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Marie-Émilie Thérèse de Joly de Choin

lundi 8 août 2022, par lucien jallamion

Marie-Émilie Thérèse de Joly de Choin (1670-1732)

Épouse morganatique du Grand Dauphin, fils de Louis XIV

Née à Bourg-en-Bresse [1] de Pierre de Joly de Choin, grand bailli [2] de Bourg-en-Bresse, et de Mlle d’Urre d’Aiguebonne* dont elle est le 16ème enfant.

Elle fut appelée à Versailles par sa tante, la comtesse de Bury. Comme sa parente, elle est devenue dame d’honneur de la princesse douairière de Conti Marie Anne de Bourbon, fille légitimée que le roi Louis XIV a de Mademoiselle de La Vallière.

Tout en devenant la maîtresse du Dauphin, Mademoiselle de Choin était l’amante du chevalier de Clermont-Chaste dont la princesse de Conti était également amoureuse. Les deux amants pensaient pouvoir manipuler à leur guise les 2 enfants du roi et accéder à travers eux au pouvoir lorsque le Dauphin monterait sur le trône. L’intrigue fut découverte, les amants séparés et le comte envoyé en garnison pendant que la princesse de Conti se séparait discrètement de sa dame d’honneur pour ne pas offusquer son frère en 1694.

Dès lors,le Dauphin, veuf depuis 1690, l’épousa en secret en 1695, sans lui conférer le titre de Dauphine. Bien qu’il ait lui aussi épousé sa maîtresse, le roi n’approuva pas cette union. Le Dauphin se retira dans son château de Meudon [3] où se forma la cabale de Meudon [4].

Madame de Choin, imitant sa belle-mère, la marquise de Maintenon, qui, à Versailles se comportait en reine, à Meudon se comporta en dauphine, recevant assise princes, ducs et diplomates.

Réputée l’une des femmes les plus laides de la Cour, selon la duchesse d’Orléans, tante du Dauphin, mais dotée d’une poitrine voluptueuse sur laquelle le prince jouait comme sur des timbales.

Après la mort du Dauphin, en 1711, elle se retira à Paris rue des Tournelles [5] pour y vivre modestement et se consacrer à des œuvres pieuses, avec une petite pension de 12 000 livres sur la cassette royale, et mourut en 1732, oubliée de tous mais universellement respectée pour ses vertus privées.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Marie-Émilie Thérèse de Joly de Choin/ Portail du royaume de France/ Personnalité française du XVIIe siècle

Notes

[1] Bourg-en-Bresse est une commune française, préfecture du département de l’Ain et la capitale historique de la région naturelle de la Bresse. Au début du 16ème siècle, Marguerite d’Autriche demande la construction du monastère royal de Brou. En 1536, elle fut prise par les Français. François 1er y fait construire une enceinte moderne avec bastions et fossés. En 1559, avec la reprise de la ville par le duc Emmanuel-Philibert de Savoie, Bourg est transformée en place forte. Il fait bâtir la citadelle dite Fort Saint-Maurice qui fut l’une des plus imposantes de l’époque si bien qu’en 1600, la ville résista six mois au siège des troupes d’Henri IV. Le traité franco-savoyard signé à Lyon en 1601 signe le retour de la Bresse en France, la citadelle est détruite en 1611

[2] Le bailli était, dans l’Ancien Régime français, un officier de judicature représentant de l’autorité du roi ou du prince dans le bailliage, chargé de faire appliquer la justice et de contrôler l’administration en son nom. Il s’agissait de l’équivalent de nos actuels préfets. La juridiction dont est responsable un bailli s’appelle un bailliage. En France méridionale, le terme généralement utilisé était sénéchal et la circonscription la sénéchaussée. En Provence, les couples de mots « bayle », « baillie » et « viguier », « viguerie » étaient répandus. Les bailliages ont été établis au 12ème siècle sur le domaine royal, notamment par Philippe Auguste. Il était à l’origine porté par des commissaires royaux qui rendaient la justice, percevaient les impôts et recevaient, au nom de la couronne, les plaintes du peuple contre les seigneurs. Leur juridiction, régularisée avec les Capétiens fut d’abord très étendue ; mais l’abus qu’ils firent de leur puissance obligea les rois à la réduire. Vers le 16ème siècle, le rôle du « bailli » était devenu simplement honorifique, le lieutenant général du bailliage et d’autres officiers se répartissant son pouvoir. Néanmoins, leur office était noble et d’épée ; Charles IX, en 1560, les déclara officiers de robe courte.

[3] Le château de Meudon, dit château royal de Meudon, ou palais impérial de Meudon, est un château situé à Meudon dans le département des Hauts-de-Seine. Il fut notamment la résidence de la duchesse d’Étampes, du cardinal de Lorraine, d’Abel Servien, de Louvois ainsi que de Monseigneur, dit le Grand Dauphin, qui lui adjoignit en annexe le château de Chaville. Incendié en 1795 (Château-Vieux) et en 1871 (Château-Neuf), le Château-Neuf, dont la démolition avait été envisagée, est conservé pour sa majeure partie, et transformé à partir de 1878 en observatoire servant de réceptacle à une lunette astronomique, avant d’être rattaché à l’Observatoire de Paris en 1927.

[4] une sorte de contre-pouvoir à la politique de Louis XIV

[5] La rue des Tournelles se situe dans le quartier parisien du Marais dans les 3ème et 4ème arrondissements