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Ebles Manzer ou le Bâtard

vendredi 5 janvier 2024, par lucien jallamion (Date de rédaction antérieure : 30 octobre 2011).

Ebles Manzer ou le Bâtard (vers 870-vers 934/935)

Comte de Poitiers de 890 à 892 et de 902 à 934

armes comte de PoitierIl succède à son père Ramnulf II. Bien qu’intronisé comte par son père, il doit s’enfuir devant Aymar de Poitiers, soutenu par Eudes 1er de France, qui prend Poitiers [1] en 892 et l’installe dans le comté. Ebles, quant à lui, trouve refuge chez Guillaume le Pieux, qui en profite pour faire passer l’Aquitaine [2] sous sa coupe.

En 902, il se lance à la conquête de son comté avec une armée prêtée par le comte d’Auvergne Guillaume le Pieux, son parent. Il prend Poitiers en l’absence d’Aymar puis le vainc. Charles III le Simple, avec qui Ebles a été élevé, l’investit comte de Poitou.

Ebles attribue l’abbaye de Saint-Maixent [3] au vicomte Savary 1er de Thouars qui l’a soutenu.

Il restructure le Poitou [4] en créant de nouvelles vicomtés à Aulnay [5] et à Melle [6] et supprime la vicomté de Poitou à la mort de son détenteur Maingaud en 925.

En 904 il conquiert le Limousin [7]. En 911 il est à Chartres [8] dans l’armée qui combat Rollon à la colline de Lères.

Guillaume le Jeune, héritier de Guillaume le Pieux puis son frère et successeur Acfred meurent en l’espace d’un an en 927. Acfred ayant fait d’Ebles son héritier, il se retrouve ainsi duc d’Aquitaine, comte du Berry [9], d’Auvergne [10] et du Velay [11].

En 929, le roi Raoul essaie de réduire le pouvoir d’Ebles Manzer. Il lui retire d’abord le Berry, puis en 932 il transfère le titre de duc d’Aquitaine et le comté d’Auvergne au comte de Toulouse Raymond III Pons.

En outre le territoire de la Marche qui dépendait des seigneurs de Charroux [12], vassaux d’Ebles, est transformé en comté indépendant.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia/Portail du Moyen Âge/ Maison de Poitiers/Comte de Poitiers

Notes

[1] Poitiers est une commune du Centre-Ouest de la France, chef-lieu (préfecture) du département de la Vienne. Capitale de la région culturelle et historique du Poitou. Au 14ème siècle, la ville échoit en apanage au troisième fils de Jean II le Bon, le duc de Berry. Il embellit le palais médiéval des comtes de Poitiers, en y aménageant notamment le donjon. De même il embellit l’ancien château triangulaire, visible dans le manuscrit des Très Riches Heures, au mois de juillet. En 1385 il fait construire un des premiers beffrois, le « gros horloge », aujourd’hui disparu. En 1360, à la suite du traité de Brétigny, la ville, comme tout le Poitou, passe aux mains des Anglais. Du 22 au 25 septembre 1361, John Chandos, lieutenant du roi Édouard III d’Angleterre et connétable d’Aquitaine, chargé d’appliquer le traité dans les provinces cédées à l’Angleterre, prend possession de la ville et de son château. Le maire Jehan Barré lui en remet les clefs. Jean Chandos les lui rend, puis il reçoit les serments de fidélité au roi d’Angleterre des principales personnalités de la ville. Il met en place une nouvelle administration de la province, sous l’autorité de Guillaume de Felynton, chevalier anglais, comme sénéchal du Poitou. Le 7 août 1372, grâce à quelques bourgeois infiltrés dans la ville, du Guesclin se fait ouvrir les portes de Poitiers et reprend la ville aux Anglais par surprise. Pour consolider cette conquête militaire, Charles V par son édit de décembre 1372 accorde la noblesse au 1er degré aux maires de Poitiers. Poitiers est alors la première ville du royaume de France où une dignité devient anoblissante. Les maires étaient élus pour deux ans. Dans les premiers maires ayant été élevés à cette dignité, il est à noter que Guillaume Taveau le fut à plusieurs reprises entre 1388 et 1414. En épousant Sibille de Saint-Martin, Il devint baron de Morthemer. Cette famille est l’une des plus anciennes du comté. Cette baronnie a eu un rôle important dans l’histoire du Poitou. Sa descendance a œuvré aux côtés des rois de France jusqu’à la Révolution

[2] L’Aquitaine est le nom donné depuis au moins le 1er siècle av. jc à une région ancrée sur la façade Atlantique et le versant nord des Pyrénées. En 507, Clovis, appelé par les évêques de Novempopulanie, l’intègre au royaume des Francs, en battant Alaric II, roi des Wisigoths, à la bataille de Vouillé. 671 voit l’indépendance de l’Aquitaine, dirigée par le duc Loup 1er de Vasconie. Entre 719 et 732, les ducs Eudes et son fils Hunald 1er détiennent l’Albigeois où ils ont des biens. Eudes combat les Sarrasins en Albigeois. En 721, le duc Eudes bat le Califat omeyyade à la Bataille de Toulouse. 732 voit la défaite du duc d’Aquitaine et l’invasion de la Vasconie par l’émir Abd el Rahman, arrêté à la bataille de Poitiers par Charles Martel, qui commence la réunion de l’Aquitaine sous contrôle des Vascons au royaume franc. 742 et 743 voient les campagnes des fils de Charles Martel, Carloman et Pépin le Bref, contre l’Aquitaine et la Vasconie (et la Bavière). Entre 760 et 768, Pépin le Bref entreprend chaque printemps des expéditions sanglantes contre le duc Waïfre, fils d’Hunald 1er. Le 2 juin 768, ce dernier est finalement tué par un des siens, Waratton, sur ordre de Pépin. En 778, l’armée de Roland, piégée par le wali de Saragosse, a été défaite par les Vascons dans les montagnes basques de Roncevaux en revenant de Pampelune. Puis Charlemagne crée en 781 pour son fils Louis le Débonnaire alors âgé de 3 ans, le royaume d’Aquitaine englobant les territoires du Rhône à l’Atlantique.

[3] L’abbatiale de Saint-Maixent-l’École est l’église de l’ancienne abbaye de Saint-Maixent, dans la commune de Saint-Maixent-l’École (département français des Deux-Sèvres). En 1790, au moment de la constitution civile du clergé, elle devient le siège épiscopal du diocèse des Deux-Sèvres nouvellement créé dans le cadre de l’église constitutionnelle, et prend le titre de cathédrale. Elle conserve ce titre jusqu’au concordat de 1801, qui consacre la disparition du diocèse et sa réincorporation au diocèse de Poitiers. Elle sert depuis lors d’église paroissiale.

[4] Le Poitou était une province française, comprenant les actuels départements de la Vendée (Bas-Poitou), Deux-Sèvres et de la Vienne (Haut-Poitou) ainsi que le nord de la Charente et une partie de l’ouest de la Haute-Vienne, dont la capitale était Poitiers. Il a donné son nom au Marais poitevin, marais situé dans l’ancien golfe des Pictons, sur la côte occidentale de la France, deuxième plus grande zone humide de France en superficie après la Camargue ; le marais s’étend de l’Atlantique aux portes de Niort et du sud de la Vendée au nord de La Rochelle.

[5] Aulnay est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Poitou-Charentes).

[6] aujourd’hui dans les Deux-Sèvres

[7] Le Limousin est une ancienne région administrative, issue d’une région historique et culturelle française et qui était composée des trois départements de la Corrèze (19), de la Creuse (23) et de la Haute-Vienne (87). Elle est située en totalité dans la partie nord-ouest du Massif central. Ses frontières sont à peu de chose près les mêmes que celles de la cité gallo-romaine des Lémovices. Faisant intégralement partie de l’Occitanie historique dont elle constitue une bordure septentrionale, la région administrative Limousin était principalement issue du regroupement des anciennes provinces du Limousin et de la Marche, mais elle correspondait surtout à l’ancien diocèse de Limoges, lui-même calqué sur la cité des Lémovices. L’ancien comté carolingien de Limoges occupait aussi le même espace. La province fut, de l’Antiquité au 12ème siècle, une composante essentielle de l’Aquitaine.

[8] Terre à proximité de la Normandie, le Chartrain a été au cours des 9ème et 10ème siècles secoué par les invasions et guerres normandes, notamment en 858 et en 911. Pour fixer les populations normandes et mettre ainsi un terme au saccage des terres du royaume, Carloman fait le chef viking Hasting « comte de Chartres » en 882, après l’avoir battu en 879. Sitôt comte, Hasting vend sa possession en 886. Vassal du duc des Francs Hugues le Grand, un certain Thibaud de Blois profite de la jeunesse de l’héritier au titre ducal pour s’ériger en « comte de Blois » vers 960 alors que son père en était le vicomte. Bientôt, les terres personnelles du comte sont augmentées du comté de Chartres ainsi que la vicomté de Châteaudun. Le titre reste dans les mains de la famille de Thibault jusqu’en 1286, date à laquelle le comté est de nouveau fondu dans le domaine royal.

[9] Le Berry est une province historique de la France de l’Ancien Régime, ayant pour capitale Bourges, mais dont toute structure administrative disparaît définitivement avec la Révolution française. Le Berry est érigé en duché en 1360, que le roi de France Jean II le Bon confie en apanage à son fils Jean 1er de Berry (1340-1416). Le duché de Berry revient dans le domaine royal à la mort du Duc Jean, en 1416, avant de passer entre les mains de deux fils du roi Charles VI : d’abord à Jean puis à Charles, le futur Charles VII. Le duché de Berry est de nouveau concédé à Jeanne de France, fille de Louis XI en 1498. Le titre de duc de Berry sera ensuite épisodiquement donné à plusieurs princes de la famille royale, dont les plus célèbres sont Charles de France (1686-1714), cadet des petit-fils de Louis XIV, le futur Louis XVI et le second fils du roi Charles X. Le 31 décembre 1661, Philippe de Clérembault, comte de Palluau fut nommé gouverneur du Berry.

[10] Le comté d’Auvergne est l’une des plus anciennes seigneuries de France, puisqu’elle a déjà été érigée à la fin de la période romaine. Durant l’ère mérovingienne, il devient même momentanément un duché. La famille des Comtes d’Auvergne gouverne le comté depuis le dixième siècle. Une crise éclate au sein de la famille en 1155, date à laquelle le comte Guillaume VII d’Auvergne est forcé par son oncle Guillaume VIII d’Auvergne à diviser le comté en deux. Guillaume VIII reprend le comté, tandis que Guillaume VII doit se satisfaire du titre de dauphin d’Auvergne. En 1360, le roi de France Jean II de France crée, sur la vieille Terre royale d’Auvergne, un duché d’Auvergne qui se transmet au sein de la famille royale

[11] Le Velay est une région naturelle française correspondant à une ancienne province située au sud-est du Massif central. Il correspond à l’ancien territoire gaulois des Vellavii que mentionne Jules César, ou des Velauni qui apparaissent sur les cartes de Ptolémée. Ses limites naturelles sont bien délimitées par le relief et les cours d’eau. Le comté épiscopal du Velay fut longtemps rattaché à l’ancien Languedoc royal dont il constituait l’état le plus septentrional. Il forme aujourd’hui les deux tiers est du département de la Haute-Loire

[12] Charroux est une commune du centre-ouest de la France, située dans le département de la Vienne.