Fils du comte Bernard et de sa première épouse et cousin germain de Charlemagne, il fut éduqué avec lui qui le prit ensuite comme un de ses proches conseillers. Membre important de la cour impériale de Charlemagne, il est missus dominicus [1] et participe à de nombreuses campagnes du roi des Francs, contre les Saxons et contre les Sarrasins. En 772, il abandonne les armes, entre dans les ordres au Mont-Cassin [2], devient jardinier à Corbie [3], retourne en Italie car gêné par ses relations, puis est nommé abbé de Corbie en 781.
Il est tuteur en 781, puis principal ministre en 796 du jeune roi Pépin d’Italie, fils de Charlemagne. À la mort de Pépin d’Italie, Charlemagne le nomme en 812, tuteur de Bernard d’Italie, son jeune fils.
Il remplit sagement ses fonctions, mais à la mort de Charlemagne, il n’en est pas moins disgracié et exilé au monastère de Noirmoutier [4] en 814 par Louis le Débonnaire, fils de Charlemagne. Il ne rentre en grâce qu’au bout de 7 ans, à la mort de Saint Benoît d’Aniane et retrouve son abbaye en 821. Un an plus tard et avec son frère Wala, il participe à la fondation de l’abbaye de Corvey [5] sur la Weser, en Westphalie [6].
Comte du palais, il était l’un des 9 membres de l’Académie palatine [7] fondée par Charlemagne et laissa quelques écrits tels les “Statuta antiqua abbatiae sancti Petri Corbeiensis”. Il meurt en 826 et fut canonisé en 1026.