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Bertholde de Toul

mardi 16 mars 2021, par ljallamion

Bertholde de Toul (mort en 1018)

36ème évêque de Toul du 3 octobre 995 au 25 septembre 1018

Successeur de l’évêque Robert de Toul . C’est l’Empereur Othon III qui le désigna comme évêque, le clergé de Toul ratifiera ce choix. Il fut ensuite sacré par l’Archevêque de Trèves [1] Ludolf de Trèves le 3 octobre 995. Son Archevêque lui proposa de suivre comme modèle son illustre prédécesseur Gérard de Toul dit Saint Gérard . À sa suite, il rétablit la vie commune parmi les chanoines de Toul.

Il témoigna de sa fermeté épiscopale à plus d’une occasion, notamment face à certains seigneurs qui avaient auparavant persécuté Saint Gérard, dont il ruina de fond en comble leurs châteaux en prenant bien soin de les expulser de l’Evêché, ainsi que leurs descendants. Il excommunia aussi la princesse Béatrice, duchesse et régente de Lorraine, pour avoir osé faire ouvrir sans sa permission le tombeau de Saint Dié.

Dans sa ville épiscopale de Toul, il bâtit ou répara les églises Saint-Jean-aux-Fonts, celle de Saint Vaast et celle de Sainte Geneviève joignant la maison épiscopale.

Il fit faire à la Cathédrale de Toul [2] des portes d’une beauté extraordinaire et embellit le Maître-Autel de dorures et de pierreries.

Le 7 juin 1002, il assista à l’assemblée de Mayence [3] où le roi Henri II fut reconnu et couronné roi de Germanie [4]. Il obtint de ce prince le droit de pêche depuis le comté de Saintois [5] jusqu’à Sorcy [6] ainsi que le péage des mines des montagnes des Vosges et la restitution du fief de Berkeim en Alsace. Les églises de Sorcy et de Châtel [7], le fief de Badonviller [8], le château de Pagny, les hameaux de Longort de Laye et d’Ourches [9] devinrent sous son épiscopat la propriété de l’Église de Toul.

Il acquit en 1009, pour le chapitre de la Cathédrale, les terres de Fontenoy [10] de la Comtesse Eve, dame et fondatrice du prieuré de Lay Saint Christophe.

Il crée en 1010 un nouveau monastère d’hommes l’abbaye de Saint-Sauveur [11] sur une colline voisine du monastère de Bonmoutier [12]. Il y mettra une vingtaine de religieux bénédictins [13].

Il meurt le 25 septembre 1018 et est enterré au milieu de la nef de la Cathédrale de Toul. Il sera ensuite transféré dans le troisième tombeau de la chapelle de la Magdelaine.

Son successeur sera l’évêque Hermann de Toul .

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Bertholde de Toul/ Portail de la Lorraine/ Évêque de Toul

Notes

[1] Le diocèse de Trèves est une Église particulière de l’Église catholique dans le land de Rhénanie-Palatinat, en Allemagne. Trêves est la plus ancienne ville d’Allemagne et un diocèse également très ancien élevé au rang d’archidiocèse au 8ème siècle. L’archevêque est l’un des huit Prince Électeurs de l’Empire.

[2] La cathédrale Saint-Étienne de Toul est un édifice de style gothique remarquable par sa façade occidentale, chef-d’œuvre du gothique flamboyant, et par son cloître gothique, le deuxième plus grand de ce style en France, et deux chapelles Renaissance. C’est, avec Notre-Dame-de-l’Annonciation de Nancy, l’une des deux cathédrales du diocèse de Nancy-Toul. Entre 963 et 967, l’évêque Gérard d’Issou fait entreprendre la construction d’une cathédrale romane sur l’emplacement des trois basiliques du 5ème siècle qui ne formeront plus qu’un seul édifice. Aux 11ème siècle et 12ème siècle la cathédrale subit diverses reconstructions avec probablement établissement d’un plan roman-rhénan (chœur flanqué de tours...).

[3] Mayence fut, de 1619 à 1918, une forteresse et une ville de garnison. La présence des militaires et les fortifications étendues ont fortement marqué la vie des citoyens mayençais. En raison de sa position stratégiquement favorable, Mayence a joué un grand rôle dans le passé : d’un côté à l’autre de la frontière, on l’appelait le boulevard de la France ou das Bollwerk Deutschlands. La citadelle, une place forte érigée vers l’an 1619, fut transformée au cours des siècles en une véritable forteresse par les archevêques de Mayence. En particulier, Mayence fut successivement forteresse fédérale puis forteresse impériale. Plusieurs casernes et ouvrages de fortification subsistent encore aujourd’hui en ville. De nombreux noms de rue renvoient au passé de ville-forteresse. La citadelle de Mayence, principal vestige de la forteresse, est considérée comme un des édifices historiques importants de la métropole rhénane.

[4] Le Royaume de Germanie n’a pas réellement existé sous ce nom-là. Avec la fin des Carolingiens, les Ottoniens s’imposent et fondent une dynastie qui règne sur la Francie orientale. Pour marquer la différence avec le Royaume de France, on l’appelle Royaume teutonique. Ce ne sont que les historiens allemands modernes qui lui donnent le nom de Royaume de Germanie. Ce Royaume correspondait au départ aux territoires de la Franconie, de la Saxe et de la Bavière. Mais avec les nombreuses modifications territoriales, le titre deviendra honorifique, et s’est même pratiquement confondu avec celui de Roi des Romains.

[5] L’actuel pays du Saintois est l’héritier de l’ancien comté de Vaudémont, territoire indépendant du duché de Lorraine jusqu’au 15ème siècle. D’abord résidant dans le village de Vaudémont puis dans celui de Vézelise, les comtes de Vaudémont se sont longtemps opposés aux ducs de Lorraine, opposition qui alla jusqu’à la guerre. En 1445, le mariage du comte de Vaudémont Ferry II et de la fille du duc René 1er d’Anjou, Yolande, réconcilie les deux camps, et son fils René II hérite en 1473 du duché de Lorraine.

[6] Sorcy-Saint-Martin est une commune française située dans le département de la Meuse. Les premiers seigneurs de Sorcy furent la famille du même nom (le nom le plus ancien apparaissant dans les archives est Odet ou Eudes de Sorcy vers 1050), famille qui s’éteignit faute de descendance en 1427 à la mort de Joffroy de Sorcy. C’est Colin de Verdun, un neveu de celui-ci, qui hérite, mais, pour avoir voulu vendre sans l’aval de son suzerain le cardinal de Bar, la seigneurie lui sera aussitôt confisquée et revendue à Robert de Baudricourt, maréchal de France et gouverneur de Vaucouleurs.

[7] Vannes-le-Châtel est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle. Le nom de Vannes-Le-Chatel apparaîtrait pour la première fois en 622. Au début du 14ème ce sont les De Ligniville qui possèdent la seigneurie et en 1571 Jean-Jacques de Ligniville reconstruisit le Château ancestral.

[8] Badonviller est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle. Elle est une place forte au 13ème siècle. Elle fait partie du territoire administré par les châtelains de Pierre-Percée (le comte de Langenberg, puis par les comtes de Salm). Elle devient rapidement la capitale des Salm qui la fortifient et la défendent contre les prétentions des seigneurs de Blâmont (issus de la même branche de Salm) au 13ème siècle et au début du 14ème siècle.

[9] Ourches-sur-Meuse est une commune française située dans le département de la Meuse. En 1015, Orchadis est aussi mentionnée par Henri II (dit le Saint), empereur du Saint Empire romain germanique. En 1176, le village est vendu au seigneur de Vaucouleurs par le comte de Bar.

[10] Fontenoy sur Moselle est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle. Jean de Gorze, à l’origine de la réforme monastique du 10ème siècle, eut la cure de Fontenoy jusqu’en 933 et le château fort existât dès le 12ème siècle et fut érigé en Chef-lieu de comté de 1625 à la Révolution

[11] L’abbaye de Saint-Sauveur est à partir de 1010 une abbaye de moines bénédictins, puis après 1188 un chapitre régulier de chanoines augustins. Ces deux institutions successives sont soumises à l’évêque de Toul sur la commune actuelle de Saint-Sauveur (Meurthe-et-Moselle). L’abbaye disparaît à la fin du 16ème siècle.

[12] L’abbaye de Bonmoutier est une abbaye bénédictine de femmes, puis d’hommes, ayant existé sur la commune de Val-et-Châtillon (Meurthe-et-Moselle).

[13] L’ordre de Saint-Benoît plus connu sous le nom d’ordre des Bénédictins, est une fédération de monastères ayant, au cours de leur histoire, adopté la règle de saint Benoît. Ainsi saint Benoît de Nursie en est-il considéré comme le fondateur en 529.