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Gaideris de Bénévent

dimanche 21 juillet 2024, par lucien jallamion

Gaideris de Bénévent

Prince de Bénévent de 878 à 881

Duché de Bénévent 8ème siècleFils de Radelgaire de Bénévent . Après le meurtre de son oncle Adalgis de Bénévent en mai 878 il est appelé au trône dont il avait été écarté et règne 2 ans 6 mois et 19 jours selon le Chronicon Salernitanum [1].

Gaideris prend le contrepied de la dernière option politique de son oncle ; il négocie avec le Pape et demande sa protection contre les musulmans.

Il se rapproche également du Stratège grec de Bari [2]. La population de la principauté se divise en deux factions, l’une pro byzantine avec à sa tête Gaideris et l’autre favorable aux Francs dirigée par Landon III de Capoue , le propre beau-frère de Gaideris.

En 879, lors du conflit de succession qui suit la mort deLandolf II évêque comte de Capoue [3], il apporte son soutien à Pandenolf de Capoue contre le frère et concurrent de ce dernier, Landon III de Capoue son propre beau-frère.

En mai 881, Gaideris est emprisonné par ses adversaires. Il s’échappe, se réfugie auprès des Byzantins [4] et se place sous la protection du Catapan [5] Grégoire, avec qui il veut combattre Bénévent [6]. Grégoire l’envoie à Constantinople [7], où il reçoit le titre de Protospathaire [8] et le gouvernement de la petite cité d’Oria [9].

Radelchis II et Aio, deux des fils d’Adalgis se succèdent ensuite sur le trône de Bénévent.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Gaideris de Bénévent/ Portail de la Lombardie/ Portail de l’Italie/ Catégories : Prince lombard de Bénévent

Notes

[1] Le Chronicon Salernitanum (en français la Chronique de Salerne) est un texte historiographique rédigé en Italie méridionale à la fin du 10ème siècle. Le récit historique, en latin vulgaire, est mêlé de légendes, d’historiettes, voire de chansons populaires.

[2] Bari est une ville italienne, chef-lieu de la ville métropolitaine de Bari et de la région de Pouilles, sur la côte adriatique. Bari est connu pour être la ville où se trouvent les reliques de saint Nicolas. Ce privilège a fait de Bari et de la basilique de Bari l’un des centres importants de l’Église orthodoxe en Occident. Bari a une forte tradition marchande et est depuis toujours un centre névralgique du commerce et des échanges politico-culturels avec l’Europe et le Moyen-Orient. Son port est actuellement le plus grand port de passagers de la mer Adriatique.

[3] Capoue, rattachée à Salerne par le traité de 849 entre Salerne et Bénévent parvient à s’en affranchir vers 861.

[4] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[5] Le catépanat d’Italie ou catépanat de Bari ou encore catépanat des Pouilles est un territoire byzantin d’Italie méridionale, placé au Moyen Âge sous l’autorité de l’Empire romain d’Orient dont la capitale était Constantinople.

[6] La province de Bénévent est une province italienne, dans la région de Campanie. La capitale provinciale est Bénévent.

[7] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[8] Un protospathaire est une des plus hautes dignités de l’Empire byzantin à l’époque mésobyzantine (8ème -12ème siècles), conférée aux principaux généraux et aux gouverneurs provinciaux, ainsi qu’à des princes étrangers.

[9] Oria est une commune italienne de la province de Brindisi dans la région des Pouilles