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Guillaume de Haraucourt

lundi 12 février 2024, par lucien jallamion

Guillaume de Haraucourt (mort en 1500)

Évêque de Verdun

Petit-neveu de Louis de Haraucourt, évêque de Verdun [1].

Il est chanoine [2] de Verdun, archidiacre [3] d’Argonne [4] et prévôt [5] de Montfaucon [6]. Il est aussi chef du conseil de Jean de Calabre et accompagne le duc lors de sa campagne en Italie.

Guillaume est élu évêque de Verdun en 1457 en succession de son grand-oncle Louis de Haraucourt. Il reste peu dans son diocèse et laisse le gouvernement du diocèse à ses grands vicaires [7].

En 1469 Guillaume de Haraucourt est emprisonné à la Bastille [8], à cause de ses intrigues avec le duc de Bourgogne [9], le duc de Calabre et le cardinal Jean de la Balue contre le roi. L’évêque reste presque 15 ans en prison.

Le roi Louis XI ne permet sa libération qu’à condition que Guillaume ne retourne jamais en Lorraine [10] et qu’il permute la principauté épiscopale de Verdun avec Jean de Nicolinis, évêque de Vintimille [11].

Nicolinis est mis en possession de la principauté épiscopale de Verdun en 1483. Guillaume réclame ensuite contre la permutation et est soutenu par la cour impériale. En 1485 Jean de Nicolinis remet le diocèse à Guillaume de Haraucourt, moyennant une pension considérable.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Guillaume de Haraucourt/ Portail de la Meuse/ Catégories : Prêtre catholique français du XVe siècle /Évêque de Verdun

Notes

[1] Le diocèse de Verdun est une église particulière de l’Église catholique en France. Érigé au 4ème siècle, il est un des diocèses historiques de Lorraine. Supprimé en 1801 puis rétabli en 1822, il couvre le département de la Meuse et est suffragant de l’archidiocèse métropolitain de Besançon. Le diocèse vécut une période faste du 11 au 16ème siècle, sous le nom d’évêché de Verdun, période durant laquelle l’évêché était une principauté ecclésiastique autonome au sein du Saint Empire romain germanique, gouvernée par des comtes évêques portant le titre de « Prince du Saint Empire ».

[2] Un chanoine est un clerc appartenant à un chapitre ou à une congrégation, et consacré à la prière liturgique au choeur, voire à l’enseignement, la prédication, le secours des pauvres, la chorale, etc. Au Haut Moyen Âge, le mot pouvait désigner certains membres du personnel laïc des églises.

[3] Un archidiacre est un vicaire épiscopal à qui l’évêque confie certaines fonctions administratives pour un groupe de paroisses.

[4] L’Argonne est une région naturelle de la France, qui chevauche les départements de la Marne, des Ardennes et de la Meuse, à l’est du bassin parisien. L’Argonne est une région de forêt et d’étangs. La principale localité de l’Argonne est Sainte-Menehould. Dans l’Antiquité, la région de l’Argonne s’est forgée une grande réputation pour ses ateliers céramiques et plus tard, dans l’histoire de France

[5] Sous l’Ancien Régime, le prévôt est un fonctionnaire pouvant occuper plusieurs rôles. En France le royaume a été divisé en prévôtés au 11ème siècle. Le prévôt pouvait être un agent du roi domanial qui s’occupait des finances, de la justice et de l’administration et de l’ordre public sur une telle zone géographique. Le prévôt était surtout un officier de justice subalterne (ses décisions peuvent être changées par les baillis et sénéchaux) qui jugeait notamment en appel les jugements civils seigneuriaux. L’édit de Crémieu de 1536 lui donne le droit de juger certaines affaires en première instance. Le prévôt était élu dans les grandes villes comme Paris qui avait un prévôt particulier.

[6] Montfaucon-d’Argonne est une commune française située dans le département de la Meuse. La localité s’appelait jadis Montfaucon en Argonne.

[7] Celui qui exerce en second les fonctions attachées à un office ecclésiastique.

[8] La bastille Saint-Antoine, souvent appelée simplement la Bastille et anciennement fort et bastide Saint-Anthoine lez Paris, est une forteresse construite au 14ème siècle, à l’emplacement du débouché de la rue Saint-Antoine sur l’actuelle place de la Bastille à Paris. Devenue une prison, considérée comme le symbole du despotisme monarchique, elle fut totalement détruite lors de la Révolution française, après l’événement déclencheur devenu une fête nationale en France : la prise de la Bastille du 14 juillet 1789.

[9] Le duché de Bourgogne est fondé en 880 à partir du royaume de Bourgogne, par les rois carolingiens Louis III et Carloman II et les membres princiers de leur famille qui se partagent l’Empire carolingien de Charlemagne dont ils ont hérité. Ils féodalisent tous les royaumes carolingiens de France en duchés et comtés vassaux des rois de France. Richard II de Bourgogne (dit Richard le Justicier) est nommé marquis puis premier duc de Bourgogne et un des six pairs laïcs primitifs de France par son suzerain le roi Louis III.

[10] Le duché de Lorraine est né du partage de la Lotharingie en 959 par le duc Brunon de Cologne, qui confia la Haute Lotharingie au vice duc Frédéric de Bar. Celui-ci prit le titre de duc de Haute Lotharingie en 977. Au fil du temps, le duché de Haute Lotharingie deviendra le duché de Lorraine, mentionné comme tel en 1067. Les ducs (pour les descendants de Gérard d’Alsace et ceux des Maisons de Vaudémont et d’Anjou jusqu’en 1737) se succédèrent jusqu’en 1766, date de l’annexion par la France où le trône ducal fut occupé par Stanislas Leszczynski, souverain polonais détrôné profitant de la vacance du trône lorrain à la suite du mariage du dernier duc de la maison de Lorraine, François III, avec l’archiduchesse régnante d’Autriche Marie-Thérèse. Ce François III a été élu par la suite roi des Romains et couronné comme Saint Empereur Romain sous le nom de François (premier de ce nom), de sorte qu’on parle de sa femme comme l’Impératrice Marie-Thérèse.

[11] Vintimille est une commune italienne de la province d’Imperia en Ligurie, située à la frontière franco-italienne.