Publius Silius Nerva
Homme politique et général Romain-Consul en 20 av. jc.
Fils d’un sénateur qui avait atteint le rang de propraetor [1]. Partisan de l’empereur Auguste, Nerva fut promu par celui-ci tout au long de sa carrière.
Ayant gravi les échelons du cursus honorum [2], il a reçu le consulat en 20 av. jc aux côtés de Marcus Appuleius, devenant l’un des nombreux homines novi [3] anoblis pendant le Principat d’Auguste.
Après son consulat, il est affecté en Hispanie citérieure [4] en 19 av. jc comme légat [5], où il fut impliqué dans la poursuite des Guerres cantabres [6], aidant Marcus Vipsanius Agrippa afin de mettre un terme à la longue et sanglante campagne. Par la suite, il fut en poste en Illyrie [7], où il était légat de 17 à 16 av. jc.
Notes
[1] gouverneur
[2] Le cursus honorum est l’ordre d’accès aux magistratures publiques sous la Rome antique. Défini très tôt à une époque mal déterminée, il n’est formalisé que par la lex Villia Annalis en 180 av. jc. Cet ordre est obligatoire et permet de gagner des compétences et d’avoir pour magistrats suprêmes des hommes mûrs et expérimentés.
[3] Homo novus (« homme nouveau » ; pluriel : homines novi) est une expression latine désignant dans l’Antiquité romaine, particulièrement sous la République, un citoyen dont aucun aïeul n’a occupé quelque charge publique que ce soit (consulat, préture, questure, édilité, ...) et qui occupe pour la première fois une telle charge alors qu’il n’est pas issu de la noblesse.
[4] Après la victoire romaine sur Carthage lors de la Deuxième guerre punique, la République romaine divise ses territoires ibériques en deux provinces : l’Hispanie ultérieure et l’Hispanie citérieure. L’Hispanie citérieure couvre la côte méditerranéenne des Pyrénées à Carthagène. L’administration de la province est installée à Tarragone. Avec l’extension des conquêtes romaines vers l’intérieur des terres, cette province devient la Tarraconaise, qui couvrira le territoire allant de la Méditerranée à la Galice et au nord de l’actuel Portugal.
[5] Titre porté par les représentants officiels de la Rome antique. Les ambassadeurs étaient des légats du Sénat romain. Sous la République romaine, les consuls, proconsuls, préteurs en campagne pouvaient charger temporairement des légats du commandement de la cavalerie, des réserves ou même d’une légion entière et de plusieurs légions. Sous l’Empire romain, à partir d’Auguste, la fonction de ces légats militaires devint permanente. Désignés par l’empereur, ils le représentaient dans les provinces et les légions. On distingua alors les légats consulaires et les légats prétoriens, qui gouvernaient les provinces « impériales » et exerçaient le pouvoir militaire, et les légats de légion, officiers expérimentés, de rang sénatorial, qui étaient chef d’une légion. Le titre de légat se transmit de l’Empire romain à l’Église catholique
[6] Les guerres cantabres (29-19 av. jc) se sont déroulées pendant la conquête de la Cantabrie par les Romains. Menées par Auguste et Marcus Vipsanius Agrippa, elles s’achevèrent par la soumission des peuples des Cantabres et des Astures et la conquête complète de l’Hispanie.
[7] L’Illyrie est un royaume des côtes de la rive orientale de l’Adriatique, correspondant à peu près à l’Ouest de la Croatie, de la Slovénie et de l’Albanie actuelle. Les Illyriens apparaissent vers le 20ème siècle av. jc. C’est un peuple de souche Indo-Européenne qui comprenait des Dalmates et des Pannoniens. Vers 1300 av. jc ils s’établissent sur les côtes Nord et Est de l’Adriatique. Les Illyriens sont les premiers avec les Grecs, à s’installer dans les Balkans et constituent un immense Royaume. Au 7ème siècle av. jc et 6ème siècle av. jc, l’Illyrie subit une forte héllénisation du fait de ses relations avec les Grecs, qui y ont fondé des comptoirs.