Issu d’une famille noble mais sans grandes ressources, l’Arioste reçut une bonne éducation humaniste, mais regretta toujours de ne pas avoir appris le grec. Chargé très tôt d’assurer l’éducation de ses frères et sœurs, il ne put se consacrer autant qu’il l’aurait souhaité à l’étude et à la poésie.
Entré en 1504 au service du cardinal Hippolyte d’Este, il accomplit pour ce prince de nombreuses ambassades, notamment auprès du pape Jules II. Ayant refusé de suivre le prélat en Hongrie [1], il passa au service d’Alphonse d’Este, duc de Ferrare [2] et frère du cardinal. Ce dernier lui confia comme ultime charge le gouvernement de la Garfagnana [3]. Il s’en tira avec honneur et pu enfin se retirer dans sa petite maison de Ferrare entouré par l’affection de sa maîtresse et de son fils.
C’est entre ces diverses charges que l’Arioste ne cessa de travailler à son chef-d’œuvre, l’Orlando furioso [4], parodie du poème chevaleresque, est de fait une suite au“ Roland amoureux” de Matteo Maria Boiardo , son prédécesseur.
Ses compatriotes, l’ont surnommé le divin Arioste et “son ottava rima” [5] a été appelé ottava d’oro [6].
Il publia son poème pour la première fois en 1516, en 40 chants, mais il ne cessa de le retoucher et en donna en 1532 une édition augmentée de 6 chants.
L’Arioste écrit son chef d’œuvre chevaleresque, Orlando furioso, à Ferrare, mais c’est aussi dans cette ville qu’il situe sa comédie satirique “La Lena”.