Les lettres d’Héloïse et d’Abélard sont parmi les mieux connues et les plus anciennes de l’amour romantique.
Elle passa son enfance au monastère d’Argenteuil [1] et était sous la garde de son oncle le chanoine Fulbert à Paris. Sa beauté, son intelligence et ses connaissances lui valurent une renommée dans Paris alors qu’elle n’avait encore que 16 ans.
Pierre Abélard, considéré comme l’un des plus éminents professeurs de son époque, chercha à devenir son professeur dans le but de la séduire. L’oncle d’Héloïse, sans doute flatté par la réputation d’Abélard, engagea Abélard comme professeur et le logea chez lui.
Une liaison s’engagea entre le professeur et son élève, liaison qu’ils ne parvinrent guère à tenir secrète. Héloïse tomba enceinte et accoucha d’un fils, Astralabe , qui fut confié à la garde de la sœur d’Abélard. Pour apaiser la colère de son oncle Fulbert, Héloïse et Abélard se marièrent secrètement et Héloïse entra au couvent d’Argenteuil.
Héloïse s’imposa parmi les rares femmes qui dominèrent leur temps par leur sagesse, leur force et leur habileté à gérer une communauté religieuse. Elle fut également renommée pour ses compositions et ses chansons.
En 1129, lorsque l’abbé Suger, qui la traitait de bas bleu, les expulsa, elle entraîna ses compagnes dans un petit oratoire du diocèse de Troyes, l’Abbaye du Paraclet [2] près de Quincey, qui appartenait à Abélard. Elle devint l’abbesse de ce prieuré.