Fils de Charlemagne et de sa concubine Himiltrude. En 792, il est enfermé à l’abbaye de Prüm [1] après une révolte contre son père.
En tant que premier fils de Charlemagne, il est à l’origine son héritier comme en témoigne son nom Pépin, donné par Charlemagne d’après son propre père, le roi Pépin le Bref. Néanmoins, il perd sa place avec la naissance des fils légitimes de son père, issus de son deuxième mariage avec Hildegarde. En 781, Charles déshérite officiellement Pépin en faisant baptiser son 3ème fils, Carloman, sous le propre nom de Pépin. Malgré cela, Pépin est autorisé à rester au sein de la cour où il est un membre apprécié. Charlemagne continue d’ailleurs à traiter son fils avec égard, lui donnant prééminence sur ses plus jeunes demi-frères.
À cause de son handicap et de son illégitimité, il n’est plus considéré comme un candidat sérieux à la succession du royaume des Francs. Le prince bossu, qui avait eu sans doute des espoirs concernant la succession de son père, devient une cible facile pour une faction de nobles mécontents, qui noue des amitiés intéressées avec lui. Elle excite la déception de Pépin en déplorant le traitement de sa mère, mise de côté par son père afin d’épouser une princesse lombarde, Désirée.
En 792, ces nobles mécontents convainquent le prince de se mettre à la tête de leur rébellion. Afin de mettre Pépin le Bossu sur le trône où il aurait été un roi plus affable, les conspirateurs prévoyaient d’assassiner Charlemagne, sa femme Fastrade de Franconie et les 3 fils de Charlemagne qu’Hildegarde de Vintzgau, sa seconde épouse, lui avaient donné. Le jour prévu, Pépin prétend être malade pour rencontrer les comploteurs. Le plan réussit presque mais un noble lombard nommé Fardulf dénonce le complot à Charlemagne.
Charlemagne convoque une assemblée à Ratisbonne [2] pour juger les comploteurs, et tous furent jugés coupable de haute trahison et condamnés à mort. Mais Charlemagne semble toujours garder une profonde affection pour son fils car il commue la sentence de Pépin en peine de prison. Ainsi, Pépin est enfermé à vie dans l’abbaye de Prüm en tant que moine. Il y meurt une vingtaine d’années plus tard en 811.