Le plus souvent, elle est représentée comme une jeune femme coiffée d’un trône ou, à la ressemblance d’ Hathor , d’une perruque surmontée par un disque solaire inséré entre deux cornes de vache.
Elle est la sœur et l’épouse du roi Osiris, un être généreux qui plaça son règne sous le signe de l’harmonie cosmique. Ce temps heureux prend subitement fin avec l’assassinat d’Osiris lors d’un complot organisé par son frère Seth , un dieu violent et jaloux.
Isis retrouve le corps d’Osiris et le cache dans les marécages de Chemnis [1]. Lors d’une partie de chasse, Seth trouve le cadavre et, fou de colère, le dépèce en plusieurs lambeaux.
Durant une longue quête Isis, secondée par Nephtys , Thot et Anubis , retrouve les membres disjoints et reconstitue le corps d’Osiris en le momifiant. Après avoir revivifié Osiris, Isis fait de lui le souverain éternel de la Douât [2]. Pour assurer sa protection, elle le place sous la garde attentive du dieu canin Anubis, son fils adoptif.
Isis sous la forme d’un oiseau rapace s’unit à la momie de son époux et conçoit le chétif Horus. Élevé dans les marais de Chemnis et fortifié par le lait maternel d’Isis, Horus parvient, non sans peines, à l’âge adulte.
Durant de nombreuses décennies Horus et Isis combattent Seth soutenu par Rê assez peu disposé envers Horus. Après de nombreuses péripéties, Horus réussit à se faire reconnaître comme le successeur légitime de son père, devenant ainsi le modèle du pharaon idéal.
Le culte d’Isis apparaît à la fin de l’Ancien Empire aux alentours du 24ème siècle avant notre ère. D’abord cantonnée au domaine funéraire, Isis devient durant le 1er millénaire av. jc, une déesse très populaire à la puissance universelle.
La dévotion des pharaons ptolémaïques [3] dote la déesse Isis de 2 lieux de cultes grandioses ; l’Iséum [4] en Basse Égypte [5] et Philæ [6] en Nubie [7]. Entre la fin du 4ème siècle av. jc et la fin du 4ème siècle ap. jc, le culte d’Isis se répand à travers le bassin méditerranéen et un nombre important de sanctuaires lui sont élevés en Grèce et en Italie. En ces nouveaux lieux, s’opère un syncrétisme où les rites égyptiens voués à la déesse sont adaptés à la pensée religieuse gréco-romaine.
Face à la montée du christianisme, le culte d’Isis périclite puis disparaît au tournant des 5ème et 6ème siècles de notre ère.
En l’état actuel des connaissances, les premières mentions certaines de la déesse figurent dans les textes de la pyramide d’ Ounas , un roi de la 5ème dynastie décédé vers 2320 av. jc. À cette époque, le nom d’Isis est majoritairement écrit uniquement avec le symbole du trône sans aucun signe phonétique complémentaire.