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L’histoire pour le plaisir

Salma bint Amr

samedi 29 juillet 2023, par ljallamion

Salma bint Amr

Epouse de Hashim ibn Abd Manaf , donc arrière-grand-mère du prophète Mahomet. Elle était l’une des femmes les plus influentes de la tribu Banu Khazraj [1] et la fille de Amr du clan Banu Najjar [2], l’une des tribus de Médine [3]. Elle faisait le commerce et s’occupait des caravanes en son nom.

Hashim ibn Abd Manaf passait chaque année par Yathrib [4] et tenait un marché à Souk al-Nabt et son attention fut attirée par la manière joviale et autoritaire de commerce de Salma, et a commencé à faire des enquêtes avec tact à son sujet.

Il a vite découvert qu’elle était bien connue et respectée, et très recherchée. C’était une femme puissante qui jouissait de sa propre position et de son prestige tribal, et n’avait pas l’intention d’abandonner son établissement d’origine et son groupe familial. Elle resta dans sa propre maison et se maria avec ceux des hommes qui la recherchaient.

L’un des maris de Salma était le chef guerrier Uhayhah ibn Julah de Banu Jahjaba, une célébrité de premier plan dans les combats tribaux de la période préislamique, qui possédait l’une des plus grandes forteresses de Quba à la périphérie de Yathrib, l’Utum ad-Dihyan. Salma avait deux fils de lui, Amr et Mabad. Un autre de ses maris était son parent Malik ibn Adiy des Banu Najjar, dont elle avait deux filles, Mulaykah et Nuwwar. Encore un autre était Awf ibn Abdu’l Awf ibn Abd ibn Harith ibn Zuhrah, par qui elle avait la fille Shifa bint Awf.

La propre réputation de Hashim était telle qu’il ne s’attendait pas à ce que Salma soit autre chose qu’honorée et satisfaite de sa proposition. Cependant, il découvrit bientôt à son grand chagrin que même si elle était certainement prête à le considérer, elle ne l’épouserait que selon ses propres conditions, le principal étant qu’il a consenti à la laisser rester dans sa propre maison à Yathrib, contrôlant ses propres affaires et entièrement seule comme elle en avait l’habitude, n’allant pas avec lui à La Mecque [5] pour rejoindre sa maison, et quand elle lui donna un fils, elle garda le garçon avec elle à Yathrib jusqu’à ce qu’il ait 14 ans ou plus.

Hashim a accepté, et le mariage a eu lieu, avec l’arrangement que les deux devraient continuer à mener leur vie comme avant, mais Hashim visiterait et resterait dans sa maison chaque fois qu’il viendrait à Yathrib, l’arrangement leur convenait à tous les deux. Il passa quelque temps avec elle puis repartit pour As-Sham [6] alors qu’elle était enceinte.

Salma a donné naissance à ’Abdul-Muttalib en 497 et l’a nommé Shaiba signifiant ’l’ancien’ ou ’aux cheveux blancs’ pour la mèche de cheveux blancs au milieu de ses cheveux noir de jais sur sa tête.

Une fois de plus, des discussions ont eu lieu. Son mari aspirait à avoir leur fils avec lui à La Mecque dès qu’il serait sevré, mais Salma ne souhaitait ni se séparer de lui, ni aller vivre dans sa maison, elle insista donc pour que son éducation reste sa responsabilité, et qu’il devrait rester dans l’oasis de Yathrib pour être élevé dans la maison de son père. Une fois de plus, Hashim le consenti.

Aucun membre de la famille de Hashim à La Mecque n’a appris sa naissance à l’époque. Peu de temps après, Salma a donné à Hashim un deuxième enfant, une fille, Ruqaiyyah. Son mari est décédé après être tombé malade lors d’un voyage de retour d’un voyage d’affaires en Syrie à Gaza [7] et en Terre Sainte.

Son beau-frère Al-Muttalib ibn Abd Manaf est allé voir Shaiba quand il avait environ 8 ans et a demandé à Salma de lui confier Shaiba. Salma ne voulait pas laisser partir son fils et le garçon a refusé de quitter sa mère sans son consentement. Mutallib a ensuite souligné que les possibilités que Yathrib avait à offrir étaient incomparables à La Mecque. Salma a été impressionnée par ses arguments, alors elle a accepté de le laisser partir.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé Salma bint Amr/ Traduit par mes soins

Notes

[1] Les Banû al-Khazraj1 ou Banû Khazraj étaient une tribu arabe de l’ère médinoise. Comme les Banû Aws, les Banû Khazraj appartenaient aux Arabes du sud ou Yéménites, issus de la descendance de Qahtan dont la célébrité tient surtout au rôle que ses membres ont joué auprès de Mahomet pendant la période médinoise.

[2] Un groupe Banu Najjar est mentionné dans la Charte de Médine, et les Banu Najjar de Médine étaient le clan maternel du grand-père de Mahomet, Abdul-Muttalib. Des historiens islamiques comme Ibn Hajar al-Asqalani et al-Tabari les classent comme un clan de la grande tribu Banu Khazraj de Médine. Al-Asqalani déclare que leur ancêtre était Taymallah ibn Thalabah ibn Amr ibn al-Khazraj. Les Banu Najjar avaient au moins trois sous-clans.

[3] Médine est une ville d’Arabie saoudite, capitale de la province de Médine, située dans le Hedjaz. C’est là que vint s’installer en 622 à l’hégire le prophète de l’islam, Mahomet, après qu’il eut, selon le Coran, reçu l’ordre de Dieu de quitter La Mecque, ville distante de plus de 430 km. C’est aussi là qu’il mourut et fut enterré en 632. La ville abrite son tombeau dans la Masjid An Nabawi (mosquée du Prophète) ainsi que les premiers califes Abou Bakr et Omar, les autres personnes importantes de l’islam restant au cimetière Al-Baqi.

[4] Médine

[5] La Mecque est une ville de l’ouest de l’Arabie saoudite, non loin de la charnière séparant le Hedjaz de l’Asir, à 80 km de la mer Rouge, et capitale de la province de la Mecque. Lieu de naissance, selon la tradition islamique, du prophète de l’islam Mahomet à la fin du 6ème siècle, elle abrite la Kaaba au cœur de la mosquée Masjid Al-Haram (« La Mosquée sacrée ») et la tradition musulmane a lié sa fondation à Ibrahim (Abraham), ce qui en fait la ville sainte la plus sacrée de l’islam. L’accès est interdit aux personnes qui ne sont pas de confession musulmane ainsi qu’aux femmes seules, même musulmanes

[6] aujourd’hui la Syrie

[7] Gaza, parfois appelée en anglais Gaza City pour la distinguer de la bande de Gaza qui désigne la région dans son ensemble, est la ville qui donne son nom à ce territoire longiligne appelé « bande de Gaza ».