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Olga de Kiev ou sainte Olga

dimanche 30 mai 2021, par lucien jallamion

Olga de Kiev ou sainte Olga (890-961)

Épouse du grand-duc [1] Igor 1er de Kiev . Elle est régente de la principauté de Kiev [2] et mère de Sviatoslav 1er, dit Sviatoslav le Conquérant.

Son époux ayant été assassiné par des membres de la tribu des Drevlianes [3] lors d’une collecte d’impôts, c’est en le vengeant qu’elle inaugure sa régence.

Baptisée par saint Polyeucte de Constantinople lors d’un voyage à Constantinople [4], soit en 946, soit en 957, elle a été la première sainte femme de son pays.

Une fois majeur Sviatoslav resté païen, laisse sa mère continuer à gouverner tandis qu’il se lance dans d’ambitieuses conquêtes, principalement au détriment des Khazars [5] et des Bulgares de la Volga [6].

Elle doit le rappeler à Kiev en 968 pour libérer la capitale assiégée par les Petchenègues [7], lors du siège de Kiev en 968. Sviatoslav ne repart en campagne qu’après le décès de sa mère, l’année suivante.

Elle meurt en 969 et est enterrée selon les rites chrétiens à l’église de la DîmeL’église de la Dormition de la Vierge de Kiev appelée communément église de la Dîme est le premier édifice religieux en pierre dans le monde slave oriental (Russie, Ukraine et Biélorussie). Elle a pour cette raison une forte charge symbolique dans l’histoire de l’Ukraine.. Elle est canonisée rapidement et son culte se répand tout aussi rapidement, chez les Bulgares comme chez les Serbes, mais aussi, déjà au 12ème, en Bohème.

Sainte Olga est connue pour être la première souveraine slave chrétienne comme l’avait été Ludmila de Bohême en Bohême. Elle est la grand-mère de saint Vladimir de Kiev, premier grand prince chrétien et évangélisateur de la Russie.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Sophia Senyk, A history of the Church in Ukraine, in Orientalia Christiana Analecta, Rome, Pontificio Istituto Orientale, vol. 1, 1993 (pour la partie Olga dans les Chroniques)

Notes

[1] Le grand-prince de Kiev (parfois appelé grand-duc de Kiev) était le titre donné aux dirigeants de la ville de Kiev, dans la Rus’ de Kiev (Russie médiévale) entre le 9ème et le 13ème siècle.

[2] La Rus’ de Kiev, appelée aussi principauté de Kiev et traduite dans les sources françaises médiévales par Russie ou Roussie et à partir du 19ème siècle par la Russie de Kiev ou Russie Kievienne dans les travaux historiographiques, est une principauté médiévale slave orientale qui exista entre environ 860 et le milieu du xiiie siècle, période durant laquelle elle se désagrégea en une multitude de principautés avant de tomber formellement devant l’invasion mongole de 1240.

[3] La tribu des Drevliens, ou Drevlianes, est un peuple slave oriental, voisin de Kiev, qui a existé entre le 6ème et le 10ème siècle.

[4] Constantinople est l’appellation ancienne et historique de l’actuelle ville d’Istanbul en Turquie (du 11 mai 330 au 28 mars 1930). Son nom originel, Byzance, n’était plus en usage à l’époque de l’Empire, mais a été repris depuis le 16ème siècle par les historiens modernes.

[5] Les Khazars étaient un peuple semi-nomade turc d’Asie centrale ; leur existence est attestée entre le 6ème et le 13ème siècle. Au 7ème siècle les Khazars s’établirent en Ciscaucasie aux abords de la mer Caspienne où ils fondèrent leur Khaganat ; une partie d’entre eux se convertirent alors au judaïsme qui devint religion d’État. À leur apogée, les Khazars, ainsi que leurs vassaux, contrôlaient un vaste territoire qui pourrait correspondre à ce que sont aujourd’hui le sud de la Russie, le Kazakhstan occidental, l’Ukraine orientale, la Crimée, l’est des Carpates, ainsi que plusieurs autres régions de Transcaucasie telles l’Azerbaïdjan et la Géorgie. Les Khazars remportèrent plusieurs séries de succès militaires sur les Sassanides. Ils luttèrent aussi victorieusement contre le Califat, établi en deçà de la Ciscaucasie, empêchant ainsi toute invasion arabo-islamique du sud de la Russie. Ils s’allièrent à l’Empire byzantin contre les Sassanides et la Rus’ de Kiev. Lorsque le Khaganat devint une des principales puissances régionales, les Byzantins rompirent leur alliance et se rallièrent aux Rus’ et Petchenègues contre les Khazars. Vers la fin du 10ème siècle, l’Empire Khazar s’éteignit progressivement et devint l’un des sujets de la Rus’ de Kiev. S’ensuivirent des déplacements de populations rythmées par les invasions successives des Rus’, des Coumans et probablement de la Horde d’Or mongole. Les Khazars disparurent alors de l’histoire n’étant plus mentionnés dans aucun récit historique.

[6] Le Khanat bulgare de la Volga est un des États héritiers du premier khanat bulgare ; il exista entre le 7ème siècle et le 13ème siècle jusqu’en 1236-1238, date à laquelle sa capitale Bolghar (aussi dénommée Bolgar ou Bulgar) fut détruite par la Horde d’or.

[7] Les Petchénègues ou Petchenègues sont un peuple nomade d’origine turque qui apparaissent à la frontière sud-est de l’empire khazar au 8ème siècle. Ils s’installent au 10ème siècle au nord de la mer Caspienne. Selon la légende, ils constituent la tribu Peçenek des Oghouzes, issue de Dağ Han (« prince montagne »).