Notes
[1] Le comté d’Auxerre est un fief médiéval situé en Bourgogne. Sa principale ville est Auxerre. Le premier comte connu est un compagnon de Charlemagne, Hermenold, qui reçoit Auxerre en 771. Plusieurs comtes lui succèderont et en 859, Charles le Chauve donne le comté d’Auxerre à son cousin germain Conrad II. S’étant révolté, il est destitué et le comté est confié à Robert le Fort. À la mort de ce dernier, tous ses honneurs passent à Hugues l’Abbé, qui se trouve être aussi le frère de Conrad II. Il confie Auxerre à un comte délégué, Girbold, puis en fait la dot de sa nièce Adélaïde qui épouse Richard le Justicier. Celui-ci et ses successeurs nomment des vicomtes à Auxerre, dont le premier est un certain Rainard. Durant la seconde moitié du 10ème siècle, aucun comte n’est connu. Par contre, deux évêques d’Auxerre assument de facto la fonction. Le premier est Héribert, le demi-frère du duc des Francs Hugues Capet, et le second Hugues de Chalon. Ils font le jeu des Robertiens. Le second aurait laissé se développer des lignages de Grands (Donzy, Toucy) qui régenteront la majorité du comté. Le comté finit par revenir aux Capétiens et Robert II le Pieux en fait la dot de sa fille Adélaïde qui épouse Renaud 1er de Nevers. Ce dernier est désormais comte d’Auxerre et de Nevers et entre en conflit avec l’évêque d’Auxerre. Jusqu’au 13ème siècle, soit pendant 2 siècles et demi, les destinées des comtés d’Auxerre et de Nevers resteront liées, et auxquelles s’ajoutera celle du comté de Tonnerre, jusqu’à la mort de Mathilde II, en 1262. Ses trois filles se partageront les comtés et Alix, mariée à Jean 1er de Châlon aura Auxerre. En 1370, Jean IV de Châlon, vend Auxerre au roi de France, qui en fait un bailliage royal. En 1435, un traité de paix entre Charles VII, roi de France, et Philippe III le bon, duc de Bourgogne donne la ville au duché de Bourgogne, qui sera définitivement annexé à la France en 1477. Jean Rapine est le premier gouverneur nommé par le roi de France.
[2] L’abbaye territoriale de Saint-Maurice d’Agaune est une abbaye située dans le canton du Valais en Suisse. Elle a été fondée en 515 par le futur roi burgonde saint Sigismond à l’emplacement d’un sanctuaire plus ancien abritant les restes de Maurice d’Agaune, martyr du iiie siècle, érigé par Théodore, premier évêque connu du Valais.
[3] Le Royaume de Haute-Bourgogne (ou royaume de Bourgogne transjurane) était un État féodal qui a existé au 10ème siècle (transjuran signifiant à l’est des Monts du Jura). Issue de la partition de la Bourgogne impériale lors du traité de Prüm, (elle même issue de la division du royaume de Bourgogne (Burgondie) à la suite du traité de Verdun de 843), son territoire s’étendait dans les actuelles Suisse et Franche-Comté.
[4] Saint-Maurice est une commune suisse, du canton du Valais, située dans le district homonyme dont elle est le chef-lieu. Elle est le siège d’une importante abbaye, l’abbaye de Saint-Maurice d’Agaune, fondée en 515 sur le lieu de la tombe des martyrs de la Légion thébaine. C’est le plus ancien monastère d’Occident en activité sans réelle interruption.
[5] La Lotharingie désigne le royaume de Lothaire II du latin Lotharii Regnum, arrière-petit-fils de Charlemagne. Il fut constitué en 855. Après sa mort, elle fut l’enjeu de luttes entre les royaumes de Francie occidentale et de Francie orientale, avant d’être rattachée au Saint Empire romain germanique en 880. Il devint un duché au début du 10ème siècle. Dans la deuxième moitié du 10ème siècle, le duché fut scindé en un duché de Basse Lotharingie et un duché de Haute Lotharingie, qui deviendra la Lorraine.
[6] Toul est une commune française localisée dans le département de Meurthe-et-Moselle. En 1300, les bourgeois toulois, soucieux d’indépendance, concluent un accord avec Philippe le Bel, suzerain de Champagne. Ce roi de France donne sa protection contre un service militaire de 2 jours par an et des redevances annuelles. Fiers de leur appartenance à une ville d’Empire en 1367, les bourgeois toulois laissent tomber en quenouille ce pacte royal. En 1445, l’influence française revient inopinément. Charles VII réclame pour son trésor les arriérés de l’accord de protection, soit 2 000 livres de rente annuelle. Les bourgeois piqués dans leur honneur refusent. Le protecteur se mue en agresseur, les troupes royales brûlent les faubourgs de Toul. La diplomatie reprend ses droits, et, après une tergiversation de 2 années, une compensation accorde les partis : Toul et ses élites acceptent à nouveau l’influence française. La ville dont les chantiers de la cathédrale Saint-Étienne s’achèvent en 1496 sous la direction de Jacquemont (ou Jacquemin) de Commercy, architecte et auteur du magnifique portail gothique de l’église réalisé de 1447 à 1496, reste néanmoins une place marchande et religieuse incontournable de la Lorraine méridionale. Lorsqu’un duc de Lorraine ou son épouse veulent acquérir bijoux, pièces d’orfèvrerie, meubles luxueux ou autres vêtements de prestige, ils doivent quitter leur modeste résidence de Nancy pour gagner la cité proche de Toul, à défaut d’une Metz déjà lointaine. Le 18 novembre 1461, en rendant hommage à Dagobert ainsi qu’à Charlemagne, Louis XI confirma sa protection royale pour l’église de Toul par ses lettres patentes
[7] Le duché de Bourgogne est fondé en 880 à partir du royaume de Bourgogne, par les rois carolingiens Louis III et Carloman II et les membres princiers de leur famille qui se partagent l’Empire carolingien de Charlemagne dont ils ont hérité. Ils féodalisent tous les royaumes carolingiens de France en duchés et comtés vassaux des rois de France. Richard II de Bourgogne (dit Richard le Justicier) est nommé marquis puis premier duc de Bourgogne et un des six pairs laïcs primitifs de France par son suzerain le roi Louis III.