Bienvenue sur mon site historique. Bon surf

L’histoire pour le plaisir

Ératosthène de Cyrène

dimanche 31 mars 2019, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 27 juillet 2011).

Ératosthène de Cyrène (vers 276-vers 194 av. jc)

Astronome, géographe, philosophe et mathématicien

Ératosthène de Cyrène Astronome, géographe, philosophe et mathématicien

Il fut l’élève d’Ariston de Chio. Il fut nommé à la tête de la Bibliothèque d’Alexandrie [1] vers 240 à la demande de Ptolémée III, pharaon d’Égypte, et fut précepteur de son fils.

En tant que mathématicien, il établit le crible d’Ératosthène [2]. Il travailla sur le problème de la duplication du cube, et imagina le mésolabe [3], instrument propre à connaître les moyennes proportionnelles.

En tant qu’astronome, il mit au point des tables d’éclipses et un catalogue astronomique de 675 étoiles. Il démontra l’inclinaison de l’écliptique sur l’équateur et fixa cette inclinaison à 23° 51. Il inventa la sphère armillaire et construisit le premier observatoire astronomique.

En histoire, il continua les recherches de Manéthon sur l’Égypte ancienne, et dressa une chronologie des rois thébains [4]. Ses études portaient sur la répartition des océans et des continents, les vents, les zones climatiques et les altitudes des montagnes. Il laissa une carte générale de l’écoumène qui fut longtemps l’unique base de la géographie.

C’est cependant l’étude de la circonférence de la Terre qui marqua le plus ses travaux. Il déduisit la circonférence de la Terre ou méridien terrestre d’une manière purement géométrique.

Il avait composé une description de la Grèce, un précis des conquêtes d’Alexandre, et avait même écrit sur la comédie attique.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article Une histoire des Mathématiques/ Les Mathématiciens

Notes

[1] Le Mouseîon d’Alexandrie en Égypte ptolémaïque, est l’un des plus importants centres intellectuels du monde hellénistique. La construction du musée est l’une des nombreuses illustrations de la politique culturelle de Ptolémée 1er, celle de la recherche d’une véritable suprématie intellectuelle lagide. L’ancien sômatophylaque d’Alexandre le Grand voulut faire de son musée celui du monde grec, à l’image du vers d’un poète grec rapporté par Athénée de Naucratis dans son Deipnosophistes, faisant du musée du mont Hélicon celui de la Grèce. Expression du désir constant de conserver des liens avec la tradition et culture grecque, le musée d’Alexandrie a été par la même occasion le moyen pour les Ptolémées de prôner une supériorité culturelle face à des rivaux antigonides et attalides qui redoublaient d’efforts pour édifier de nombreux musées et académies. Malgré son important endommagement en 47 av.jc, le musée d’Alexandrie a survécu, notamment par l’héritage qu’il a légué partout en Europe. Le Mouseîon est définitivement fermé le 16 juin 391, sur un édit de l’empereur Théodose 1er, ce dernier ordonnant la fermeture de tous les temples païens, acte signant la mort du polythéisme par son interdiction.

[2] méthode qui permet de déterminer par exclusion tous les nombres premiers

[3] Le mésolabe d Ératosthène est un instrument permettant la résolution du célèbre problème de la duplication du cube. La démonstration se base sur le théorème de Thalès. Il fut amélioré par Eutocius d Ascalon.

[4] Thèbes (aujourd’hui Louxor) est le nom grec de la ville d’Égypte antique Ouaset (« Le sceptre » ou « La Puissante »), appartenant au quatrième nome de Haute Égypte. D’abord obscure capitale de province, elle prend une importance nationale à partir de la XIème dynastie. Elle est en effet la ville d’origine des dynastes de la famille des Antef, qui fondent la XIème dynastie avec Montouhotep 1er et Montouhotep II, liquidateurs de la Première Période Intermédiaire et rassembleurs des Deux Terres, c’est-à-dire de la Haute Égypte et de la Basse Égypte.