Fils, premier-né, de Ferdinand 1er Gonzague, seigneur puis marquis de Castiglione [1] et de Marta Tana de Santena, et l’aîné d’une famille de 10 enfants. Sa mère prend un soin particulier de son éducation religieuse.
En 1581, à l’âge de 13 ans, il devient page à la cour de Philippe II d’Espagne. La vie de cour, avec son luxe et laxisme moral, le laisse profondément insatisfait. Il s’impose déjà des pénitences pour se prémunir contre l’indolence des mœurs de la cour de Philippe II. Il souhaite un style de vie plus évangélique.
Sa vocation religieuse arrivant à maturité, le 2 novembre 1585 il renonce solennellement, en faveur de son frère cadet Rodolphe II de Castiglione, à ses droits héréditaires au marquisat de Mantoue [2] et part pour Rome. Son père, d’abord opposé à cette vocation religieuse, l’acceptera plus tard.
Par l’entremise du comte d’Olivarès, ambassadeur d’Espagne auprès du Saint-siège [3], il est présenté au pape Sixte Quint qui lui donne sa bénédiction le 23 novembre 1585. 2 jours plus tard, il entre au noviciat [4] de Saint-André du Quirinal [5].
À part quelques interruptions pour raison de santé ou de famille, Louis de Gonzague passe 6 ans à Rome. Il prononce ses premiers vœux le 25 novembre 1587 à l’âge de 19 ans, et commence ensuite au Collège romain [6] ses études universitaires où il est placé sous la direction spirituelle de Robert Bellarmin.
De par tradition familiale, il est habitué au commandement. Aussi, dans la vie religieuse il doit souvent lutter contre sa volonté propre dans l’obéissance religieuse qui lui est demandée. Au cours des années, comme tout autre étudiant jésuite, il exerce les fonctions de lecteur [7], et d’acolyte [8]. Le temps qui n’est pas pris par les études est passé dans la prière et les œuvres de charité.
En 1591, une épidémie de peste se déclarant à Rome, les jésuites du Collège romain se mettent au service des malades. Un témoin se souvient avoir vu Louis de Gonzague, surmontant un dégoût personnel, porter un pestiféré sur ses épaules pour le conduire à l’hôpital. Il est lui-même atteint par la peste et en meurt le 21 juin 1591, âgé de seulement 23 ans.