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Urien ou Urien de Rheged

dimanche 8 mai 2022, par ljallamion

Urien ou Urien de Rheged (mort vers 590)

Roi brittonique du royaume de Rheged-Personnage de la légende arthurienne

Fils de Cynfarch Oer , roi vers 560/590 du Rheged [1]. Ce royaume résistait à l’invasion des Saxons [2], ou plus précisément des Angles [3] du royaume voisin de Bernicie [4].

Urien succède à son père peu après la Bataille d’Arfderydd [5], au cours de laquelle Gwenddolau ap Ceidiaw, un autre dynaste brittonique est vaincu et tué par une coalition de princes des royaumes voisins de Strathclyde [6] et de Gododdin [7]. La défaite et la mort de Peredur mab Eliffer d’York [8] et de son frère laissent les royaumes d’York et de Catraeth [9] vulnérables face au Angles.

Urien prend alors la tête d’une ligue de princes. Leurs armées traversent les monts Cheviot [10] et descendent contre les Angles dont la place forte est située à Bamburgh [11]. Les princes bretons assiègent Lindisfarne [12] et pendant le siège, Morcant Bulc , jaloux des succès militaires d’Urien, le fait tuer par l’un de ses hommes nommé Lovan ou Llofan Llaw Ddifro [13].

Les victoires d’Urien sont célébrées par les bardes [14] qui étaient attachés à sa cour pour chanter ses exploits.

Il eut quatre fils qui lui succédèrent

Urien et son fils Owain, devenu le chevalier Yvain , furent incorporés à la légende arthurienne.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du texte de Mike Ashley The Mammoth Book of British Kings & Queens Robinson (London 1998) (ISBN 1841190969) « Urien Rheged c570-590 »

Notes

[1] l’un des petits royaumes bretons de ce que les Gallois appellent aujourd’hui le Hen Ogledd (le vieux nord), au nord de l’actuelle Angleterre et au sud de l’Écosse

[2] Sans doute dès le 6ème siècle, les Saxons constituent quatre royaumes au sud de l’île : l’Essex, le Sussex, et le Wessex (respectivement terres saxonnes de l’Est, du Sud et de l’Ouest) ainsi que le Middlesex, plus éphémère puisqu’il fut annexé à la terre des Angles, l’Angleterre (Englalånd > England). Dans l’ensemble, les Saxons montrent également une résistance assez forte au Christianisme, alors en plein essor dans le royaume de Kent au début du 7ème siècle sous l’influence du missionnaire romain Paulinus. Si dès le 7ème siècle, la présence de Bretwaldas, sortes de « sur-rois », est attestée parmi les Anglo-Saxons de Grande-Bretagne. C’est seulement au 10ème siècle qu’une dynastie saxonne, à savoir celle de Wessex, s’impose finalement sur l’île sous le règne d’Alfred le Grand, pour une courte période jusqu’à l’invasion normande. La langue des Saxons donne naissance au vieil anglais, remplaçant dans une grande partie des îles britanniques les anciens dialectes celtiques.

[3] L’Est-Anglie, ou royaume des Angles de l’Est, est un royaume anglo-saxon établi au cours du Haut Moyen Âge sur les actuels comtés anglais du Suffolk et du Norfolk. Sa fondation légendaire, vers le milieu du 6ème siècle, aurait été le fait d’envahisseurs germaniques appartenant à la tribu des Angles. Il disparaît comme entité indépendante après les invasions vikings du 9ème siècle, mais le titre de comte d’Est-Anglie continue à être donné au sein du royaume d’Angleterre jusqu’à la fin du 11ème siècle, et la région conserve le nom d’Est-Anglie à ce jour.

[4] La Bernicie est un royaume anglo-saxon situé dans le nord de l’Angleterre et le sud de l’Écosse actuelles. Fondé au 6ème siècle, il est uni au royaume voisin de Deira au début du 7ème siècle pour former le royaume de Northumbrie. Son territoire se serait étendu depuis la Tyne vers le nord, atteignant finalement le Firth of Forth. Sa frontière occidentale s’est graduellement étendue, mordant sur les royaumes de langue brittonique de Rheged, Gododdin et Dumbarton. La résidence royale principale est le château de Bamburgh, près de l’île de Lindisfarne.

[5] La Bataille d’Arfderydd, selon les Annales Cambriae, opposa en 573 Gwenddolew ap Ceidio, roi de Caer Guendoleu à une coalition de princes bretons dirigée par le roi d’Ebrauc Peredur mab Eliffer et qui comprenait son frère Gwrgi, le roi Rhydderch Hael de Strathclyde. Gwenddolew ap Ceidio fut vaincu et tué mais Ebrauc fut affaibli et ne put résister aux Angles de Deira et de Bernicie qui le détruisirent sept ans plus tard. La bataille aurait eu lieu à proximité de la petite ville actuelle de Longtown, dans le comté de Cumbria (au nord-ouest de l’Angleterre, près de Carlisle).

[6] Le Strathclyde est l’un des royaumes celtes brittoniques qui résista aux Anglo-Saxons, aux Pictes, aux Scots et aux Vikings durant le haut Moyen Âge avant d’être réuni au royaume des Pictes et des Scots vers le milieu du 11ème siècle.

[7] Le Gododdin était un des royaumes bretons du nord de l’île de Bretagne (Northumbrie), au nord du mur d’Hadrien et, partiellement, au sud du mur d’Antonin, qui s’était constitué après le départ des troupes romaines.

[8] York est une ville du nord de l’Angleterre. Située à la confluence de deux rivières, l’Ouse et la Foss, elle donne son nom au comté du Yorkshire. Fondée par les Romains sous le nom d’Eboracum, elle est l’une des villes majeures du royaume anglo-saxon de Northumbrie, puis la capitale du royaume viking de Jórvík. Elle est également le siège d’un archevêché de l’Église d’Angleterre. Après l’arrivée des Anglo-Saxons, York devint l’une des principales villes du royaume de Northumbrie sous le nom vieil anglais Eoforwic. Le roi Edwin y fut baptisé en 627. Elle devint le siège d’un évêché, puis d’un archevêché en 735. Tombée aux mains de la Grande Armée en 866, elle fut la capitale d’un royaume viking de 876 à 954 sous le nom de Jórvík, date de sa conquête définitive par le royaume d’Angleterre. Le 20 septembre 1066, Harald Hardrada s’empara de la ville, mais fut tué cinq jours plus tard par le roi Harold Godwinson à la bataille de Stamford Bridge, vainqueur qui devait périr à son tour à la bataille de Hastings peu de temps après. En 1190, Richard de Malbis et d’autres nobles d’York qui envisageaient de se joindre à Richard dans la troisième croisade profitèrent d’un incendie qui avait éclaté en ville pour faire courir une rumeur contre les Juifs. Les maisons de Benoît et Joce furent attaquées et ce dernier obtint la permission du gardien du château d’York d’y évacuer sa famille et l’ensemble des Juifs, probablement dans la tour de Clifford. Assaillis par la foule, les Juifs prirent peur et ne laissèrent pas rentrer le gardien qui avait quitté la tour. Il en appela au shérif, qui fit venir la milice du Comté. La tour de Clifford fut assiégée plusieurs jours. Un moine fit la cérémonie de sacrement chaque matin autour des murs comme pour sacraliser la lutte. Il fut écrasé d’une pierre jetée par les Juifs assiégés ; la colère de la foule devint alors une folie forcenée. Quand les Juifs de la tour de Clifford virent qu’ils n’avaient aucune alternative autre que de se soumettre au baptême ou périr aux mains de la foule, Yom-Tob ben Isaac de Joigny, tossafiste français et nouveau chef de la communauté, les exhorta à se tuer eux-mêmes plutôt que de succomber à la cruauté de leurs ennemis. Ceux qui étaient en désaccord furent autorisés à se retirer. Les autres se donnèrent la mort, après avoir mis le feu à leurs vêtements et marchandises pour éviter que ceux-ci ne tombent dans les mains de la foule.

[9] Catterick

[10] Les monts Cheviot, en anglais Cheviot Hills, sont une chaîne volcanique du Paléozoïque située au Royaume-Uni, aux confins de l’Angleterre et de l’Écosse. Elle constitue le prolongement septentrional de la chaîne Pennine.

[11] Bamburgh est un village et une paroisse civile du Northumberland, en Angleterre. Il est situé sur la côte de la mer du Nord.

[12] Lindisfarne est une île située en Angleterre, sur la côte de la Northumbrie. Accessible à marée basse par une chaussée submersible, elle abrite un célèbre monastère et un château en ruines.

[13] c’est-à-dire Lovan à la main apatride

[14] Dans la civilisation celtique de l’Antiquité, le barde est un lettré et un fonctionnaire qui tient une place prépondérante dans la société en perpétuant la tradition orale. Il appartient à la classe sacerdotale, de même que les druides et les vates. Dans la culture gaélique moderne, le barde est un poète qui compose des poésies ou des chants en gaélique.