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Toghril ou Ong Khan ou Wang Khan

jeudi 9 septembre 2021, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 10 mars 2012).

Toghril ou Ong Khan ou Wang Khan (1130-1203)

Chef de la tribu des Kéraït, en Mongolie, vers la fin des années 1100

Illustration dans Le Livre des Merveilles (Bibliothèque nationale de France)Son père était Qourdjaqouz Khan [1]. Il connut Yesügei-ba’atour et son fils Témüdjin qui devint par la suite Gengis Khan. Les Kéraït [2] étaient en grande majorité chrétiens nestoriens [3]. Il reçu le titre de Ong Khan par les Mandchous [4]. Il joua un rôle important dans l’ascension fulgurante de Gengis Khan qui unifia les tribus mongoles par la suite.

Il eut une jeunesse très difficile. Les Merkit [5] l’ont capturé durant son enfance et il fut réduit à l’esclavage. Lorsqu’il revint chez les Kéraït. Son père, Qourdjaqouz, mourut. Il prit sa place et commanda les Kéraït vers les années 1165.

Il en profita pour tuer ses 3 frères. Erké-qara s’échappa et fuit chez les Naïman [6] qui étaient la tribu voisine des Kéraït. Les 2 autres frêres, Bouqa Témur et Tai-Témur Taïchi furent exécutés.

Cependant, son succès fut bref car son oncle, Gourkhan dit Djamuqa , le renversa. Il prit la fuite avec sa fille et une poignée de fidèles. Il tenta d’obtenir l’aide des Merkit pour renverser à son tour Gourkhan mais leur chef, Toqto’a, refusa malgré le fait que Toghril lui offrit sa fille car les Kéraït étaient très nombreux.

Il alla donc voir le père de Témüdjin, Yesügei. Il choisit d’aider Toghril car il avait auparavant livré une bataille aux côtés des Kéraït contre les Tatar [7]. Les Kéraït furent surpris lorsque Yesügei attaqua sans qu’ils n’aient le temps de se préparer. Malgré le fait que les Kéraït étaient beaucoup plus nombreux, leurs forces étaient dispersées un peu partout dans la Mongolie centrale. Toghril reprit le commandement des Kéraït et Gourkhan s’enfuit.

Il fut, tout comme Djamuqa et Témüdjin, frère par serment avec Yesügei. Lorsque Yesügei fut assassiné par empoisonnement alors que ce dernier visitait des Tatar et qu’il apprit plus tard par Belgutaï et Qassar que la jeune femme de Témüdjin, Börté, avait été enlevée par les Merkit, il lui vint en aide.

C’était une bonne manière de se venger des Merkit dont il avait été l’esclave. La victoire lui sembla probablement assurée. Il demanda tout de même l’assistance de Djamuqa qui lui vint en aide. Avant que la coalition guidée par Toghril, son frère Djaqagambou, Djamuqa et Témüdjin ne puisse arriver là où ils voulaient attaquer les Merkit, 2 des chefs de cette tribu, Dayir-oussoun et Toqto’a-béki, fuirent le campement, probablement informés par des gens qui avaient vu l’armée se déplacer.

La coalition gagna aisément le combat qui suivit et environ 300 Merkit périrent. Les chefs distribuèrent le butin entre eux et donnèrent les femmes merkit aux guerriers. Les enfants devinrent des esclaves. Börté fut retrouvée plus tard dans la soirée.

Temüdjin, quelque temps après, reçut le nom de Gengis Khan. Il avait l’intention d’attaquer les Tatar qui lui avaient depuis longtemps causé divers problèmes dont le meurtre de son père. Il demanda l’aide de Toghril qui accepta volontiers, encore content de la victoire qu’il avait eu auparavant. Le grand-père de Toghril avait été lui aussi assassiné par les Tatar ce qui lui donnait une raison similaire de les combattre. Il rejoignit Gengis Khan avec quelques milliers de Kéraït. Les Djurki furent également invités, mais déclinèrent l’offre car ils étaient quelque peu brouillés avec la tribu de Gengis.

Ils trouvèrent finalement des alliés en Wan-yen Siang, roi de la dynastie kin de Chine [8]. Lorsque les forces combinées de Toghril et Gengis Khan attaquèrent les Tatars, ils furent pris dans un étau puisque les guerriers chinois qui se trouvaient derrière encerclèrent facilement la tribu ennemie. Les hommes furent massacrés, les femmes données aux guerriers les plus valeureux et les enfants étaient adoptés ou devenaient serviteurs et esclaves.

Quelques milliers de Tatar qui avaient résisté puis qui s’étaient échappés se retranchèrent. Le général des chinois donna le titre de roi à Toghril. Ce dernier, ainsi que Gengis Khan, revinrent à leurs campements d’origine avec en leur possession encore plus de butin.

Lorsqu’il arriva chez lui vers1194, il fut renversé par son frère Erké-qara qu’il n’avait pu assassiner et qui était revenu avec les Naïman. De nombreux Kéraït qui étaient insatisfaits de son commandement ont probablement aussi contribué à le chasser. Il fuit sans même aller demander de l’aide de Gengis Khan.

Il finit par aboutir sur les terres des Ouigours [9] puis se rendit chez le roi des Qara-Khitaï [10] après avoir parcouru environ 2500 kilomètres. Il ne resta pas très longtemps à cet endroit. C’est après avoir quitté les Qara-Khitaï qu’il décida finalement de rejoindre Gengis Khan. Il aurait atteint le campement de Gengis Khan en 1196. Il avait perdu beaucoup de bétail et de fidèles.

Il n’avait jamais vraiment aidé Gengis Khan quand lui-même avait vécu ses propres années de misère jusqu’à ce que Börté fut enlevée. Gengis Khan le logea pourtant avec la plus grande attention. Il devint son invité durant environ 2 ans. Il était sans ressources, c’est pourquoi Gengis Khan entreprit d’attaquer les Merkit pour une seconde fois et lui donna une grande partie de butin qui en donna à différents chefs Kéraït pour se consolider des alliés auprès de sa tribu d’origine. Gengis Khan aurait alors attaqué une tribu Kéraït, les Tumèn-Tubégän*, et une grande partie des survivantsse mirent au service de Toghril. Pour récompenser les Kéraït qui lui étaient restés fidèles, Toghril leur ordonna de piller les faibles Merkit pour la troisième fois. D’importants Merkit dont 2 fils de Toqto’a-béki furent capturés alors qu’un autre fut assassiné. Il ne donna aucun butin à Gengis Khan qui fut très patient et généreux. Le frère de Toghril, Djaqagambou trouva en Gengis Khan un très bon ami et tous 2 devinrent frères de sang par serment.

Vers 1199, il voulait en finir une bonne fois pour toute avec les Naïman et la dispute entre les 2 rois de cette tribu était une chance inespérée pour attaquer. S’il attaquait l’un des frères, il était presque certain que l’autre ne ferait rien et il pourrait les détruire l’un après l’autre sans avoir à affronter les 2 tribus ensemble qui auraient pu former une alliance redoutable. Il réussit à réunir Gengis Khan et Djamuqa, chef de la tribu des Djadjirat et les força à redevenir alliés car ils étaient jusqu’alors devenus ennemis.

Ils le firent, mais avec une méfiance l’un envers l’autre. Lorsque les forces de Toghril, Djamuqa et Gengis Khan se réunirent pour combattre celles de Gutchugudun, ils réalisèrent bien vite que les Naïman possédaient un atout, leurs terres étaient propices à une longue poursuite. En effet, il eut bien du mal à pourchasser ses ennemis car ils avaient beaucoup de terrain pour s’échapper. Après une randonnée de quelques centaines de kilomètres, il se rendit à l’évidence qu’il ne pourrait jamais les rattraper et revint sur ses pas. Cependant, un général Naïman du nom de Köksé’u-sabraq qui était non loin se mit à le poursuivre à son tour. Durant la nuit, les camps Naïman et Kéraït étaient face à face et Toghril, sous les conseils de Djamuqa, quitta Gengis Khan pour fuir. Il avait préalablement placé des feux de camp pour faire croire à l’ennemi qu’ils restaient à cet endroit pour la nuit. Le lendemain, Gengis Khan se rendit vite compte de la ruse et fuit en contournant les Naïman qui décidèrent de poursuivre Toghril.

Ils le rejoignirent et attaquèrent son arrière-garde qui était composée de Djaqagambou et Ilqa, le fils de Toghril. Ils eurent beaucoup de mal à combattre l’ennemi car ils étaient probablement encore très fatigués de la poursuite.

Toghril envoya des messagers à cheval à Gengis Khan pour qu’il lui vienne en aide. Il envoya ses fidèles Bo’ortchou, Mouqali, Boroqoul et Tchila’oun avec quelques centaines d’hommes. Durant la bataille, les deux prisonniers Merkit, fils de Toqto’a-béki, s’enfuirent pour rejoindre leur père. C’est à ce moment que les hommes de Gengis Khan arrivèrent et écrasèrent les Naïman qui ne s’y attendaient pas du tout. Les Kéraït avaient échappé à un massacre potentiel. Il remercia Gengis Khan et lui promit qu’il n’allait jamais oublier ce qu’il avait fait pour lui durant cette bataille.

En 1200, il prêta main forte à Gengis Khan alors que ce dernier fut attaqué par une alliance formée des Tayitchi’out [11], commandés par Targhoutaï Kiriltouq, un vieil ennemi de Gengis, et des Merkit dirigés par Toqto’a-béki qui avait retrouvé ses fils. Cela se passa sur les bords de l’Onon [12]. Les forces combinées des Kéraït et des mongols de Genghis Khan furent gagnantes de cet affrontement.

Cependant, les Tayitchi’out n’en avaient pas fini. Ils trouvèrent plusieurs alliés et devinrent 2 fois plus nombreux que les fidèles de Gengis Khan. Il vint encore une fois en aide à son allié près de l’Onon.

En 1201, Djamuqa avait recommencé les hostilités envers Gengis Khan. Une coalition impressionnante formée des tribus Djadjirat, Tayitchi’out, Ikiräs, Qorolas, Saldji’out, Dörbat, Suldus, Qatagin, Bésut, Merkit, Oïrat [13] et finalement des Tatar s’opposera à Genghis Khan en nommant Djamuqa " Khan Universel ". Il décide de se joindre à nouveau à Gengis.

Toghril et Gengis Khan allèrent dans la vallée appelée la vallée du Kérulèn et gravirent les monts Khingan [14]. Ils livrèrent un combat en défensive qui fut très difficile et périlleux. Après que l’ennemi ait replié ses forces, il revint à la Toula [15] avec ses guerriers

Gengis et Toghril revinrent aux monts Khingan, mais cette fois ci dans la portion sud, et firent face aux hommes nouvellement dirigés par Gutchugudun. Encore une fois, les pentes abruptes, les arbres et différents obstacles naturels ralentissaient considérablement les ennemis de Toghril et Gengis et le combat se gagna petit à petit.

En 1203, Ilqa prit le commandement des Kéraït et Toghril eut un rôle moins important auprès de la tribu. Ilqa était ambitieux. Djamuqa, Altan et Qoutchar le persuadèrent d’éliminer Gengis Khan. Ilqa tenta de l’assassiner, échoua, puis affronta les hordes de Gengis en un combat acharné dans lequel il fut blessé.

Toghril était présent et assuma le commandement, mais il était plus ou moins en condition de combattre lui-même étant donné son âge avancé et retira ses hommes du combat. Après cette bataille qui fut appelée " Bataille des Sables Brûlants ", Gengis reçut l’aide des Qonggirat [16] qui l’avaient affronté durant la première bataille de Kérulèn pour ensuite fuir Djamuqa. Gengis Khan envoya des ambassadeurs pour demander la paix car il souhait renouer d’amitié avec Toghril. Ilqa, choisissant maintenant pour son père, rejeta la demande.

Gengis Khan attaqua les Kéraït par surprise. 8000 cavaliers mongols sous ses ordres foncèrent sur l’ennemi. Quelques Kéraït abandonnèrent presque immédiatement alors que d’autres, plus loyaux, firent face aux guerriers mongols durant 3 jours mais finirent par se rendre. Toghril, honteux et désemparé, fuit chez les Naïman du nord mais ne fut pas reconnu par ces derniers et fut assassiné.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Dominique Farale, De Gengis Khan à Qoubilaï Khan : La grande chevauchée mongole, Paris, Economica, 2003 (ISBN 978-2-7178-4537-2)

Notes

[1] Titre signifiant dirigeant en mongol et en turc. Le terme est parfois traduit comme signifiant souverain ou celui qui commande. Le féminin mongol de khan est khatoun. Un khan contrôle un khanat. Pour les hauts rangs, on se sert du titre de khagan. Le titre de khan était un des nombreux titres utilisés par les sultans de l’empire ottoman, ainsi que par les dirigeants de la Horde d’Or et les états descendants. Le titre de khan a aussi été utilisé par les dynasties turques seldjoukides du Proche-Orient pour désigner le dirigeant de plusieurs tribus, clans ou nations. Inférieur en rang à un atabey. Les dirigeants Jurchen et Mandchous ont également utilisé le titre de khan. Les titres de khan et de khan bahadur furent également honorifiques en Inde au temps des Grands Moghols, et plus tard par le Raj britannique comme un honneur pour les rangs nobles, souvent pour loyauté à la couronne. Le titre de khan fut aussi porté par les souverains bulgares entre 603 et 917.

[2] Les Kéraït ou Kereyit sont les membres d’une tribu turco-mongole présente en Mongolie centrale avant la formation de l’empire Mongol. Ils nomadisaient entre les rivières Orkhon et la Kerulen, à l’est des Naïmans. Ils se convertissent au nestorianisme au début du 11ème siècle. Leur chef Toghril joua un rôle important dans l’ascension fulgurante de Gengis Khan qui unifia par la suite les tribus mongoles. C’est par mariage avec des princesses kéraïtes que le christianisme pénétra dans la famille de Gengis Khan. Ainsi, Sorgaqtani, nièce de Toghril devint l’épouse principale de Tolui, quatrième fils de Gengis Khan et de son épouse principale, Börte. De ce mariage naquirent Möngke, Kubilaï, tous deux grands khans des Mongols, et Houlagu, fondateur de la dynastie des khans Houlagides d’Iran.

[3] Doctrine hérétique de Nestorius qui reconnaissait les deux natures du Christ, humaine et divine, mais en niait la consubstantialité ; de ce fait même, l’hérésie niait que la Vierge puisse être appelée « Mère de Dieu ». Malgré sa condamnation par le concile d’Éphèse (431), le nestorianisme gagna la Perse, puis l’Asie, jusqu’à l’Inde et la Chine. Au 12ème siècle époque de son apogée, l’Église nestorienne comptait quelque 10 millions de fidèles. Aujourd’hui, seuls subsistent quelques dizaines de milliers de fidèles, principalement en Iraq et aux États-Unis, la majorité des nestoriens ayant rallié l’Église catholique à partir du 18ème siècle

[4] À l’origine, les Mandchous se nommaient Jürchen. Ce peuple, une des branches des peuples toungouses, se forma au 11ème siècle, renversa en 1115-1125 la dynastie Liao, qui régnait sur la Chine du Nord et provenait du peuple des Khitans, également originaire de Mandchourie, et fonda à la place la dynastie Jin. Leur langue était également une forme ancienne du mandchou. Sous le règne de Sejong le Grand de la dynastie coréenne Joseon, il se font repousser de la péninsule coréenne, jusqu’au fleuve Yalou.

[5] Les Merkit sont les membres d’une tribu turco-mongole présente en Mongolie centrale avant la formation de l’empire Mongol.

[6] Les Naïman sont les membres d’une tribu turco-mongole présente en Mongolie centrale avant la formation de l’empire Mongol.

[7] Les Tatars ou Tartares est un nom collectif donné à des peuples turcs d’Europe orientale et d’Asie. La plupart des Tatars vivent au centre et au sud de la Russie, en Ukraine, en Bulgarie, en Chine, au Kazakhstan, en Roumanie, en Turquie, et en Ouzbékistan. Ils forment par ailleurs, l’un des cinquante-six groupes ethniques recensés par la République populaire de Chine.

[8] La dynastie Jin ou Grand Jin, a dirigé la Chine du Nord-Est. Elle a fut fondée en 1115 par Jin Taizu, le dirigeant du peuple Jürchen, ancêtres des Mandchous, et a pris fin en 1234 par l’invasion des Mongols de Gengis Khan. Son nom est parfois écrit Kin, Jurchen Jin ou Jinn. La dynastie Jin naît de la rébellion d’un chef de tribu jürchen nommé Wanyan Aguda qui, après avoir unifié les tribus jürchen dans le Nord de la Mandchourie, dans l’actuel Heilongjiang, se révolte contre la dynastie Liao (907-1125). Cette dynastie, dominée par le peuple des Khitans, a régné sur le nord de la Chine jusqu’à ce que les jürchens la détruisent. Les Khitans survivants partent vers l’ouest, où ils fondent le Khanat des Kara-Khitans. Après la défaite des Liao, Aguda devient empereur sous le nom de Jin Taizu. Sous le règne de son successeur, les Jin déclarent la guerre à la dynastie Song. Au début, ce conflit devait juste servir de moyen de pression sur la dynastie chinoise, pour l’obliger à verser un tribut plus important. Mais, très vite, il tourne à la déroute pour les Song et permet aux Jin de conquérir une grande partie du Nord de la Chine, jusqu’aux rives du Yangzi Jiang. Finalement, la lutte entre les deux dynasties, les Song s’étant repliés dans le sud de la Chine, va durer plus de cent ans.

[9] Les Ouïghours constituent aujourd’hui la plus importante des minorités nationales reconnues de la Région autonome ouïghoure du Xinjiang de Chine, que les Ouïghours appellent le Turkestan oriental. Les Ouïghours, peuple de langue turque dont le nom signifierait « alliance, unité », habitent traditionnellement en Asie centrale, dans les oasis du Taklamakan, les bassins de Turfan et de la Dzoungarie et dans une partie du Ferghana. L’Empire ouïghour de Mongolie et les royaumes qui lui ont succédé en Asie centrale ont connu une brillante civilisation, jusqu’à leur absorption dans l’Empire mongol au 13ème siècle.

[10] Les Kara-Khitans ou Qara Khitaï sont une branche du peuple protomongol des Khitans qui avait créé en Chine la dynastie des Liao (907-1125). À la chute des Leao, les Kara-Khitans créèrent en Asie centrale un khanat parfois appelé Liao de l’Ouest, qui dura de 1118 à 1123. Ils furent expulsés par les Joutchen, les ancètres des Mandchous. Pendant leur séjour ils furent profondément sinisés et perdirent leurs vertues ancestrales. Ils ont adoptés le bouddhisme.

[11] Les Tayitchi’out ou Taïdjioutes sont les membres d’une tribut mongole présente au centre et au sud de la Mongolie avant la formation de l’empire Mongol. Rivaux des Naïman et de plusieurs autres tribus mongoles, ils sont peints dans l’Histoire secrète des Mongols comme de violents ennemis de Gengis Khan.

[12] L’Onon gol est une rivière de Mongolie et de Russie longue de 818 km. Elle prend sa source sur le versant septentrional des monts Khentiy. Elle coule sur 298 km en Mongolie, puis en Russie. Sa confluence avec la rivière Ingoda forme la rivière Chilka. Le haut Onon est la région où Genghis Khan serait né et aurait grandi.

[13] Le terme Oïrats ou Oyrats, Oyirads est le nom collectif de plusieurs tribus mongoles occidentales. Ils sont présents en Chine et en Mongolie, mais on les trouve aussi en Russie, où ils sont connus sous le nom de Kalmouks.

[14] Khingan est le nom utilisé par deux chaînes de montagnes, au Nord-Est de la Mongolie-Intérieure, en Mandchourie (Chine) et en Sibérie (Russie)

[15] Toula est une ville de Russie et la capitale administrative de l’oblast de Toula. Toula est située à 193 km au sud de Moscou, sur les bords de l’Oupa, dans la partie européenne du pays. La ville fut fondée par les princes de Souzdal au 12ème siècle. Toula devint une des forteresses de la Moscovie sous Vassili III.

[16] Les Khongirad, sont les membres d’une tribu turco-mongole présente en Mongolie centrale avant la formation de l’Empire mongol. L’épouse de Gengis Khan, Börte, est issue de cette tribu. Chabi, l’épouse de leur petit-fils Kubilai Khan, est également issue de cette tribu.