centre de la France, étendu à l’Armorique [2] et attisé par les druides. Surmontant leurs divisions endémiques, de nombreuses tribus, momentanément soumises par César lors des campagnes de 58 à 53 av jc, proclament une véritable guerre de libération. Arvernes, Carnutes [3], Lémoviques [4], Cadurques [5], Bituriges [6], etc. se regroupent autour de Vercingétorix et lui confient le commandement des armées. Loin du portrait partial que fit de lui son adversaire, Jules César, ce jeune chef de 20 ans n’est pas qu’un cavalier impulsif. Désintéressé, animé par un sincère amour de la liberté, c’est un homme de guerre audacieux, prompt à l’action mais prudent, un habile tacticien, un organisateur né. Pour rallier à ses troupes les hésitants, il n’hésite pas à prendre des otages dans les cités, leur imposant une discipline de fer.

Des révoltes sporadiques et locales contre les occupants romains existent, il réussit à susciter une insurrection générale et, pour la première fois en Gaule, à faire naître un réel mouvement d’unité nationale. Grâce à lui, la guerre va changer de visage, profitant de l’absence de César retenu par des problèmes de politique intérieure en Italie, se sachant faible face au mur des légions romaines, il engage les Gaulois dans une entreprise de guérilla. Il impose aussitôt une stratégie, celle de la terre brûlée, autour de l’armée romaine pour l’affamer. Qui plus est, il se refuse à livrer bataille. César réagit vite, il franchit les Cévennes enneigées, parvient à prendre la capitale des Bituriges qui n’a pas été détruite Bourges, puis marche sur Gergovie, la capitale des Arvernes. L’échec que subit César en juin 52 av jc. renforce encore le rôle de Vercingétorix et son autorité, puisque les plus anciens alliés de Rome, les Éduens [7], se rallient à lui. César réagit immédiatement et, après avoir écrasé la cavalerie gauloise près de Dijon, il contraint Vercingétorix à se retirer dans la citadelle d’Alésia. Les Romains l’entourent de postes répartis de telle sorte que ni les armées que Vercingétorix appelle en renfort, ni les sorties tentées par les assiégés qui sont quelque 80 000, ne parviennent à forcer les lignes romaines.

Après une quarantaine de jours de siège, qui affament ses troupes, il se rend à César. Il est emmené par celui-ci pour paraître lors du triomphe que Rome fait à son vainqueur. C’est 6 ans plus tard que Vercingétorix est étranglé dans sa prison.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de France.fr/ Personnages historiques/ Vercingétorix (-72 - -46)/ Le petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 1376/…

Notes

[1] Peuple gaulois du Massif central. Ils furent un des peuples les plus puissants de la Gaule centrale, s’opposant à plusieurs reprises à la puissance romaine. Les Arvernes ont légué leur nom à l’Auvergne. Leur capitale, lors de la guerre des Gaules, Gergovie, se trouvait sur un plateau qui domine l’actuelle ville de Clermont-Ferrand.

[2] Le nom d’Armorique, d’un mot gaulois latinisé en Aremorica ou en Armorica, est donné dans l’Antiquité classique à une large région côtière de la Gaule, allant de Pornic au sud de l’estuaire de la Loire à Dieppe dans le pays de Caux. À l’époque gauloise, l’Armorique était une vaste confédération de peuples gaulois s’étendant sur les cinq départements Morbihan, Ille-et-Vilaine, Loire-Atlantique, Finistère et Côtes-d’Armor, la partie nord-ouest de la région Pays de la Loire Anjou, Sarthe, Mayenne, la quasi-totalité des départements modernes de l’actuelle Normandie Manche, Calvados, Eure, peut-être une partie de la Seine-Maritime et leurs territoires limitrophes.

[3] Peuple de la Gaule Celtique qui occupait le plateau boisé situé entre la Seine et la Loire. Il avait pour places fortes Cenabum -Orléans- et Autricum - Chartres -.Les Carnutes donnèrent le signal du grand soulèvement gaulois de 52 av jc en massacrant tous les Romains établis à Cenabum. À l’époque impériale, ils reçurent le statut du municipe. Leur principale richesse provenait de l’exploitation agricole de la Beauce, largement défrichée depuis le néolithique et qui produisait déjà des excédents de céréales, alimentant un commerce actif et fructueux.

[4] Peuple gaulois qui ont laissé leur nom à Limoges et au Limousin. Leur chef-lieu était Durotincum –Villejoubert-, commune de Saint-Denis-des-Murs puis Augustoritum –Limoges- à l’époque gallo-romaine. Leurs autres places connues sont : Acitodunum –Ahun-, Argentate -Argentat, Blatomagus –Blond-, Briva Curretia -Brive-la-Gaillarde-, Cassinomagus –Chassenon-, Carovicus -Château-Chervix-, Roncomagus –Rancon-, Excingidiacum –Yssandon- et Uxellum -Ussel-. Le territoire des Lémovices s étendait sur les départements de la Haute-Vienne, la Creuse, la Corrèze, ainsi que sur une partie du département de la Charente. Le territoire des Lémovices était riche en mines d’or. Habiles commerçants ils étaient surtout spécialisés dans l’exportation et leur commerce s’étendait jusqu aux côtes de l’atlantiques. En 52 av jc près de 10 000 combattants Lémovices furent envoyés contre César à Alésia ou fut tué leur chef Sedullos.

[5] Peuples gaulois qui donna leur nom au Quercy et à la ville de Cahors. Les Cadurques semblent avoir aboli la royauté, le pouvoir étant entre les mains de l’aristocratie foncière. Les Cadurques émette des pièces en argent dont certaines vont se répandre dans tout le sud-ouest de la Gaule. Leur chef Lucterius ou Lucterios fut un fidèle allié de Vercingétorix dans sa lutte contre Jules César. Un an après la reddition de Vercingétorix à Alésia, Lucterius et Drappès le Sénon se réfugièrent dans l’oppidum d’Uxellodunum pour y poursuivre la lutte. Vaincu, Lucterius chercha refuge chez le chef arverne Epasnactos, qui le livra à César.

[6] Peuple gaulois demeurant sur un territoire correspondant approximativement aux 3 départements du Cher, de l’Indre et de l’Allier. Ils avaient pour capitale Avaricum –Bourges-. À l’époque de la conquête romaine, ils faisaient toujours partie des grands peuples gaulois, mais conscients de leur faiblesse face aux peuples extérieurs, ils avaient intégré la confédération éduenne. Ils possédaient l’oppidum d Argentomagus près d Argenton-sur-Creuse.

[7] Les Éduens étaient un peuple de la Gaule celtique. Ils étaient établis dans les actuels départements français de la Nièvre et de la Saône-et-Loire ainsi qu’au sud de celui de la Côte d’Or et à l’est de celui de l’Allier. Bibracte était leur capitale. Ils étaient régis par un chef électif, le vergobret. Les Romains firent, dès le 1er siècle av. jc, alliance avec eux, et le sénat romain les proclama frères de la république. Rome profita de la rivalité qui divisait les Éduens et les Arvernes pour intervenir dans les affaires de la Gaule et l’asservir plus facilement.