Fils de Michel VIII Paléologue et de Théodora Vatatzès .
Il hérite d’un empire restauré à la suite de la reprise de Constantinople [1] par son père face aux croisés en 1261. Toutefois, malgré cet important succès, Michel VIII n’a pas eu les moyens de rétablir l’empire dans ses anciennes frontières et Andronic devient empereur d’un État épuisé par la politique extérieure de son père.
En effet, Byzance [2] doit faire face à de nombreuses menaces sur ses différentes frontières et Andronic est en présence de nombreux défis, à la fois internes et externes. Souvent dénigré, car son règne marque le début d’un déclin inéluctable, Andronic n’a pas les moyens de surmonter tous les défis qui se présentent à lui. Les finances de l’État sont à sec et ses forces armées sont considérablement diminuées, tandis que l’économie de l’empire est asphyxiée par les guerres entre Venise [3] et Gênes [4] auxquelles il est souvent mêlé. Enfin, les diverses querelles religieuses qui émaillent le règne d’Andronic fragilisent encore plus l’Empire byzantin déclinant. Malgré tout, Andronic a contribué à réaliser une entreprise de renaissance culturelle, ainsi que des réformes financières et judiciaires durables.
Au cours de son règne, Andronic II prend le contre-pied de la politique de son père. Il met en place une réforme financière drastique qui réduit les effectifs de l’armée, s’oppose à la politique d’union religieuse avec Rome et tente de freiner l’avance turque en Asie Mineure [5].
Andronic II est associé au trône dès 1272 par Michel VIII, ce dernier voulant légitimer la dynastie des Paléologue, encore récente. En 1278, il est envoyé à la tête d’une armée en Asie Mineure pour combattre la progression turque dans la région du Méandre [6]. Dans les faits, c’est le grand domestique [7] Michel Tarchaniotès qui dirige l’armée. Celle-ci réussit à chasser les Turcs de la région et Andronic II décide de rebâtir la ville de Tralles [8], qu’il renomme Andronicopolis. Il demande à Michel Tarchaniotès d’y amener 36 000 habitants et de bâtir des murailles, mais l’approvisionnement de la ville est oublié. Cela entraîne la chute d’Andronicopolis vers 1280, après le départ d’Andronic. Cette défaite conduit à la fin de la domination de l’Empire byzantin au sud-ouest de l’Asie Mineure.
En 1282, Andronic II est à la tête d’un empire restauré mais profondément affaibli et qui est bien loin d’avoir retrouvé le prestige qu’il avait au 12ème siècle, avant le sac de Constantinople de 1204. La survivance des États grecs séparatistes d’Épire [9] et de Thessalie [10] ou des États francs de Grèce [11] symbolisent ce déclin de l’Empire byzantin qui ne parvient pas à se refonder sur une base unique et solide. Dès les années 1280, il apparaît qu’Andronic dirige un État qui n’est guère plus qu’une puissance régionale d’importance mais qui n’a plus les moyens d’imposer sa volonté.
À l’image de nombreux autres empereurs byzantins avant lui, Andronic II accorde une grande importance aux questions religieuses malgré l’imminence de dangers autrement plus importants. En effet, il est persuadé que la stabilité de l’empire passe avant tout par la résolution des crises frappant l’Église byzantine.
En 1283, un nouveau synode est convoqué près du palais des Blachernes [12] qui oblige Théodora, la veuve de Michel VIII, à faire acte de contrition.
En 1285, les anti-unionistes reviennent à la charge et obtiennent l’ouverture d’un nouveau synode pour obtenir le repentir de Jean XI Vekkos et d’autres ecclésiastiques, sans résultat, et Jean XI est emprisonné. Ce synode se termine par la publication d’un texte rappelant les thèses orthodoxes, mais sa précision entraîne des contestations, au sein même du camp unioniste, dirigées entre autres par Théolepte de Philadelphie . Ce dernier condamne le patriarche Grégoire II de Chypre lors d’un synode en 1289, ce qui entraîne une nouvelle vacance du siège patriarcal.
Pour succéder à Grégoire II en 1289, Andronic II obtient l’élection au trône patriarcal d’ Athanase Ier de Constantinople , ermite du mont Athos [13], connu pour son mode de vie ascétique et son attachement aux principes du monachisme primitif. Soucieux de réformer l’Église, Athanase dénonce les excès des prêtres, accusés d’amasser des richesses, et confisque les biens des monastères au profit des nécessiteux. Selon Athanase, les calamités qui s’abattent sur l’empire et sur l’Église sont dues à l’excès de luxe et de fastes.
Ainsi, il détourne une partie des revenus d’un monastère pour assister les pauvres. Ces mesures, soutenues par l’empereur que certains soupçonnent d’être soumis au patriarche, entraînent de vives protestations parmi la population et les milieux ecclésiastiques. Sous la pression, Athanase finit par démissionner tout en édictant un document dans lequel il prononce l’anathème contre ceux qu’il accuse d’être la cause de son départ.
Il est remplacé par le moine Cosmas de Sozopolis, qui devient patriarche en 1294 sous le nom de Jean XII Cosmas . S’il est plus diplomate qu’Athanase, il refuse d’entériner la demande d’Andronic qui veut instituer l’excommunication des personnes se rebellant contre l’autorité impériale. Toutefois, il soutient l’empereur dans sa démarche de condamnation de certains évêques qui soudoient leurs électeurs pour parvenir à l’épiscopat.
Malgré cet accord entre les deux autorités byzantines, Jean XII s’oppose à plusieurs reprises à Andronic II qui pense à rappeler Athanase. En 1302, Jean XII menace de démissionner et Andronic joue sur les prétendus dons prophétiques d’Athanase pour légitimer son retour en juin 1303. De nouveau, Athanase entame une politique de rigueur qui frappe le clergé. Ce dernier s’oppose fortement au patriarche mais l’empereur soutient Athanase. Ce dernier aide efficacement les réfugiés en provenance d’Asie Mineure. Dans le même temps, il dépouille les patriarches d’Alexandrie [14], d’Antioche [15] et de Jérusalem [16] de leurs propriétés. En 1309, Athanase décide de se consacrer définitivement à la vie monastique. Il est remplacé par Niphon de Constantinople , qui devient patriarche le 9 mai 1310. Bien moins ascétique que son prédécesseur, il cherche surtout à préserver l’unité de l’Église.
Sous Andronic II, la monnaie byzantine perd progressivement en valeur au point de voir son crédit chuter à l’étranger au profit des monnaies des républiques italiennes. Alors qu’au début du 13ème siècle, la monnaie byzantine possède 90 % de sa valeur nominale, ce taux descend à moins de 50 % à la suite de la crise économique du début du 14ème siècle.
Cette dépréciation a pour conséquence directe un renchérissement des prix alimentaires, qui ruine la population byzantine, tandis que la monnaie d’or byzantine devient un objet de thésaurisation. Les différentes mesures d’Andronic II pour renflouer les caisses de l’État restent sans grands effets, d’autant plus que les rentrées douanières sont confisquées par les républiques italiennes. À l’époque du haut Moyen Âge, les rentrées annuelles de l’empire s’élèvent à sept, voire huit millions de nomismata. Sous Andronic II, le budget annuel de l’empire ne dépasse pas le million d’hyperpères dont une bonne partie sert à payer divers tributs. En effet, l’armée byzantine étant réduite au strict minimum, Andronic n’a pas d’autres moyens pour assurer la sécurité de l’empire que d’acheter la paix.
La nomination du fils d’Andronic II Michel IX comme coempereur dès 1294 confirme la tendance née sous le règne de Michel VIII. Sous les Paléologue, le coempereur bénéficie de compétences importantes qui égalent celles de l’empereur, et Michel IX joue un grand rôle dans la politique impériale, ne serait-ce qu’en tant que chef militaire.
Peu à peu, le centralisme traditionnel de l’Empire byzantin se mue en un partage du pouvoir entre membres de la famille impériale. Toutefois, cette évolution reste éloignée du modèle féodal occidental comme en témoigne la brouille entre Andronic II et sa deuxième femme, Yolande de Montferrat , qui souhaite un partage du pouvoir impérial entre tous les princes impériaux.
Malgré tout, l’autorité impériale sur les provinces byzantines est de plus en plus faible et ne réside plus que dans la personnalité du gouverneur. Ce dernier est souvent un personnage proche de l’empereur et il ne reste que peu de temps en poste, les dangers d’une rébellion restant trop importants. Parfois, cette faiblesse du pouvoir impérial permet aux grands propriétaires de prendre le contrôle des provinces. L’aristocratie confirme sa domination sur la vie de l’empire depuis l’arrivée des Paléologue au pouvoir, et son niveau de vie élevé contraste avec la misère de plus en plus grande d’une paysannerie écrasée par le poids des taxes.
Andronic change l’administration du Péloponnèse [17], sous domination byzantine. D’un gouverneur militaire nommé pour un an, on passe à un système de députés impériaux aux compétences plus larges et aux missions plus longues. Peu à peu, la puissance byzantine dans le Péloponnèse renaît, tandis que le port de Monemvasie [18] reçoit d’importants privilèges commerciaux pour s’opposer à la puissance économique des Républiques italiennes.
Parmi les quelques réussites d’Andronic figure sa réforme judiciaire, entamée à la suite du tremblement de terre frappant Constantinople en 1296. Interprété comme un signe de la colère divine, cet évènement entraîne la réforme du système de justice pour combattre la corruption et le non-respect des lois.
L’ancien tribunal de l’Hippodrome est remplacé par une cour de douze juges (évêques, clercs, sénateurs). L’empereur fait prêter serment aux juges d’être impartiaux envers n’importe quel citoyen de l’empire. Les arrêts pris à l’unanimité s’imposent à tous, y compris à l’empereur. Malgré le succès de cette institution nouvelle, elle semble disparaître assez vite lors de la guerre civile entre Andronic II et Andronic III . Toutefois, deux principes naissent de cette réforme : la nécessité d’une cour de justice supérieure à toutes les autres et constituée d’hommes intègres, ainsi que celle d’une forte proportion d’hommes d’Église au sein de tribunaux laïcs.
Confronté à une multitude d’adversaires, l’Empire byzantin n’a pas les moyens de mener une politique offensive contre eux et tente de parer à chaque nouveau danger sans plan d’ensemble. À la même époque, les Turcs s’emparent des derniers territoires byzantins asiatiques sans que Constantinople n’ait réellement conscience de la gravité de la menace turque.
Depuis la prise de Constantinople en 1204, les républiques maritimes italiennes occupent une grande partie de l’ancien espace maritime byzantin. Que ce soit Gênes ou Venise, chacune des cités n’hésite pas à se confronter avec Byzance et à lui faire concurrence en ce qui concerne les fruits du commerce régional.
La chute de l’Empire latin de Constantinople [19] soutenu par Venise entraîne un certain déclassement de celle-ci dont profite Gênes. Ainsi cette dernière ville assure-t-elle à la fois le ravitaillement de l’empire de nombreuses denrées mais aussi la défense maritime de celui-ci. Toutefois, on note un certain retour en grâce de Venise à partir de 1285. Le traité de 1277 est en effet rétabli. Les Vénitiens bénéficient d’un quartier au sein de la cité impériale et voient leur souveraineté confirmée sur la Crète [20] La chute de Saint-Jean-d’Acre [21]en 1291 et la fin des États latins d’Orient privent Venise de sa dernière place dans la région. Très vite, elle se tourne vers la mer Noire [22], monopolisée par les Génois qui se sont implantés dans les anciens territoires byzantins de Crimée [23]
En juillet 1296, quelques jours après qu’un tremblement de terre eut sérieusement endommagé la capitale byzantine, les Vénitiens lancent une attaque contre Constantinople et Galata [24] Si Andronic fait arrêter tous les citoyens vénitiens, il ne peut les empêcher de mettre à sac les habitations génoises et byzantines situées en dehors des murailles. Très vite, Andronic se retrouve pris au piège dans l’escalade des tensions entre Venise et Gênes. Cette dernière réagit en massacrant les nobles vénitiens de Constantinople. En retour, et malgré les explications d’Andronic, Venise envoie 18 navires à Constantinople.
Ces derniers exigent une indemnisation et, face au refus des Byzantins, ils brûlent certains bâtiments près des Blachernes, avant de piller les côtes de la mer de Marmara [25] pour constituer des prisonniers et obtenir indirectement l’indemnisation attendue grâce aux rançons. Si la lutte entre Venise et Gênes s’achève en 1299, après la défaite de Venise l’année précédente, la guerre byzantino-vénitienne se prolonge encore jusqu’en 1302, date à laquelle Andronic refuse à nouveau de verser une quelconque indemnité.
Les Vénitiens envoient alors une nouvelle flotte ravager les alentours de Constantinople et menacer de tuer tout un groupe de réfugiés en provenance d’Asie Mineure pour obtenir une rançon de 4 000 hyperpères.
Dénué de flotte, Andronic doit renoncer à toute forme de résistance et, en septembre 1302, il s’engage dans un traité à verser la somme demandée. En 1310, ce même traité est prorogé pour une durée de 12 ans. Paradoxalement, Gênes profite de ces évènements pour accroître l’autonomie de sa colonie, Galata en y construisant une muraille. Andronic reconnaît les droits de cette cité dans plusieurs chartes successives mais, à la différence de son prédécesseur, il n’a plus les moyens de faire reconnaître la suzeraineté byzantine sur Galata.
La question de sa succession préoccupe très tôt Andronic II, qui associe son fils Michel IX au trône dès 1294. Ce dernier devait initialement se marier avec Catherine de Courtenay, l’héritière du titre d’empereur latin de Constantinople, mais l’opposition du Saint-siège fait échouer le projet et Michel doit se marier avec une fille du roi Léon III d’Arménie . Michel a deux fils de cette femme : Andronic et Manuel. Le premier, le futur Andronic III, obtient le titre de despote [26] et, très tôt, Andronic II envisage de l’associer au trône pour consolider la dynastie des Paléologue, ce qu’il fait dès 1316. Mais, dans le même temps, il doit faire face aux exigences de sa deuxième femme, Yolande de Montferrat, avec laquelle il a trois fils. Yolande souhaite le partage de l’empire entre ses trois fils et Michel IX, ce qui est inimaginable pour l’Empire byzantin. En désespoir de cause, elle finit par s’exiler à Thessalonique [27]. Malgré ce renoncement, Andronic doit faire avec ses deux coempereurs. Andronic III se révèle très vite être un personnage ambitieux et il craint de ne pas avoir le temps de monter sur le trône ou du moins, d’y arriver trop tard. Il est à l’origine d’un tragique accident lors duquel lui et ses hommes tuent par mégarde son frère Manuel.
Ce choc précipite la mort de Michel IX, qui vient d’éprouver la mort de sa fille Anne, peu de temps auparavant. Le fils d’Andronic meurt en 1320, laissant Andronic III comme seul coempereur. Déçu par l’attitude de son petit-fils, Andronic II décide de le déshériter au profit de son fils cadet Constantin, ce qui ouvre la voie à la première des guerres civiles sous l’ère Paléologue.
Si cette guerre civile éclate, c’est avant tout du fait de l’impopularité d’un empereur au pouvoir depuis 1282 et dont le règne s’apparente pour ses contemporains à une suite de catastrophes. En 1320, l’empire est ruiné financièrement et économiquement. Andronic II tente de parer à ce déclin par de nouveaux impôts qui écrasent un peu plus la population byzantine sous le poids des taxes. Ce ressentiment est accru par la relative prospérité des grands propriétaires terriens de Thrace [28]. Au niveau extérieur, l’Asie Mineure semble définitivement perdue et seules quelques villes résistent encore derrière leurs murailles à la poussée turque. Dès lors, il n’est guère étonnant de voir Andronic III soutenu par une grande partie de la population face à un empereur vieillissant, impopulaire et outrepassant ses pouvoirs en privant son petit-fils de tout droit à la succession.
Andronic III bénéficie d’abord du soutien de l’aristocratie terrienne qui supprime l’impôt dans les villes de Thrace pour se concilier la population locale.
Cette lutte armée épuise bientôt les ressources d’Andronic III qui doit compter sur l’aide de Jean Cantacuzène . Ce dernier lève une troupe de mercenaires à ses frais tandis que la popularité croissante d’Andronic III est symbolisée par le ralliement de Thessalonique et de l’île de Lesbos [29] à la cause rebelle.
En juillet 1322, un nouvel accord est signé qui instaure une diarchie à la tête de l’empire, mais dans les faits, c’est Andronic II qui exerce la réalité du pouvoir tandis qu’Andronic III réside à Didymotika [30] où il se charge de la défense de l’empire contre les Bulgares [31]. Ces derniers menacent Andrinople [32], après avoir pris Philippopolis [33]. Après avoir repoussé les Bulgares, Andronic III pénètre en Bulgarie et il laisse un de ses généraux reprendre Philippopolis. Peu après, Andronic III reçoit l’assurance d’être l’héritier d’Andronic II puis il est finalement couronné empereur en 1325. Cependant, cette bonne entente apparente cache une profonde méfiance entre les deux empereurs.
Sur un plan extérieur, la guerre civile et le partage des tâches a des conséquences néfastes pour l’empire, qui peine à lutter contre ses adversaires extérieurs. En désespoir de cause, Andronic II rappelle Alexis Philanthropénos pour lutter contre les Turcs qui assiègent Philadelphie [34]. Malgré sa cécité et son âge, il réussit à repousser les Turcs mais rien n’est possible contre les agissements des flottes turques en mer Égée [35].
Sur le front européen, les Byzantins réussissent à faire la paix avec les Bulgares car le nouveau tsar Michel III Chichman Asen épouse Théodora, la veuve de son prédécesseur et fille de Michel IX. Toutefois en 1326, la ville de Brousse [36] tombe aux mains des Ottomans [37]. L’instabilité politique de l’empire est confirmée par la révolte de Jean Paléologue, le neveu d’Andronic II et gouverneur de Thessalonique qui réussit à gagner le soutien des Serbes mais meurt dès 1326.
Cet intérêt des Serbes pour la politique de l’empire se confirme à l’automne 1327 lorsque la guerre civile est sur le point de reprendre. En mai 1327, Andronic III signe un traité d’alliance avec son beau-frère et khan des Bulgares Michel III Chichman. Ce traité prévoit le soutien d’Andronic III dans la lutte de Michel contre les Serbes si Michel soutient Andronic III contre son grand-père. En réaction, Andronic II s’allie avec Stefan Uroš III Dečanski , le roi de Serbie [38].
Durant l’automne 1327, les deux empereurs échangent des lettres de plus en plus agressives pendant qu’Andronic II semble perdre tout sens de la mesure et tient absolument à dénier à Andronic III tout droit sur la couronne. Dans le même temps, les promesses d’Andronic III lui permettent de gagner en popularité.
En juin 1328, la ville de Thessalonique se place de son côté tout comme la majeure partie de la Macédoine byzantine. Malgré leur promesse d’intervention, les Serbes restent passifs et Andronic II doit faire appel aux Bulgares qui acceptent de renier leur alliance avec Andronic III. Cependant, ce dernier barre le passage à l’armée bulgare et persuade son chef de se replier.
Le dernier soutien d’Andronic II disparaissant, c’est son trône qui est perdu. Le 23 mai 1328, Andronic III pénètre dans Constantinople grâce au soutien de ses partisans à l’intérieur de la ville. Accompagné de 800 hommes, Andronic III dépossède son grand-père, sans violence. Devenu presque aveugle, Andronic II devient moine sous le nom d’Antoine et se retire en 1330 dans un monastère où il meurt le 13 février 1332.