Notes
[1] L’ordre suprême de la Très Sainte Annonciade (dit communément ordre de l’Annonciade) est un ordre de chevalerie de Savoie, puis d’Italie, créé au cours de la seconde moitié du 14ème siècle. Depuis la déchéance de la maison de Savoie, en 1946, il en est le principal ordre dynastique.
[2] Au cours du Moyen Âge, se constitue autour de Turin la principauté de Piémont, gouvernée par une branche de la maison de Savoie, la lignée de Savoie-Achaïe. En 1418, à la mort de Louis de Savoie-Achaïe, la principauté du Piémont revient au duc de Savoie, qui a la faveur de l’empereur en tant que membre du parti gibelin. À partir de 1494, le Piémont est embrasé par les guerres d’Italie : dans la première moitié du 16ème siècle, le pays devient un théâtre d’opérations d’armées étrangères, ce qui bloque la vie culturelle. En 1563, le duc de Savoie et prince de Piémont décide de faire de Turin sa principale capitale, au détriment de Chambéry.
[3] Le marquisat de Saluces ou Saluzzo est un ancien marquisat ou marche italien situé dans les Alpes entre l’Italie et la France, dont la capitale est Saluces. Le marquisat de Saluces fait partie des États alpins avec le duché de Savoie ou encore le marquisat du Montferrat. Centré sur la ville de Saluces, il contrôle les vallées alpines comprises entre la Stura di Demonte et le Pô. Cette situation permettait aux seigneurs de Saluces de contrôler l’un des passages alpins entre la France (Dauphiné et Provence) et le Piémont. Il appartient aujourd’hui à la province de Coni (sauf quelques enclaves dans la province d’Asti et la Cité Métropolitaine de Turin).
[4] Le Montferrat est une région historique du Piémont, dans le nord-ouest de l’Italie. Il s’étend essentiellement sur les actuelles provinces d’Asti et d’Alexandrie. Comté à l’origine, puis marquisat en 967 et enfin duché en 1574, le Montferrat a connu, au cours des siècles plusieurs phases : le règne des Alérame, descendants d’Alérame, le premier marquis ; le règne des Paléologue à partir de 1305 par carence de descendant mâle de la famille précédente ; l’occupation impériale de 1533 à 1536 en raison de la même carence ; le règne des Gonzague, déjà ducs de Mantoue, à compter de 1536 ; la guerre de Succession de Montferrat de 1613 à 1617 en raison d’un problème de descendance
[5] La famille Visconti est une famille de la noblesse lombarde, du parti gibelin, et qui a régné sur la seigneurie puis le duché de Milan pendant le Moyen Âge jusqu’à la Renaissance, de 1277 à 1447.
[6] Le duché de Milan était un État dans le nord de la péninsule italienne de 1395 à 1796. En principe fief du Saint Empire romain germanique, il était initialement de facto indépendant. Il passe cependant sous domination française au début du 16ème siècle puis fait partie des possessions des Habsbourg d’Espagne (1535-1706) puis d’Autriche (1706-1796). Les frontières du duché ont varié au cours des siècles, il couvrait surtout la Lombardie incluant Milan et Pavie, les centres traditionnels du vieux royaume d’Italie. Il se situait au centre de l’Italie du Nord, de chaque côté de la partie médiane de la vallée du Pô, bordé, au nord, par les massifs méridionaux des Alpes, les Alpes lépontines, et, au sud, par les hauteurs occidentales des Apennins, les Alpes apuanes.
[7] Les titres de comte de Genève, en latin comes Gebennensis, est un titre porté par les seigneurs ayant l’autorité sur le comté et sa ville principale, Genève. Il est porté, depuis le milieu du 11ème siècle, par 17 seigneurs appartenant à la maison de Genève. À la fin du 14ème siècle, il passe à la maison de Thoire-Villars, avant que le comté entre dans les possessions de la maison de Savoie, qui en font une terre d’apanage.
[8] Le royaume d’Arles (ou royaume des Deux-Bourgognes ou second royaume de Bourgogne) était un État féodal qui a existé de 933 à 1378, incorporé au Saint-Empire romain germanique à partir de 1032.
[9] Chambéry est une commune française située dans le département de la Savoie. Surnommée la « Cité des ducs » car acquise par la maison de Savoie en 1232, elle devient la capitale politique des comtes de Savoie en 1295 lors de l’achat du château et de l’établissement officiel du Conseil résident, puis du duché de Savoie de 1416 jusqu’à son transfert à Turin en 1562. Chambéry demeure toutefois la capitale historique des États de Savoie. Le 13ème siècle représente une période décisive, lorsque le comte Thomas 1er de Savoie l’achète, le 15 mars 1232, moyennant 32 000 sous forts de Suse, au vicomte Berlion, et la dote de franchises. À la même époque, une catastrophe donne de l’importance à Chambéry dans la hiérarchie ecclésiastique. L’effondrement du mont Granier sur la capitale du décanat de Savoie d’Apremont entraîne le déplacement du siège du décanat à Chambéry. L’avènement d’Amédée VIII, premier duc de Savoie en 1416, fait de Chambéry la capitale d’un État souverain, libéré de la domination du Saint Empire romain germanique. Une nouvelle noblesse chambérienne apparaît, liée aux institutions prestigieuses que compte la ville, et forme une cour autour de la famille ducale. Cette noblesse fait construire de remarquables hôtels particuliers. Après l’occupation française de François 1er, le duc Emmanuel-Philibert lui préfère cependant Turin comme capitale à partir de 1563.
[10] Sion, Lausanne, Genève, Aoste, Ivrée, Turin, Maurienne, Tarentaise, Belley
[11] L’archidiocèse de Lyon (en latin : Archidioecesis Lugdunensis) est un des archidiocèses métropolitains de l’Église catholique en France. Burchard 1er de Lyon puis Burchard II, respectivement frère et fils illégitime de Conrad III de Bourgogne, posent les premiers jalons d’une principauté épiscopale lyonnaise dès la seconde moitié du 10ème siècle. À ce titre et à la suite du rapprochement avec le royaume de France (amorcé par la permutation de 1173), l’évêque Jean II de Belles-Mains édifia à la fin du 11ème siècle un château à motte ; motte de Béchevelin. La motte, outre le rôle symbolique et politique, tête de pont sur la rive gauche du Rhône de l’église de Lyon, contrôlait le passage sur le fleuve et surveillait le « compendium » antique Lyon-Vienne ; un péage y était attaché. Ce même évêque favorisa également la construction du pont du Rhône, pont de la Guillotière actuel. Il est à noter que ce territoire sur lequel l’église de Lyon avait autorité était contesté par le comte de Savoie, les seigneurs de Chandieu et les dauphins de Viennois.
[12] Le diocèse de Mâcon est un ancien diocèse de l’Église catholique en France. Érigé au 4ème siècle, il est un des diocèses historiques de Bourgogne. Il est suffragant de l’archidiocèse métropolitain de Lyon et relève de la province ecclésiastique de Lyon. Supprimé par la constitution civile du clergé de 1790, il n’est pas rétabli à la suite du concordat de 1801. Depuis 1853, l’évêque diocésain d’Autun relève le titre d’évêque de Mâcon.
[13] Le diocèse de Grenoble-Vienne-les-Allobroges (diocesis Gratianopolitana-Viennensis Allobrogum) est un diocèse français suffragant de Lyon. Le diocèse de Grenoble a été fondé vers 380, par la décision de l’empereur Gratien. Son premier évêque connu est saint Domnin. Les évêques étaient princes de Grenoble. Le territoire du diocèse s’étendait sur une grande partie du Haut Dauphiné, mais une partie de la Combe de Savoie (70 paroisses autour de Chambéry) en relevait également jusqu’au début du 18ème siècle.
[14] Le royaume de Hongrie est le terme historiographique donné à différentes entités politiques de la Hongrie au Moyen Âge (à partir de 1001), à l’époque moderne et jusqu’à l’époque contemporaine (1946). La date de création du royaume remonte à l’an 1001, lorsque Étienne (István) transforme l’ancienne grande-principauté en royaume chrétien. L’unité du royaume est mise à mal lors de l’occupation ottomane d’une partie du pays en 1526, durant laquelle deux territoires se disputent la continuité royale (la Hongrie royale dominée par l’empire d’Autriche et la Hongrie orientale, prémisse de la principauté de Transylvanie). Le royaume de Hongrie recouvre l’essentiel de son territoire médiéval d’abord en 1848-1849, puis dans le cadre du compromis austro-hongrois signé en 1867 et conserve son régime après le démantèlement du pays en 1920 jusqu’à 1946, sous la forme d’une régence. Entre l’an 1001 et 1946, le royaume de Hongrie a cessé d’exister à trois reprises : en 1849, lors de la Révolution hongroise de 1848, de la République démocratique hongroise de 1918 et de la République des conseils de Hongrie de 1919. Depuis 1946, la Hongrie est une république
[15] La République de Gênes est l’une des grandes républiques maritimes italiennes (ou thalassocratie) qui a duré près de 8 siècles, du milieu du 11ème siècle à 1797, après l’abdication du dernier doge de Gênes, Giacomo Maria Brignole.
[16] Le royaume franc (ou latin) de Chypre est l’État latin d’Orient le plus récent quant à sa création, et celui qui subsista le plus longtemps (de 1192 à 1489), grâce à sa situation insulaire.
[17] Le terme Bulgares correspond à un peuple de langue slave des Balkans partageant une origine, une histoire, et une culture communes, vivant principalement en Bulgarie, mais avec des minorités dans les pays voisins et en Ukraine (région du Boudjak). Selon la constitution bulgare, un Bulgare est un citoyen de la Bulgarie quelle que soit son origine, sa langue et sa culture. Selon un recensement en 2011, seulement 77 % des citoyens bulgares se considèrent, eux-mêmes, comme Bulgares
[18] La péninsule de Gallipoli, aussi connue sous son nom antique de Chersonèse de Thrace, est une péninsule située en Turquie, dépendant de la Thrace. Elle constitue la rive nord des Dardanelles, l’ancien Hellespont. Sa rive nord est baignée par la mer Égée. Durant l’Antiquité, Miltiade l’Ancien, exilé volontairement à l’avènement de Pisistrate, y fonda une colonie athénienne. C’est sur cette péninsule qu’eut lieu la célèbre bataille de Gallipoli durant la Première Guerre mondiale.
[19] Les Dardanelles ou détroit des Dardanelles est un passage maritime reliant la mer Égée à la mer de Marmara. Originellement, les termes de « Dardanelles » (et d’« Hellespont ») désignaient les régions situées de part et d’autre du détroit. Par extension, le mot désigne aujourd’hui le détroit lui-même. La possession de ce détroit, comme de celui du Bosphore, permet le contrôle des liaisons maritimes entre la mer Méditerranée et la mer Noire.
[20] La mer Noire est une mer située entre l’Europe et l’Anatolie. Large d’environ 1 150 km d’ouest en est et de 600 km du nord au sud, elle s’étend sur une superficie de 413 000 km². Elle communique au nord avec la mer d’Azov par le détroit de Kertch, et au sud-ouest avec la Méditerranée par le Bosphore, la mer de Marmara et le détroit des Dardanelles. Dans l’Antiquité, les Grecs la désignèrent d’abord par Skythikos Pontos. Les Scythes, peuple de langue iranienne, la désignèrent comme Axaïna, c’est-à-dire « indigo ». Les Grecs quand ses courants et ses vents leur devinrent familiers, la désignèrente comme Pontos Euxeinos, traduit en français par Pont-Euxin.Les Romains l’appelèrent Mare Caecili, terme qui fut traduit par la suite par les bulgares en « mer Cécile ».Au 13ème siècle, elle apparaît sur les portulans génois, dans les chroniques de Wavrin et de Villehardouin sous les noms de mer Majoure c’est-à-dire « grande mer ». Le terme de Noire apparu dans les textes et les cartes à partir du 15ème siècle.
[21] La guerre delphino-savoyarde est une tension qui aboutit régulièrement à des conflits opposant la Savoie, comté relevant du Saint-Empire romain germanique, au Dauphiné, initialement rattaché au Saint-Empire, à l’est du royaume de France, entre les 13 au 14ème siècles. Le conflit prend fin lors du traité de Paris, de 1355.
[22] Le traité de Paris, signé le 5 janvier 1354, met fin au conflit opposant le comte de Savoie Amédée VI, dit le comte vert, au roi de France Jean le Bon et son fils le dauphin Charles, mais surtout celui opposant depuis presque 2 siècles la Savoie au Dauphiné et au Faucigny.
[23] Le Faucigny est une petite région naturelle française et l’une des 6 provinces historiques de la Savoie, située au centre du département de la Haute-Savoie. La région prend son nom du château de Faucigny possédé par les sires de Faucigny. Elle est d’abord une partie du pagus Genevensis, avant de devenir vers la fin du 11ème siècle ou au début du siècle suivant une seigneurie indépendante, puis une baronnie (mentionnée en 1256), avant d’être intégrée à l’ensemble savoyard et enfin une province administrative (de 1723 à 1793) du duché de Savoie. Elle correspond approximativement dès lors à l’actuel arrondissement de Bonneville, qui se trouve en grande partie dans la vallée de l’Arve et les vallées de ses deux principaux affluents, le Giffre et le Bon-Nant.
[24] Le Viennois est une région historique de l’ancienne province du Dauphiné, située à l’est du département du Rhône et de la métropole de Lyon ainsi qu’au nord du département de l’Isère et de la Drôme. Historiquement défini comme un des quatre pays du Bas-Dauphiné ou de l’avant-pays dauphinois avec le Valentinois, le Diois et le Tricastin. Aujourd’hui, ce que l’on appelle Bas-Dauphiné n’est composé que du Viennois historique, ainsi actuellement on entendra parler plus du Bas-Dauphiné que du Viennois (sauf autour de Vienne). Le Viennois est délimité par la rive gauche du Rhône (de Pont-de-l’Isère à Aoste, en passant par Lyon), par la rive droite de l’Isère (de Pont-de-l’Isère à Moirans), par la rive gauche du Guiers puis du Guiers mort (d’Aoste jusqu’à Entre-deux-Guiers) et par le plateau du Grand-Ratz dans l’avant-pays cartusien
[25] L’ordre suprême de la Très Sainte Annonciade (dit communément ordre de l’Annonciade) est un ordre de chevalerie de Savoie, puis d’Italie, créé au cours de la seconde moitié du 14ème siècle. Depuis la déchéance de la maison de Savoie, en 1946, il en est le principal ordre dynastique.
[26] dans l’Ain actuel
[27] Campobasso est une ville située dans la province du même nom, dans la région du Molise dont elle est la capitale régionale, en Italie du Sud.
[28] Le maréchalat de Savoie était la plus haute distinction militaire savoyarde. Le titre de maréchal de Savoie constitue une dignité dès le 12ème siècle dans l’organisation du comté, plus précisément militaire à partir du 14ème siècle, puis du duché de Savoie de 1416 jusqu’à sa suppression en 1559.
[29] L’abbaye royale d’Hautecombe est une abbaye en activité située dans la commune de Saint-Pierre-de-Curtille sur la rive occidentale du lac du Bourget, en Savoie. Elle a été fondée en 1125 par Amédée de Lausanne, avec l’aide du comte Amédée III de Savoie et l’appui de Bernard de Clairvaux, et construite durant le 12ème siècle par des moines cisterciens. Elle est particulièrement connue pour être la nécropole de la maison de Savoie puis de quelques-uns des rois et reines d’Italie. Après une période active et prospère jusqu’au début du 15ème siècle, l’abbaye, comme nombre d’autres maisons religieuses à cette époque, tombe sous le régime de la commende (gestion des biens matériels par une personne extérieure à l’abbaye). Les vocations se font graduellement moins nombreuses jusqu’au 18ème siècle, et la vocation de nécropole est complètement perdue. La Révolution française (qui agrège la Savoie, indépendante, à la France sous le nom de département du Mont-Blanc) chasse les rares derniers moines et détruit une partie de l’édifice. L’abbaye revient dans le royaume de Sardaigne après le congrès de Vienne au début du 19ème siècle. Elle est alors reconstruite en style baroque troubadour par la volonté du roi de Sardaigne, Charles-Félix de Savoie et de Marie-Christine de Bourbon-Siciles. Les travaux sont menés sous la conduite de l’architecte Ernesto Melano. L’abbaye est à nouveau confiée aux cisterciens à partir de 1826 ; elle retrouve sa fonction de nécropole des souverains avec l’inhumation du couple royal. L’annexion de la Savoie à la France de Napoléon III en 1860 ne modifie pas le régime de l’abbaye.