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Rémi de Lyon ou Saint Rémi

samedi 3 décembre 2022, par ljallamion

Rémi de Lyon ou Saint Rémi (mort en 875)

Archevêque de Lyon de 852 à sa mort

La primatiale Saint-Jean à LyonEstimé et révéré par l’empereur Lothaire, et de ses fils Charles et Lothaire qui lui succéderont, Rémi acquiert la réputation d’une grande sagesse.

Il est nommé archevêque de Lyon [1] en 852. Par des ordonnances successives de ces souverains, il obtient, peu à peu, la restitution des biens de son église, dispersés par la cupidité des seigneurs voisins et les incursions des Sarrasins [2].

Il vécut en une période troublée où le christianisme dut faire face à de nombreuses thèses hérétiques, et eut à défendre ardemment l’enseignement des saints Pères de l’Église. Il sera secondé par le Diacre Florus, prêtre théologien lyonnais, notamment dans la réfutation des notions de Jean Scot Érigène qui s’opposaient à la doctrine de saint Augustin, maître qu’il vénérait. Il publia lui-même 2 principaux ouvrages

Par son charisme, Rémi s’attache Adon, un moine de Ferrière [3], venu de l’entourage de l’évêque de Sens [4], qu’il plaça vers 855 sur le siège épiscopal de Vienne [5]. Il pèsera de son autorité dans plusieurs conciles qui se tiendront à Soissons [6], en 866, à Verberie [7] en 869, à Reims [8] en 871, à Chalon [9] en 873 et 875.

Il eut à intervenir auprès du pape Nicolas 1er en faveur de Lothaire II qui subissait les foudres du siège pontifical à la suite de la répudiation de Theutberge, sa première épouse stérile. Mais il ne parvint pas à fléchir le pape, quand il défendit les évêques de Trèves [10] et de Cologne [11], excommuniés pour avoir permis et prononcé ce divorce.

Il meurt le 28 octobre 875. Son corps est enseveli dans le monastère de Saint-Just [12]. Le 16 décembre 1287, ses restes sont transférés à la primatiale Saint-Jean [13]. Mais le pillage de l’église au cours des guerres de religion les fit disparaître.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Rémi de Lyon Portail du département du Rhône/ Catégories : Saint catholique et orthodoxe/ Archevêque de Lyon/ Évêque du 9ème siècle

Notes

[1] L’archidiocèse de Lyon (en latin : Archidioecesis Lugdunensis) est un des archidiocèses métropolitains de l’Église catholique en France. Burchard 1er de Lyon puis Burchard II, respectivement frère et fils illégitime de Conrad III de Bourgogne, posent les premiers jalons d’une principauté épiscopale lyonnaise dès la seconde moitié du 10ème siècle. À ce titre et à la suite du rapprochement avec le royaume de France (amorcé par la permutation de 1173), l’évêque Jean II de Belles-Mains édifia à la fin du 11ème siècle un château à motte ; motte de Béchevelin. La motte, outre le rôle symbolique et politique, tête de pont sur la rive gauche du Rhône de l’église de Lyon, contrôlait le passage sur le fleuve et surveillait le « compendium » antique Lyon-Vienne ; un péage y était attaché. Ce même évêque favorisa également la construction du pont du Rhône, pont de la Guillotière actuel. Il est à noter que ce territoire sur lequel l’église de Lyon avait autorité était contesté par le comte de Savoie, les seigneurs de Chandieu et les dauphins de Viennois.

[2] Sarrasins ou Sarrazins est l’un des noms donnés durant l’époque médiévale en Europe aux peuples de confession musulmane. On les appelle aussi Arabes, Ismaélites ou Agaréniens. D’autres termes sont employés également comme Maures, qui renvoient aux Berbères de l’Afrique du Nord après la conquête musulmane. Le terme de Sarrasin se cristallise finalement sur l’opposition avec l’ennemi dans le contexte des Croisades menées par l’Occident chrétien en Terre sainte.

[3] L’abbaye Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Ferrières est une abbaye bénédictine française située à Ferrières-en-Gâtinais dans le département du Loiret et la région Centre.

[4] L’archidiocèse de Sens est une église particulière de l’Église catholique en France. Son siège est la cathédrale Saint-Étienne de Sens. Érigé dès le 1er siècle, le diocèse de Sens est élevé au rang d’archidiocèse métropolitain au 3ème siècle. Supprimé en 1801, il est rétabli dès 1822 pour le département de l’Yonne.

[5] Le diocèse de Grenoble-Vienne-les-Allobroges (diocesis Gratianopolitana-Viennensis Allobrogum) est un diocèse français suffragant de Lyon. Le diocèse de Grenoble a été fondé vers 380, par la décision de l’empereur Gratien. Son premier évêque connu est saint Domnin. Les évêques étaient princes de Grenoble. Le territoire du diocèse s’étendait sur une grande partie du Haut Dauphiné, mais une partie de la Combe de Savoie (70 paroisses autour de Chambéry) en relevait également jusqu’au début du 18ème siècle.

[6] Soissons est une commune française située dans le département de l’Aisne. Soissons est historiquement connue pour avoir été la première capitale de la France. La ville connaît la prospérité aux 12ème siècle et 13ème siècle qui ont laissé de nombreux édifices gothiques.

[7] Verberie est une commune située dans le département de l’Oise. Charlemagne s’y fait construire un vaste palais allant de la chapelle Saint-Pierre jusqu’au château d’Aramont sur une longueur de 420 mètres. La ville primitive est comparable à nos moyennes villes de province actuelles. Au 6ème siècle, Verberie forme une grande agglomération. Au cours des siècles, Verberie a vu défiler bien des rois : Pépin le Bref, Louis le Débonnaire (830), le roi Eudes (890), plus tard Charles VII. Charles Martel, après sa victoire de Poitiers contre les Sarrasins, vient se reposer à Verberie en 739. C’est là qu’il contracte la maladie dont il meurt 2 ans plus tard ; et qu’il reçoit du pape Grégoire III, les chaînes de saint Pierre et les clefs de son sépulcre. La ville est le siège de plusieurs conciles en 752 (ou 753), 756, 853 et 869. En 856, la fille de Charles le Chauve, Judith, y épouse Æthelwulf, le roi du Wessex.

[8] Le diocèse de Reims a été érigé au 3ème siècle et a été élevé en archevêché dès le 4ème siècle. Une des prérogatives des archevêques de Reims fut de sacrer les rois de France, avec l’huile de la Sainte Ampoule. Dans la cathédrale de Reims, de Henri 1er à Charles X, trente rois de France furent sacrés en ces lieux.

[9] Chalon-sur-Saône est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire. Chalon est une capitale du royaume durant l’indépendance du royaume des Burgondes, elle garde toute son importance en revenant dans les royaumes francs. Chalon est, du 5ème au 13ème siècle, le théâtre de douze conciles, de 470 à 1073

[10] Le diocèse de Trèves est une Église particulière de l’Église catholique dans le land de Rhénanie-Palatinat, en Allemagne. Trêves est la plus ancienne ville d’Allemagne et un diocèse également très ancien élevé au rang d’archidiocèse au 8ème siècle. L’archevêque est l’un des huit Prince-Électeurs de l’Empire. Devenu Français en 1796, il redevient diocèse par le Concordat de 1801, lors de la réorganisation des structures ecclésiastiques Françaises par Napoléon 1er et le pape Pie VII. Il est alors suffragant de l’Archidiocèse de Malines. Le Congrès de Vienne donne Trêves à la Prusse. Le diocèse devient alors et jusqu’à aujourd’hui diocèse suffragant de l’archidiocèse de Cologne. Son église cathédrale est la cathédrale Saint-Pierre de Trèves.

[11] La ville doit son nom de Cologne à l’impératrice romaine Agrippine, épouse de l’empereur Claude, qui éleva son lieu de naissance au rang de colonie en l’an 50, sous le nom de Colonia Claudia Ara Agrippinensium. Les Romains y tenaient une garnison et des axes routiers convergeaient vers un pont de bateaux sur lequel transitait un important commerce avec toutes les régions de la Germanie. En raison de son importance stratégique sur le limes du Rhin et de la présence de l’armée et de la clientèle germanique, l’endroit attira de nombreux marchands et devint un foyer d’artisanat et de commerce. Centre militaire, la ville fut la résidence de l’empereur gaulois Postume de 260 à 268, et le lieu de l’usurpation éphémère de Silvanus en 355. Les Romains introduisirent le christianisme à Cologne, qui devint siège épiscopal à partir du 4ème siècle. Des Francs se sont regroupés au cours de la seconde moitié du 5ème siècle pour fonder un royaume à Cologne, qui est intégré dans le royaume franc de Clovis. À partir du 7ème siècle, ils sont désignés sous le nom de Francs ripuaires.

[12] La basilique Saint-Just est reconstruite à plusieurs reprises. Au 12ème siècle, le chapitre fait reconstruire l’église et un cloître fortifié. C’est alors la seconde plus grande église de la ville après la primatiale Saint-Jean et elle accueille de nombreux hôtes de marque

[13] La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne (dite aussi, plus simplement, cathédrale Saint-Jean) est le siège épiscopal de l’archidiocèse de Lyon. Elle a rang de cathédrale et de primatiale : l’archevêque de Lyon a le titre de Primat des Gaules