Fils d’un berger du village de Pouy [1] ou Paul, près de Dax, dans les Landes. Après de bonnes études de théologie à Toulouse il fut ordonné en 1600. Lors d’un voyage en Méditerranée, il est capturé par les pirates et emmené en captivité à Tunis d’où il s’échappe en 1607 pour gagner Rome.
C’est ainsi qu’avec une recommandation du Saint-siège, il entre à la cour du roi Henri IV et devient le précepteur de la belle reine Margot ainsi que le disciple du cardinal Pierre de Bérulle et l’ami de François de Sales. Il est nommé curé de Clichy en 1612, et précepteur des enfants de Philippe Emmanuel de Gondi général des galères. Il se fait nommer curé de Châtillon les Dombes [2], une pauvre paroisse en voie de déchristianisation située au nord-est de Lyon.
Deux ans plus tard, il est nommé aumônier des galères en 1619, Tout cela sans renoncer à ses fonctions à la cour, qui lui permettent de recueillir des fonds pour ses œuvres mais lui valent aussi de se faire de nombreux ennemis.
Il est plus tard encore prêtre de campagne sur les terres des Gondi. La misère des campagnes l’alarma. Grâce à un don de Mme de Gondi, il créa la Société des prêtres de la mission, ou Lazaristes [3] en 1625. Avec l’aide de Louise de Marillac il fonde une communauté religieuse de sœurs qui se veulent servantes de pauvres, les filles de la Charité [4] en 1633 et 5 ans plus tard, en 1638, il créa l’œuvre des Enfants trouvés [5].
Il assista Louis XIII dans ses derniers moments, se vit confier par la régente Anne d’Autriche la présidence du conseil de conscience chargé de réglé les affaires ecclésiastiques.
Il se tient soigneusement à l’écart des troubles de la Fronde mais gère sans ménagement les affaires ecclésiastiques. C’est ainsi qu’il déplace les évêques déméritant et consacre toute son énergie à améliorer la formation du clergé. Il se montra conciliant à l’égard des protestants, mais intransigeant à l’égard des jansénistes [6]. Sa figure domine tout le renouveau catholique français du 17ème siècle. Il décède le 27 septembre 1660 à Paris et fut canonisé en 1737. Sa dépouille repose dans la chapelle des lazaristes à Paris.