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L’histoire pour le plaisir

Eudocie Baïana

lundi 20 juin 2022, par ljallamion

Eudocie Baïana (morte en 901)

Impératrice consort byzantine

Troisième femme de l’empereurLéon VI le Sage. Dans la lignée des chroniques de Théophane le Confesseur, d’autres auteurs ont continué à écrire des chroniques durant le règne de Constantin VII.

D’après ces différentes chroniques, Eudocie viendrait du thème* byzantin d’Opsician [1]. Aujourd’hui, les terres qui appartenaient autrefois à ce thème constituent la majeure partie du quart nord-ouest de la Turquie asiatique.

Au Printemps 900, Léon VI épouse Eudocie, ses deux précédentes épouses étant mortes. Le recueil De Ceremoniis [2] écrit par Constantin VII indique que Léon VI a eu 3 filles de ses mariages précédents, mais pas de fils. Par son mariage avec Eudocie, Léon souhaitait assurer sa succession.

Ce troisième mariage était techniquement illégal en vertu du droit Byzantin et contraire aux pratiques de l’Eglise orthodoxe orientale à l’époque. Pour pouvoir se marier, Léon VI dut demander l’autorisation au patriarche Antoine II de Constantinople.

Un an plus tard, Eudocie meurt en couches. Les chroniques de Théophane laissent à penser que l’enfant serait mort-né. Cependant, le recueil De Ceremoniis, qui dresse la liste des enfants de Léon VI, mentionne un fils, nommé Basile, ce qui pourrait indiquer que le fils d’Eudocie aurait survécu. De Ceremoniis indique également que la sépulture d’Eudocie se trouve dans l’Eglise des Saints-Apôtres à Constantinople [3].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Eudokia Baïana »

Notes

[1] Le thème d’Opsician était à l’origine composé de la Bithynie et de la Paphlagonie, une région qui s’étend d’Abydos sur le détroit des Dardanelles à Sinope, sur la Mer Noire et sur l’intérieur des terres à Ancyre

[2] Le De Ceremoniis est le titre latin donné habituellement à un recueil décrivant les cérémonies liées à la cour des empereurs byzantins et le protocole qui s’y rattache. Le titre officiel complet que l’on trouve en tête de cette préface est "Traité et œuvre vraiment digne de l’activité impériale de Contantin, ami du Christ, et dans le Christ, Roi éternel, Empereur, fils de Léon, le très sage Empereur, d’éternelle mémoire". En français on lui donne généralement pour titre "Livre des Cérémonies". Composé de 2 livres rédigés par l’empereur Constantin VII à des époques différentes, il traite de différentes cérémonies religieuses et civiles, de même que de différentes festivités populaires, le tout du point de vue de la cour et des règles d’étiquette que les participants devaient observer. L’unique manuscrit parvenu jusqu’à nous incorpore des ajouts dont certains sont antérieurs à la période traitée par l’empereur ou postérieurs à la mort de celui-ci.

[3] L’église des Saints-Apôtres, également connue sous le nom de Polyandrion (cimetière impérial) ou Myriandrion, est une église byzantine de Constantinople aujourd’hui disparue. Elle fut terminée par Constance II, fils de Constantin 1er, dans les années 350 à partir d’un mausolée construit par Constantin. Reconstruite et agrandie dans la première moitié du 6ème siècle sous Justinien, elle était la deuxième église de Constantinople en taille et en importance après la basilique Sainte-Sophie ; elle fut aussi la principale nécropole des empereurs et impératrices byzantins. Avec d’autres monuments comme le Saint-Sépulcre de Jérusalem, l’église des Saints-Apôtres demeura l’un des plus importants édifices de l’époque, servant de modèle pour d’autres fondations consacrées aux Apôtres. Après la chute de Constantinople en 1453, elle devint brièvement le siège du patriarche de Constantinople qui la quitta en 1456 pour Sainte-Marie-Pammakaristos. En 1461, l’édifice alors en très mauvais état fut démoli par les Ottomans pour édifier la mosquée Fatih.