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Robert II de Sablé dit le Bourguignon

jeudi 12 août 2021, par ljallamion

Robert II de Sablé dit le Bourguignon

Seigneur de Sablé

Fils de Robert de Nevers seigneur de Craon [1] et d’Avoise de Sablé, fille de Geoffroy de Sablé .

Robert II ne paraît officiellement dans les actes que du vivant de son père, confirmant vers 1080 le don d’un serf à Marmoutier [2], fait par le Bourguignon ; témoin en 1095 de la sentence de Foulque le Réchin attribuant la vigne de Pitrate à Saint-Aubin [3]. Son père semble s’être plu à l’initier au gouvernement dans plusieurs circonstances, par exemple le 14 janvier 1095 quand il lui fit régler toutes les difficultés antérieures entre Marmoutier et la Couture [4], quitte à approuver lui-même l’acte le lendemain, cérémonie qu’il renouvela plusieurs fois. Un jour, il l’engagea à revenir sur ses exigences envers l’abbaye de Saint Vincent [5], à se contenter des modestes présents qu’on lui offrait, et à défendre constamment les biens des moines.

Il semblait peu délicat dans certaines circonstances avec les religieux qui n’osaient accepter une concession de coutume en Saint-Nicolas de Sablé, voyant la mauvaise grâce avec laquelle le jeune homme agréait l’aumône du père ; mais ce dernier voulut quand même que l’affaire fût réglée à son départ.

Il consentit aussi dans cette occurrence, par condescendance pour ce fils, à lui laisser après le décès de Berthe, sa seconde femme, les trois masures de terre de la Lande.

Presque aussitôt après le départ de son père, Robert II, vint avec le vicomte Raoul, Geoffroy II de Mayenne et autres chevaliers manceaux, faire sa soumission à Guillaume le Roux qui s’était emparé du Mans, et remettre sa forteresse au vainqueur.

Il paraît en 1099, témoin de Gaudin de Malicorne, contre l’abbaye de Saint-Aubin, aussi bien qu’à Marmoutier avec Simon de Bouère et Mathieu, beau-frère de ce dernier, pour ratifier tous les dons faits dans leurs fiefs par leurs parents. Mais c’est du vieux croisé qu’il s’agit dans une charte de Saint-Laud [6], du 13 avril 1099, où le même Gaudin de Malicorne promet d’appeler à la cour de Foulque le Réchin, à Baugé [7], le seigneur de Sablé.

La charte où Robert II est cité rétrospectivement avec sa femme et Lisiard de Sablé, son fils, fait connaître aussi ses petits-fils, Robert et Geoffroy, et doit dater de 1140.

Robert II avait épousé Hersende de la Suze, fille d’Herbert et d’Erembourg. Elle avait eu un frère nommé Milon, qui ne vécut pas jusqu’à son mariage, puisqu’elle hérita de la terre patrimoniale. Cette alliance qui augmenta si notablement la fortune de sa famille peut être regardée comme un nouveau trait de l’habile politique de Robert le Bourguignon. Hersende vivait encore en 1110, qualifiée mère de Lisiard.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Robert II de Sablé/ Portail de l’histoire/ Catégories : Famille de Sablé

Notes

[1] Craon est une commune française située dans le département de la Mayenne. Craon est située au sud-ouest de la Mayenne, à 30 km au sud-ouest de Laval, 20 km à l’ouest de Château-Gontier, 20 km au nord de Segré et 23 km au nord-est de Pouancé. Ce fut une redoutable forteresse médiévale composée de 27 tours et de 1 600 mètres de murailles, servant à garder la frontière angevine face à la Bretagne. Ce fut une ville marchande très importante (connue pour son fil de lin blanchi) dotée de halles fondées au 12ème siècle et réputées parmi les plus grandes de France. Craon qui fut le siège de la première baronnie d’Anjou était une force politique, judiciaire et religieuse importante, gérant une quarantaine de paroisses. Au Moyen Âge puis sous l’Ancien Régime, le fief de la baronnie angevine de Craon dépendait de la sénéchaussée principale d’Angers et du pays d’élection de Château-Gontier.

[2] L’abbaye de Marmoutier est une ancienne abbaye bénédictine située sur la rive droite de la Loire, un peu en amont de Tours. Fondée par Martin de Tours, peut-être dès 372, l’abbaye connut son apogée au Moyen Âge et ses dépendances s’étendaient dans une bonne partie de la France médiévale et jusqu’en Angleterre. Elle fut démembrée sous le Révolution française.

[3] L’abbaye Saint-Aubin des Bois, est un monastère cistercien de Bretagne fondé, le 3 février 1137, par Geoffroi II Botherel comte de Lamballe et de Penthièvre et des moines de Bégard, à Plédéliac, dans l’actuel département des Côtes-d’Armor. En 1143, Philippe, son premier abbé, obtient d’Eugène III la confirmation de toutes les donations déjà faites à Saint-Aubin-des-Bois. En 1240, le monastère est la proie des flammes. La générosité de Denise de Matignon le relève de ses cendres. En 1255, sous l’abbé Hervé, est consacrée l’église rebâtie. En 1433, Eugène IV, qui s’était réservé la nomination du chef de cette communauté, casse l’élection d’Olivier de la Garande, mais, en décembre de la même année, sa sainteté le rétablit. En 1483, Olivier Hus, qui gouvernait l’abbaye depuis 41 ans, est révoqué, comme trop « âgé et imbécile » par Guillaume, abbé de Bégard. Le 23 juin 1484, Olivier de Broon est pourvu de l’abbaye de Saint-Aubin (deux ans après, il est élu abbé de Saint-Melaine de Rennes).

[4] L’abbaye Saint-Pierre de la Couture est une ancienne abbaye française située au Mans, aujourd’hui partiellement disparue, dont demeurent l’église abbatiale Notre-Dame et le cloître. Le reste des bâtiments constitue les locaux de l’actuelle préfecture de la Sarthe. Le monastère date du 11ème siècle mais les bâtiments visibles actuellement ont été reconstruits entre 1760 et 1775. Elle est à considérer comme l’une des abbayes les plus puissantes de l’Ouest de la France avant la Révolution française.

[5] Abbaye Saint Vincent, abbaye bénédictine fondée par l’évêque Domnole en 572 qui est l’une des plus grandes abbayes bénédictines françaises. Jusqu’au 18ème siècle, l’abbaye subit plusieurs constructions et reconstructions, inaugurant ainsi un lent processus de métamorphose qui modela l’architecture des lieux au fil des siècles. Durant de nombreuses années, l’abbaye eut une des bibliothèques les plus fournies d’Europe, ce qui en fit un véritable centre culturel. En 1789, le bâtiment n’héberge plus que 16 moines. À la suite de la Révolution, Saint-Vincent devient bien national et est transformé en caserne en 1791.

[6] Saint-Lô est une commune française, située dans le département de la Manche.

[7] Baugé est une ancienne commune française située dans la partie orientale du département de Maine-et-Loire. Le 22 mars 1421, la bataille de Baugé voit la défaite de l’armée anglaise du duc de Clarence (environ 3 000 hommes) face à l’armée franco-écossaise de Motier de la Fayette et du comte écossais John Stuart de Buchan. Cette bataille est la première défaite anglaise en bataille rangée depuis 1415.