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Aio de Bénévent ou Aio II

mardi 14 mai 2024, par lucien jallamion

Aio de Bénévent ou Aio II (mort en 891)

Prince de Bénévent de 884 à 891

Duché de Bénévent 8ème siècleFils cadet d’Adalgis de Bénévent et frère et successeur de Radelchis II de Bénévent qu’il renverse en juillet/août 884.

Le nouveau prince se trouve immédiatement impliqué dans les guerres qui déchirent la Campanie [1]. Il est attaqué par Guy IV de Spolète, qui le capture et l’emmène prisonnier à Siponto [2]. Délivré par les Lombards locaux qui obligent le duc de Spolète [3] à se retirer, Aio est à peine revenu à Bénévent [4] qu’il entre en conflit avec les Byzantins [5].

Le nouveau Stratège [6] Theophylactos, successeur de Grégoire vient en Campanie en 887 pour combattre les Sarrazins [7] du Garigliano [8]. Le prince de Bénévent juge le moment propice pour s’emparer de Bari [9] et en chasser la garnison byzantine.

Athanase II de Naples, allié des Byzantins, attaque immédiatement Bénévent, ce qui oblige Aio à restituer Bari et à revenir dans sa capitale. Assiégé dans Bénévent, Aio demande en vain des secours à Spolète et au comte de Capoue [10]. Abandonné de tous, il doit se soumettre.

À son retour à Bénévent, Aio avait associé au trône Ursus ou Ours, son fils âgé de 10 ans. À sa mort en octobre 891 après un règne de 6 ans selon le Chronicon Salernitanum [11]. Ursus se montre incapable de sauver sa couronne et le Stratège Symbatikios s’empare de Bénévent un an plus tard.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Aio de Bénévent/ Portail de la Campanie/ Catégories : Prince lombard de Bénévent

Notes

[1] La région de Campanie, plus couramment appelée la Campanie, est une région d’Italie méridionale. Elle fut associée au Latium, une des 11 régions de l’Italie romaine créées par l’empereur Auguste au 1er siècle av.jc Érigée en province à part entière au début du 4ème siècle au temps de l’empereur Dioclétien, la Campanie fut ensuite sous domination lombarde puis byzantine. Elle fut ensuite morcelée par l’indépendance que quelques-unes de ses villes adoptèrent.

[2] Manfredonia (Manfredoine en français) est une ville italienne de la province de Foggia dans la région des Pouilles. Manfredonia est située sur la côte adriatique au sud du Gargano, elle donne son nom au golfe qui la borde.

[3] Le Duché de Spolète avait pour siège Spolète, une ville d’Ombrie en Italie centrale. Ayant conquis la Toscane et l’Ombrie, Alboin érigea ce pays en duché, dont la capitale fut Spolète, qui lui donna son nom. Faroald 1er, capitaine lombard, en reçut l’investiture des mains d’Alboin, en l’an 570, devenant un « dux » (duc). Spolète devint alors le siège d’un assez vaste duché, plus ou moins autonome par rapport aux rois lombards Authari et Agilulf. Siège d’un duché lombard, puis franc et d’une principauté assez importante, Spolète fut finalement incorporée aux États de l’Église en 1213.

[4] La province de Bénévent est une province italienne située dans la région de Campanie. Elle a une superficie de 2071 km² et comprend 78 communes,. Le chef-lieu provincial est Bénévent. Au Moyen Âge, la place forte de Bénévent est cependant prise par les Ostrogoths du roi Totila qui la rasent en 542 et vers 571, elle est prise par un détachement de Lombards venus du Nord de l’Italie et dirigés par le duc Zotton, premier duc lombard de Bénévent. Ce puissant duché se rend très vite autonome par rapport au roi des Lombards, siégeant à Milan puis à Pavie et ne fut qu’épisodiquement soumis au pouvoir royal. En 662, le duc Grimoald, devient roi des Lombards et rattache Bénévent au royaume lombard. Bénévent tombe plus tard aux mains des Normands dirigés par le comte Drogon d’Apulie en 1047, avant d’être ratachée à la Papauté en 1053. Elle devient dès lors possession papale jusqu’en 1806, quand Napoléon l’accorde à Talleyrand avec le titre du prince de Bénévent. Rendue au pape en 1814, elle est réunie au royaume d’Italie en 1860.

[5] L’Empire byzantin ou Empire romain d’Orient désigne l’État apparu vers le 4ème siècle dans la partie orientale de l’Empire romain, au moment où celui-ci se divise progressivement en deux. L’Empire byzantin se caractérise par sa longévité. Il puise ses origines dans la fondation même de Rome, et la datation de ses débuts change selon les critères choisis par chaque historien. La fondation de Constantinople, sa capitale, par Constantin 1er en 330, autant que la division d’un Empire romain de plus en plus difficile à gouverner et qui devient définitive en 395, sont parfois citées. Quoi qu’il en soit, plus dynamique qu’un monde romain occidental brisé par les invasions barbares, l’Empire d’Orient s’affirme progressivement comme une construction politique originale. Indubitablement romain, cet Empire est aussi chrétien et de langue principalement grecque. À la frontière entre l’Orient et l’Occident, mêlant des éléments provenant directement de l’Antiquité avec des aspects innovants dans un Moyen Âge parfois décrit comme grec, il devient le siège d’une culture originale qui déborde bien au-delà de ses frontières, lesquelles sont constamment assaillies par des peuples nouveaux. Tenant d’un universalisme romain, il parvient à s’étendre sous Justinien (empereur de 527 à 565), retrouvant une partie des antiques frontières impériales, avant de connaître une profonde rétractation. C’est à partir du 7ème siècle que de profonds bouleversements frappent l’Empire byzantin. Contraint de s’adapter à un monde nouveau dans lequel son autorité universelle est contestée, il rénove ses structures et parvient, au terme d’une crise iconoclaste, à connaître une nouvelle vague d’expansion qui atteint son apogée sous Basile II (qui règne de 976 à 1025). Les guerres civiles autant que l’apparition de nouvelles menaces forcent l’Empire à se transformer à nouveau sous l’impulsion des Comnènes avant d’être disloqué par la quatrième croisade lorsque les croisés s’emparent de Constantinople en 1204. S’il renaît en 1261, c’est sous une forme affaiblie qui ne peut résister aux envahisseurs ottomans et à la concurrence économique des républiques italiennes (Gênes et Venise). La chute de Constantinople en 1453 marque sa fin.

[6] Un stratège est un membre du pouvoir exécutif d’une cité grecque, qu’il soit élu ou coopté. Il est utilisé en grec pour désigner un militaire général. Dans le monde hellénistique et l’Empire Byzantin, le terme a également été utilisé pour décrire un gouverneur militaire. Dans la Grèce contemporaine (19ème siècle jusqu’à nos jours), le stratège est un général et a le rang d’officier le plus élevé.

[7] Sarrasins ou Sarrazins est l’un des noms donnés durant l’époque médiévale en Europe aux peuples de confession musulmane. On les appelle aussi « mahométans », « Arabes », « Ismaélites » ou « Agarènes ». D’autres termes sont employés également comme « Maures », qui renvoient aux Berbères de l’Afrique du Nord après la conquête musulmane.

[8] Le Garigliano est un petit fleuve du centre de l’Italie, en Campanie, à environ 70 km au nord-ouest de Naples.

[9] Bari est une ville italienne, chef-lieu de la ville métropolitaine de Bari et de la région de Pouilles, sur la côte adriatique. Bari est connu pour être la ville où se trouvent les reliques de saint Nicolas. Ce privilège a fait de Bari et de la basilique de Bari l’un des centres importants de l’Église orthodoxe en Occident. Bari a une forte tradition marchande et est depuis toujours un centre névralgique du commerce et des échanges politico-culturels avec l’Europe et le Moyen-Orient. Son port est actuellement le plus grand port de passagers de la mer Adriatique.

[10] Capoue, rattachée à Salerne par le traité de 849 entre Salerne et Bénévent parvient à s’en affranchir vers 861.

[11] Le Chronicon Salernitanum (en français la Chronique de Salerne) est un texte historiographique rédigé en Italie méridionale à la fin du 10ème siècle. Le récit historique, en latin vulgaire, est mêlé de légendes, d’historiettes, voire de chansons populaires. Il commence par les règnes de Ratchis, Aistolf, Didier et l’annexion du royaume lombard par Charlemagne en 774, avant de se consacrer à l’histoire des principautés lombardes d’Italie du sud, poursuivie jusqu’en 974, au moment où Salerne était sur le point de tomber aux mains du duc Pandolf Tête de Fer. La matière historique est en partie la même que celle de l’ Historia Langobardorum Beneventarum d’Erchempert, mais celui-ci écrivait un siècle avant et son récit ne court que jusqu’en 889. Le titre, moderne, est un peu inexact, car le récit porte aussi bien sur les principautés de Bénévent ou de Capoue que sur Salerne.