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L’histoire pour le plaisir

Berà 1er

vendredi 18 mars 2022, par ljallamion

Berà 1er

Comte de Barcelone de 801 à 820-Comte du Razès et du Conflent de 790 à 820-Comte de Gérone et de Besalú en 812-817-820

Domaines de Bera de Barcelone et de Gaucelme de Roussillon en 820En 820, Bera 1er est destitué par Louis le Pieux au profit de son demi-frère Bernard de Septimanie qui en tant que marquis de la Marche d’Espagne [1] a l’autorité sur les différents comtés dirigés précédemment par son demi-frère.

Des généalogies tardives le donnent pour fils de Guillaume de Gellone, comte de Toulouse [2] et cousin de Charlemagne et de Cunégonde, sa première épouse.

Depuis 796, Barcelone était gouvernée par Sa’dun al-Ruayni , opposé à l’émir de Cordoue [3]. En avril 797, il se présenta à Aix-la-Chapelle [4] et offrit à Charlemagne de lui soumettre la cité en échange de son maintien au pouvoir et d’une aide dans sa lutte contre Cordoue [5]. Charlemagne convoqua une assemblée à Toulouse au printemps de 800 ; il y décida l’envoi vers Barcelone de son fils Louis le Pieux ; une armée sous le commandement de plusieurs nobles, dont le comte Rostan de Gérone, Ademar de Narbonne, Leibulf de Provence et Guillaume de Toulouse, partit dans la région en espérant la soumission de la cité et sa prise de contrôle, mais Sa’dun trahit sa promesse, se refusant à remettre la cité ; les Francs furent contraints d’assiéger la ville. Il y eut un long siège, probablement commencé pendant l’automne 800. Sa’dun essaya de s’échapper vers Cordoue pour demander de l’aide mais fut capturé. Harun prit sa place.

La population était affectée par la faim et les souffrances du siège et les goths [6] chrétiens, finalement, décidèrent de livrer Harun et de remettre la cité, probablement le samedi 3 avril 801 ; Louis le Pieux entra le jour suivant dans Barcelone. Peu de temps après, Berà, qui avait participé à la conquête avec son père, était investi comte de Barcelone, avec également le titre de marquis pour pouvoir gouverner ce pays frontalier.

On pense que Berà avait pris la tête de la tendance partisane d’une paix avec les musulmans, tendance qui devait être majoritaire parmi les goths influents de Barcelone. Sans doute a-t-il été obligé de participer aux expéditions que les Francs entreprirent vers le sud afin d’établir les limites du comté sur l’Èbre* qui aurait ainsi constitué une défense naturelle. Ces expéditions, dont la chronologie est douteuse, ont pu avoir lieu en 804, 808 et 809.

La première expédition fut dirigée par Louis le Pieux qui alors gouvernait l’Aquitaine [7]. Elle arriva à Tarragone [8] où, à Santa Coloma ou l’armée se divisa en deux troupes. Une, commandée par Louis le Pieux, s’est dirigée vers Tortosa [9]. L’autre, sous la direction de Berà, comte de Barcelone, Borrell, comte d’Osona [10], et Adhemar de Narbonne, couvrit le flanc occidental et devait attaquer Tortosa depuis le sud. La troupe de Berà traversa l’Èbre [11], près de la confluence avec le Cinca [12], mais arrivant jusqu’à Vila Rubea, les attaques des musulmans les obligèrent à se retirer jusqu’à Vallis Ibana (peut-être Vallibona), près de Morella [13]. Là, il retrouva Louis et, durant 8 jours, ils assaillirent Tortosa sans obtenir de résultat, et tous les deux s’en retournèrent vers le nord.

La seconde expédition à laquelle participa Berà se produisit en 808. Charlemagne envoya son légat Ingobert à Toulouse afin que son fils Louis le Pieux, qui résidait en Aquitaine, le mit à la tête d’une expédition au sud de Barcelone. Ingobert employa la même tactique qu’en 804 ; il divisa l’armée ; le corps qu’il dirigeait, marcha contre Tortosa, et l’autre, commandé par Berà devait la contourner et attaquer par le sud.

La troisième expédition eut lieu l’année suivante 809. Louis le Pieux reprit le commandement de la même armée, accompagné par divers propriétaires terriens francs et des forces locales. Les machines de siège furent transportées jusqu’à Tortosa et, durant 40 jours, on assiégea la cité, siège qu’il dut lever à l’arrivée d’une armée cordouane commandée par Abd al-Rahman II, fils de l’émir Al-Hakam 1er .

Après cet échec qui confirmait les deux précédents, les propositions pacifistes de Berà eurent un écho à la cour. Finalement, Charlemagne les accepta en 812, pour une durée de 3 ans.

À la mort de son père, en 812, les comtés de Razès [14] et de Conflent [15], qu’il gouvernait déjà par délégation paternelle, revinrent à Berà. Cette même année, Berà se rendit à la cour d’Aix-le-Chapelle avec les autres comtes. Ils devaient rendre compte à l’empereur parce qu’un groupe de propriétaires terriens hispaniques avaient porté plainte contre eux. Ces propriétaires se plaignaient de ce qu’on leur imposait sur leurs terres des tributs et des charges injustes. Charlemagne donna raison aux plaignants.

En 815, la trêve terminée, la guerre contre les musulmans reprit. Sous les ordres de Ubayd Allah, oncle de l’émir Al-Hakam 1er, les musulmans attaquèrent Barcelone, mais au moment où ils allaient donner l’assaut, une armée, probablement recrutée parmi les Goths du pays, se présenta devant la cité et obligea les assaillants à se retirer. Cette victoire accrut le prestige de Berà, dont les relations avec la noblesse goth locale devaient être très bonnes.

En novembre 816, le wali [16] de Saragosse [17] alla à Aix-le-Chapelle et négocia une nouvelle trêve qui, finalement, fut accordée en février 817, pour 3 ans de plus. Durant cette trêve, la politique des Francs connut de graves échecs à Pampelune [18]. Cette ville fut dominée jusqu’en 817 par le parti basque nationaliste allié aux musulmans Banu Qasi [19] de la vallée de l’Èbre et de l’Aragon [20] García Galíndez dit le Mauvais , jusque vers 820, obligea la fuite du comte Aznar 1er Galíndez , vassal des Francs, et s’allia avec Pampelune. Ces échecs furent mis à profit par les ennemis politiques et personnels de Berà, pour l’accuser d’en être responsable, qualifiant la trêve de contraire aux intérêts nationaux. Le parti belliciste était emmené par les deux frères, le comte Gaucelme du Roussillon et le comte Bernard de Septimanie, tous deux fils de Guillaume de Gellone.

En février 820, une assemblée générale fut convoquée à Aix-la-Chapelle, à laquelle se rendit le comte Berà. Gaucelme du Roussillon y envoya son lieutenant Sanila, qui formula contre le comte de Barcelone une accusation d’infidélité et de trahison. Le litige, comme il était habituel à l’époque, se régla par un duel judiciaire dans le palais lui-même. Berà fut battu par Sanila. Le système de lutte employé se faisait à cheval, avec des javelots et des armes légères. Ce système utilisé par les Goths, était totalement inconnu des Francs.

Bien que Berà eusse accepté le défi car s’il voulait être considéré comme le leader du parti goth il n’avait pas d’autre option, il ne fut pas aussi habile que son rival. Sa défaite entraîna la reconnaissance des charges dont il était accusé et, par conséquent, la peine de mort. L’empereur Louis le Pieux, qui ne considérait pas le comte comme un traître, commua la peine de mort et l’envoyant en exil à Rouen. Berà résida dans cette ville jusqu’à sa mort vers 844.

Ses domaines furent divisés : Barcelone, Gérone, Ausone et Besalú [21], furent confiés au franc Rampon, qui n’était lié à aucun des deux partis qui venaient de s’affronter, mais sous l’autorité du marquis Bernard de Septimanie. Le Razès et le Conflent restèrent aux mains de ses fils Argila et Bera II.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Berà I Portail de la Catalogne/ Catégories : Histoire de la Catalogne/ Comte de Barcelone

Notes

[1] La marche d’Espagne ou la Marche hispanique fut la frontière politico-militaire de l’Empire carolingien dans la partie orientale des Pyrénées. Après la conquête musulmane de la péninsule Ibérique, ce territoire fut dominé par l’intermédiaire de garnisons militaires établies en des lieux comme Barcelone, Gérone ou Lérida. Cependant, à la fin du 8ème siècle, les Carolingiens intervinrent dans le Nord-Est péninsulaire avec l’appui de la population autochtone des montagnes. La domination franque devint effective après la conquête de Gérone en 785 et de Barcelone en 801. Le territoire gagné sur les musulmans devint la marche d’Espagne, composée par des comtés dépendants des monarques carolingiens. Parmi eux, celui qui joua le plus grand rôle fut le comté de Barcelone.

[2] Le comté de Toulouse est un ancien comté du sud de la France, dont le titulaire était l’un des six pairs laïcs primitifs. Le comté de Toulouse est créé en 778 par Charlemagne, au lendemain de la défaite de Roncevaux, afin de coordonner la défense et la lutte contre les Vascons et intégré dans le royaume d’Aquitaine, lorsque celui-ci est créé trois ans plus tard.

[3] Le Califat omeyyade de Cordoue est un État d’Ibérie musulmane gouverné par la dynastie des Omeyyades de Cordoue et qui dominait aussi une partie de l’Afrique du Nord. Succédant à l’Émirat de Cordoue (756-929) avec toujours Cordoue comme capitale, il a duré jusqu’en 1031. La période, caractérisée par une expansion du commerce et de la culture, a vu la construction de chefs-d’œuvre de l’architecture d’Al-Andalus. En janvier 929, l’Émir de Cordoue Abd-ar-Rahman III s’est proclamé calife de Cordoue.

[4] Le palais d’Aix-la-Chapelle était un ensemble de bâtiments résidentiels, politiques et religieux choisi par Charlemagne pour être le centre du pouvoir carolingien. Le palais était situé dans la ville actuelle d’Aix-la-Chapelle qui se trouve à l’ouest de l’Allemagne, dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie. On sait que le gros œuvre était terminé en 798 et que la chapelle fut consacrée en 805, mais les travaux continuèrent jusqu’à la mort de Charlemagne en 814. C’est Eudes de Metz qui dessina les plans du palais qui s’inscrivait dans le programme de rénovation du royaume voulue par le souverain. La majeure partie du palais a été détruite, mais il subsiste la chapelle palatiale qui est considérée comme l’un des trésors de l’architecture carolingienne et un beau témoin de la Renaissance carolingienne.

[5] Cordoue est une ville située dans le sud de l’Espagne, en Andalousie. Cordoue est la capitale de la province homonyme. La ville est située sur le Guadalquivir. Les musulmans conquirent la ville en 711. Elle devient alors le principal centre administratif et politique de l’Espagne musulmane (al-Andalus). À partir de 756, elle est la capitale de l’émirat de Cordoue, fondé par le prince omeyyade Abd al-Rahman 1er.

[6] Les Goths faisaient partie des peuples germaniques. Selon leurs propres traditions, ils seraient originaires de la Scandinavie. Ils provenaient peut-être de l’île de Gotland. Mais ils pourraient également être issus du Götaland en Suède méridionale ou bien du Nord de la Pologne actuelle. Au début de notre ère, ils s’installèrent dans la région de l’estuaire de la Vistule. Dans la seconde partie du 2ème siècle, une partie des Goths migrèrent vers le sud-est en direction de la mer Noire. Dès le 3ème siècle les Goths étaient fixés dans la région de l’Ukraine moderne et de la Biélorussie où ils furent probablement rejoints par d’autres groupes qui ont été plus ou moins intégrés dans la tribu. Les Goths formaient un seul peuple jusqu’à la fin du 3ème siècle. Après un premier affrontement avec l’Empire romain dans le sud-est de l’Europe au début du siècle, ils se séparèrent en deux groupes : les Greuthunges à l’Est et les Tervinges à l’Ouest qui deviendront par la suite les Ostrogoths ou « Goths brillants », à l’Est, et les Wisigoths ou « Goths sages » à l’Ouest.

[7] L’Aquitaine est le nom donné depuis au moins le 1er siècle av. jc à une région ancrée sur la façade Atlantique et le versant nord des Pyrénées. En 507, Clovis, appelé par les évêques de Novempopulanie, l’intègre au royaume des Francs, en battant Alaric II, roi des Wisigoths, à la bataille de Vouillé. 671 voit l’indépendance de l’Aquitaine, dirigée par le duc Loup 1er de Vasconie. Entre 719 et 732, les ducs Eudes et son fils Hunald 1er détiennent l’Albigeois où ils ont des biens. Eudes combat les Sarrasins en Albigeois. En 721, le duc Eudes bat le Califat omeyyade à la Bataille de Toulouse. 732 voit la défaite du duc d’Aquitaine et l’invasion de la Vasconie par l’émir Abd el Rahman, arrêté à la bataille de Poitiers par Charles Martel, qui commence la réunion de l’Aquitaine sous contrôle des Vascons au royaume franc. 742 et 743 voient les campagnes des fils de Charles Martel, Carloman et Pépin le Bref, contre l’Aquitaine et la Vasconie (et la Bavière). Entre 760 et 768, Pépin le Bref entreprend chaque printemps des expéditions sanglantes contre le duc Waïfre, fils d’Hunald 1er. Le 2 juin 768, ce dernier est finalement tué par un des siens, Waratton, sur ordre de Pépin. En 778, l’armée de Roland, piégée par le wali de Saragosse, a été défaite par les Vascons dans les montagnes basques de Roncevaux en revenant de Pampelune. Puis Charlemagne crée en 781 pour son fils Louis le Débonnaire alors âgé de 3 ans, le royaume d’Aquitaine englobant les territoires du Rhône à l’Atlantique.

[8] Tarragone est une ville et une municipalité du sud de la Catalogne, en Espagne, capitale de la province de Tarragone et de la région du Tarragonès

[9] Tortosa est une ville dans le nord-est de l’Espagne, en Catalogne. Elle est la capitale de la comarque de Baix Ebre dans la province de Tarragone.

[10] Le comté d’Ausone ou d’Ausona (Osona en catalan) a été un comté vassal du royaume franc à la fin du 9ème siècle. Il était situé au nord-ouest du comté de Barcelone et à l’ouest du comté de Gérone. Le comté a existé à partir de la fin du 9ème siècle. Il forme une union de lois communes avec d’autres comtés indépendants voisins au 12ème siècle, c’est la Principauté de Catalogne.

[11] L’Èbre est le plus puissant des fleuves espagnols. Sa longueur est de 928 km et son bassin versant a 85 550 km² de superficie.

[12] Le Cinca est une rivière du nord de l’Espagne et un sous-affluent de l’Èbre par le Sègre.

[13] Morella est une commune d’Espagne de la province de Castellón dans la Communauté valencienne. Elle est le chef-lieu de la comarque de Ports. Elle est située dans la zone à prédominance linguistique valencienne

[14] Le Razès désigne historiquement un ancien pagus ou comté carolingien portant le nom de sa capitale historique : l’oppidum ou cité de Redae (l’actuelle Rennes-le-Château au sud-ouest du département de l’Aude). Le comté du Razès fut absorbé par la province du Languedoc en 1240,

[15] Le comté de Conflent était un comté catalan du Moyen Âge faisant partie de la Marche d’Espagne. Il est situé dans l’actuel Roussillon. Il correspond historiquement à la vallée de la Têt (Tet en catalan) et ses alentours entre Rodès et Mont-Louis (Montlluís). En amont, c’est la Cerdagne (Haute Cerdagne), en aval, le Ribéral (Riberal). Sa capitale est Prades (Prada). Le Conflent est dominé par le Canigou (Canigó).

[16] C’est le titre que portaient au Moyen Âge les gouverneurs arabes de al-Andalus, ainsi que ceux de la Sicile avant l’instauration de l’émirat.

[17] Saragosse est une ville espagnole, capitale de la province du même nom et de l’Aragon. Saragosse est située sur l’Èbre à mi-chemin entre Madrid et Barcelone, environ 300 kilomètres de chacune d’elles, et à 340 kilomètres de Valence. Un important traité fut signé à Saragosse (traité de Saragosse) en 1529 entre Espagnols et Portugais pour le partage des découvertes du Nouveau Monde.

[18] Pampelune en français, Pamplona en castillan, Iruña ou encore Iruñea en basque, est une ville et une commune de la communauté forale de Navarre en Espagne. C’est la capitale de la Navarre. Elle se situe à 440 m d’altitude. Le royaume de Pampelune, constitué en 905, fut le noyau de celui de Navarre.

[19] Les Banu Qasi ou Banu Kazi ou Banū Qāsī, fils du seigneur Cassius, sont une importante famille d’origine vasconne et wisigothique. Devenue muladí, elle joua un rôle politique et militaire de premier plan dans la Marche supérieure d’Al-Andalus, pendant les premières guerres de la Reconquista et lors des nombreux soulèvements que connut l’émirat de Cordoue, entre les 8ème et 10ème siècles. Cette famille, originaire de Tudela, dans le sud de la Navarre, étendit son autorité sur la région de Tarazona, Ejea de los Caballeros et Nájera. La famille donna également des gouverneurs à Pampelune, du fait de leurs alliances avec les rois de Navarre. Musa ibn Musa, dans la première moitié du 10ème siècle, fut, par sa mère, le demi-frère d’Eneko Arista, roi de Pampelune.

[20] Le royaume d’Aragon est une entité politique du nord-est de la péninsule Ibérique, née en 1035 de l’union des comtés d’Aragon, du Sobrarbe et de la Ribagorce et disparue en 1707 avec son intégration au sein du royaume d’Espagne par les décrets de Nueva Planta. L’Aragon conserva toutefois son particularisme à l’intérieur de la couronne d’Aragon, grâce à ses Cortes (parlement général) et aux pouvoirs étendus de sa noblesse. De plus, l’Aragon était le seul royaume à l’intérieur de la couronne à parler le castillan et l’aragonais et non le catalan.

[21] Le comté de Besalú est un des comtés catalans du Moyen Âge créé sans doute en 988. Il recouvrait un territoire dont les limites recoupaient approximativement le territoire de l’ancien pagus de Besalú et faisait partie à l’origine de la Marche d’Espagne. Il s’organisait autour de la ville de Besalú et s’étendait alors sur la Garrotxa et une partie du Ripollès, jusqu’à Agullana et Figueres, et l’Alt Empordà, le Banyoles et le Gironès. En 1111, à la suite de la disparition du dernier représentant de la dynastie comtale de Besalú, le comté est intégré dans les domaines du comte de Barcelone, Raimond Bérenger III, s’intégrant au territoire de la principauté de Catalogne.