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Saint Vincent de Paul

mardi 23 juin 2015 (Date de rédaction antérieure : 27 octobre 2012).

Saint Vincent de Paul (1581-1660)

Prêtre

Saint Vincent de Paul Prêtre

Fils d’un berger du village de Pouy [1] ou Paul, près de Dax, dans les Landes. Après de bonnes études de théologie à Toulouse il fut ordonné en 1600. Lors d’un voyage en Méditerranée, il est capturé par les pirates et emmené en captivité à Tunis d’où il s’échappe en 1607 pour gagner Rome.

C’est ainsi qu’avec une recommandation du Saint-siège, il entre à la cour du roi Henri IV et devient le précepteur de la belle reine Margot ainsi que le disciple du cardinal Pierre de Bérulle et l’ami de François de Sales. Il est nommé curé de Clichy en 1612, et précepteur des enfants de Philippe Emmanuel de Gondi général des galères. Il se fait nommer curé de Châtillon les Dombes [2], une pauvre paroisse en voie de déchristianisation située au nord-est de Lyon.

Deux ans plus tard, il est nommé aumônier des galères en 1619, Tout cela sans renoncer à ses fonctions à la cour, qui lui permettent de recueillir des fonds pour ses œuvres mais lui valent aussi de se faire de nombreux ennemis.

Il est plus tard encore prêtre de campagne sur les terres des Gondi. La misère des campagnes l’alarma. Grâce à un don de Mme de Gondi, il créa la Société des prêtres de la mission, ou Lazaristes [3] en 1625. Avec l’aide de Louise de Marillac il fonde une communauté religieuse de sœurs qui se veulent servantes de pauvres, les filles de la Charité [4] en 1633 et 5 ans plus tard, en 1638, il créa l’œuvre des Enfants trouvés [5].

Il assista Louis XIII dans ses derniers moments, se vit confier par la régente Anne d’Autriche la présidence du conseil de conscience chargé de réglé les affaires ecclésiastiques.

Il se tient soigneusement à l’écart des troubles de la Fronde mais gère sans ménagement les affaires ecclésiastiques. C’est ainsi qu’il déplace les évêques déméritant et consacre toute son énergie à améliorer la formation du clergé. Il se montra conciliant à l’égard des protestants, mais intransigeant à l’égard des jansénistes [6]. Sa figure domine tout le renouveau catholique français du 17ème siècle. Il décède le 27 septembre 1660 à Paris et fut canonisé en 1737. Sa dépouille repose dans la chapelle des lazaristes à Paris.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Nominis/ Saint-Vincent-de-Paul et du petit mourre dictionnaire d’histoire universelle édition Bordas 2004 p 1388

Notes

[1] Saint-Vincent-de-Paul est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département des Landes (région Aquitaine). Jusqu’en 1828, le village se nommait Pouy

[2] Châtillon-sur-Chalaronne est une commune française, située dans le département de l’Ain et la région Rhône-Alpes. La commune est chef-lieu du canton de Châtillon-sur-Chalaronne, qui regroupe 16 communes. La maison du marché a été remplacée en 1440 par des Halles à l’allure de cathédrale : 80 m de long, 20 m de large et 10 de haut. Le bâtiment partagé en trois travées est soutenu par d’énormes piliers de chêne sur lesquels repose la charpente également en chêne. Détruites en partie en 1670 par un incendie, elles seront reconstruites à l’identique grâce à la générosité de Mlle de Montpensier, Comtesse de Châtillon qui autorisa les habitants à prendre le bois nécessaire dans sa forêt de Tanay. Elles accueillent, tous les samedis matins, le marché aux produits frais et servent de refuge aux manifestations de plein air surprises par les intempéries.

[3] car demeurant dans le quartier Saint-Lazare de Paris

[4] Les Filles de la Charité ou Sœurs de Saint Vincent de Paul sont une société de vie apostolique féminine de droit pontifical. Instituées en 1633 par saint Vincent de Paul, et dont la formation fut confiée à Louise de Marillac, elles se consacrent au service des malades et au service corporel et spirituel des pauvres. La première sœur fut une vachère Marguerite Naseau qui se consacrait depuis sa jeunesse à l’alphabétisation des petites filles. Elles constituèrent la première congrégation féminine à obtenir d’échapper à la règle de la clôture. Pour leurs fondateurs, Vincent de Paul et Louise de Marillac, leur monastère devait être les cellules des malades, leur cloître les rues de la ville ou les salles des hôpitaux. Elles fondèrent en 1837 l’association des Enfants de Marie Immaculée, destinée à rassembler des adolescentes du milieu populaire pour former une élite de piété. Durant tout le 19ème siècle, et jusqu’aux années 1960, les sœurs de Saint Vincent de Paul ont été des auxiliaires de santé dans les hospices et les asiles. Elles le furent d’abord massivement. Puis, à partir de 1920, elles furent remplacées peu à peu par des infirmières, par des infirmiers psychiatriques et par des aides soignantes laïques.

[5] L’hôpital des Enfants-Trouvés ou Hospital des Enfants-Trouvés fut une institution destinée à recueillir les enfants trouvés ou abandonnés dans plusieurs villes et capitales européennes. Le mot hôpital était utilisé dans un sens plus général qu’on ne lui donne aujourd’hui, il indiquait que ces institutions accordaient l’hospitalité aux déshérités.

[6] Le jansénisme est un mouvement religieux, puis politique, qui se développe aux 17ème et 18ème siècles, principalement en France, en réaction à certaines évolutions de l’Église catholique, et à l’absolutisme royal. Les jansénistes se distinguent aussi par leur rigorisme spirituel et leur hostilité envers la compagnie de Jésus et sa casuistique, comme envers un pouvoir trop puissant du Saint-Siège. Dès la fin du 17ème siècle, ce courant spirituel se double d’un aspect politique, les opposants à l’absolutisme royal étant largement identifiés aux jansénistes. Le jansénisme naît au cœur de la réforme catholique. Il doit son nom à l’évêque d’Ypres, Cornélius Jansen, auteur de son texte fondateur l’Augustinus, publié en 1640. Cette œuvre est l’aboutissement de débats sur la grâce remontants à plusieurs dizaines d’années, coïncidant avec l’hostilité grandissante d’une partie du clergé catholique envers la compagnie de Jésus ; il prétend établir la position réelle de Saint Augustin sur le sujet, qui serait opposée à celle des jésuites, ceux-ci donnant une importance trop grande à la liberté humaine.