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Ludovico Ariosto dit L’Arioste

dimanche 17 novembre 2024, par lucien jallamion

Ludovico Ariosto dit L’Arioste (1474-1533)

Poète italien de la Renaissance

Issu d’une famille noble mais sans grandes ressources, l’Arioste reçut une bonne éducation humaniste, mais regretta toujours de ne pas avoir appris le grec. Chargé très tôt d’assurer l’éducation de ses frères et sœurs, il ne put se consacrer autant qu’il l’aurait souhaité à l’étude et à la poésie.

Entré en 1504 au service du cardinal Hippolyte d’Este, il accomplit pour ce prince de nombreuses ambassades, notamment auprès du pape Jules II. Ayant refusé de suivre le prélat en Hongrie [1], il passa au service d’Alphonse d’Este, duc de Ferrare [2] et frère du cardinal. Ce dernier lui confia comme ultime charge le gouvernement de la Garfagnana [3]. Il s’en tira avec honneur et pu enfin se retirer dans sa petite maison de Ferrare entouré par l’affection de sa maîtresse et de son fils.

C’est entre ces diverses charges que l’Arioste ne cessa de travailler à son chef-d’œuvre, l’Orlando furioso [4], parodie du poème chevaleresque, est de fait une suite au“ Roland amoureux” de Matteo Maria Boiardo , son prédécesseur.

Ses compatriotes, l’ont surnommé le divin Arioste et “son ottava rima” [5] a été appelé ottava d’oro [6].

Il publia son poème pour la première fois en 1516, en 40 chants, mais il ne cessa de le retoucher et en donna en 1532 une édition augmentée de 6 chants.

L’Arioste écrit son chef d’œuvre chevaleresque, Orlando furioso, à Ferrare, mais c’est aussi dans cette ville qu’il situe sa comédie satirique “La Lena”.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Charles P. Brand, Ludovico Ariosto : A Preface to the ’Orlando furioso’, Edinburgh : Edinburgh University Press, 1974.

Notes

[1] Le royaume de Hongrie est le terme historiographique donné à différentes entités politiques de la Hongrie au Moyen Âge (à partir de 1001), à l’époque moderne et jusqu’à l’époque contemporaine (1946). La date de création du royaume remonte à l’an 1001, lorsque Étienne (István) transforme l’ancienne grande-principauté en royaume chrétien. L’unité du royaume est mise à mal lors de l’occupation ottomane d’une partie du pays en 1526, durant laquelle deux territoires se disputent la continuité royale (la Hongrie royale dominée par l’empire d’Autriche et la Hongrie orientale, prémisse de la principauté de Transylvanie). Le royaume de Hongrie recouvre l’essentiel de son territoire médiéval d’abord en 1848-1849, puis dans le cadre du compromis austro-hongrois signé en 1867 et conserve son régime après le démantèlement du pays en 1920 jusqu’à 1946, sous la forme d’une régence. Entre l’an 1001 et 1946, le royaume de Hongrie a cessé d’exister à trois reprises : en 1849, lors de la Révolution hongroise de 1848, de la République démocratique hongroise de 1918 et de la République des conseils de Hongrie de 1919. Depuis 1946, la Hongrie est une république.

[2] Marquis de Ferrare, et duc de Modène et Reggio depuis le 1er octobre 1450, Borso d’Este reçoit de l’Empereur Frédéric III la confirmation sur ses fiefs (car il était enfant illégitime) et le titre de duc le 18 mai 1452. Le 12 avril 1471, il est également anobli au titre de Duc de Ferrare par le pape Paul II dans la basilique Saint-Pierre. Alphonse II n’ayant pas d’héritier direct, désigna comme successeur son cousin César (fils d’Alphonse, demi-frère d’Hercule II). L’acte est reconnu par l’Empereur mais pas par l’Église parce que son oncle Alphonse n’est pas de naissance légitime. À sa mort, le pape Clément VIII se rapproprie Ferrare, fief pontifical, profitant de la faiblesse de César d’Este, qui se repliera sur ses autres propriétés : duché de Modène et de Reggio.

[3] une province rude et infestée par le brigandage

[4] Roland furieux

[5] Ottava rima est une forme de strophe rimée, d’origine italienne, qui fait rimer 8 vers hendécasyllabes. Utilisé à l’origine pour les longs poèmes sur des thèmes héroïques, il est devenu plus tard populaire dans l’écriture d’œuvres héroï-comiques. Sa première utilisation connue est dans les écrits de Boccace

[6] la huitième d’or