Fils d’un noble saxon, il passe une studieuse jeunesse outre-Manche. Entré dans les ordres, il va à Rome, où Grégoire II le charge d’évangéliser les païens de Germanie [1] en 717. Esprit réfléchi, scrupuleux, bon organisateur, il lutte pour une orthodoxie rigoureuse contre les tendances particularistes des Églises locales et appuie la politique unitaire de Charles Martel, qui, à son tour, lui donne les forces nécessaires pour mettre sur pied une solide organisation ecclésiastique. A la mort du roi, Pépin et Carloman lui demandent de réformer le clergé franc, ce qu’il réussit à faire en dépit des difficultés. Âgé de près de 80 ans, il confère l’onction sainte à Pépin et à sa famille, puis repart, en Frise [2] pour évangéliser. Il est assassiné par les Barbares en 754.