Issue de la haute société athénienne, elle se déguisa en homme pour suivre les cours de médecine du célèbre médecin Hérophile . Vers 350 av. jc, elle passa brillamment l’examen et devient gynécologue, mais sans révéler qu’elle était une femme.
Bientôt les patientes affluèrent à son cabinet, tant et si bien que les autres médecins, jaloux, firent courir le bruit que ce confrère profitait de sa situation pour séduire les femmes mariées qu’on voyait s’abandonner, sans réserve, à ses soins.
Pour se disculper, Agnodice se vit alors contrainte de révéler son sexe devant les juges de l’Aréopage [1] : elle releva sa tunique et montra qu’elle était une femme. Les juges l’accusèrent alors de violer la loi athénienne, en pratiquant une branche de la médecine interdite aux femmes.
Agnodice risquait une lourde condamnation. Mais la reconnaissance et l’intérêt personnel poussèrent les épouses des principaux citoyens à s’unir pour prendre sa défense. Elles arguèrent notamment du fait que les femmes préféraient se laisser mourir plutôt que de recourir à un médecin homme. Les magistrats acquittèrent Agnodice et lui permirent de continuer à exercer la médecine. L’année suivante, une loi qui autorisait les femmes à étudier et pratiquer la médecine fut promulguée.
La réalité historique du personnage d’Agnodice est contestée, mais certains considèrent son existence comme vraisemblable