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Abû Hasan Alî bin Mûsâ al-Ridhâ dit Ali ar-Rida

dimanche 17 novembre 2019

Abû Hasan Alî bin Mûsâ al-Ridhâ dit Ali ar-Rida (vers766-818)

8ème imam chiite duodécimain

Né à Médine [1], il fut une référence de premier plan au sein de l’école zaydite [2]. Fils du 7ème imâm Mûsâ al-Kâzim mort empoisonné dans sa prison par le calife abbasside [3] Hârûn ar-Rachîd en 799.

Il n’avait qu’un seul fils et successeur, le 9ème Imam Mohammad-Taqi al-Jawad .

Comme les imâms précédents Alî ar-Ridhâ commença son règne en restant dans l’ombre, à mener des études religieuses et scientifiques, à Médine, pour se protéger de la répression des abbassides. Hârûn ar-Rachîd interdisait, en vain, aux médinois de lui rendre visite et de suivre son enseignement.

À la mort d’Hârûn ar-Rachîd, Al-Amîn succéda à son père en 809. Il y eut une guerre entre les deux frères prétendants au trône abbasside jusqu’à la mort de Al-Amîn en 813.

Le nouveau calife abbasside Al-Ma’mûn sembla changer de politique à l’égard des chiites [4] et demanda le soutien d’`Alî ar-Ridhâ. Il l’invita à venir se joindre à lui à Mashhad [5]. En 818, Ali ar-Ridhâ rejoignait al-Ma mûn, ne laissant à Médine que son fils Muhammad at-Taqî et son épouse. Les marques d’honneur que le calife donna à `Ali ar-Ridhâ provoquèrent des mouvements d’hostilité de la part des notables arabes.

Al-Ma’mûn désigna Alî ar-Ridhâ comme successeur dans l’espoir de se concilier les chiites. Cette succession ne devait avoir lieu que si Alî ar-Ridhâ survivait à Al-Ma’mûn. Ce dernier changea la couleur du drapeau quittant le noir, couleur des abbassides en vert couleur des partisans de Ali. Des troubles avaient lieu dans tous l’Irak en opposition à Al-Ma’mûn et à sa politique d’alliance avec les chiites. Ali ar-Ridhâ mit en garde Al-Ma’mûn sur le choix de son gouverneur d’Irak qui menait ces troubles.

Alî ar-Ridhâ ne survécut pas à Al-Ma’mûn. Le calife séjournait à Tus [6] pour se recueillir sur la tombe de son père. Pendant ce séjour Alî ar-Ridhâ est mort après avoir bu du jus de grenade empoisonné par Al-Ma’mûn. Il fut enterré à côté de la tombe de Hârûn ar-Rachîd, le meurtrier de son père et le père de son meurtrier.

Ali ibn Moussa al-Ridha était un des principaux scientifiques de son temps dans la science médicale, et son traité de médecine est considéré comme la plus précieuse littérature islamique dans la science de la médecine.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ali al-Ridha

Notes

[1] Médine est une ville d’Arabie saoudite, capitale de la province de Médine, située dans le Hedjaz. C’est là que vint s’installer en 622 à l’hégire le prophète de l’islam, Mahomet, après qu’il eut, selon le Coran, reçu l’ordre de Dieu de quitter La Mecque, ville distante de plus de 430 km. C’est aussi là qu’il mourut et fut enterré en 632. La ville abrite son tombeau dans la Masjid An Nabawi (mosquée du Prophète) ainsi que les premiers califes Abou Bakr et Omar, les autres personnes importantes de l’islam restant au cimetière Al-Baqi.

[2] Le zaïdisme ou zaidiyyah se veut l’école de pensée des Ahl al-Bayt par excellence et se réclame de la conception du chiisme enseignée par l’imam Zayd ibn Ali, petit-fils de Hussein et fils d’Ali ibn Hussein, leur quatrième imam. Il s’agit d’un des trois grands courants chiites avec le chiisme duodécimain et l’ismaélisme (ou chiisme septimain), et le plus proche du sunnisme. Les partisans du fiqh zaïdite sont appelés zaïdites et constituent près de la moitié de la population musulmane du Yémen où ils ont fondé un premier État dans les années 890.

[3] Les Abbassides sont une dynastie arabe musulmane qui règne sur le califat abbasside de 750 à 1258. Le fondateur de la dynastie, Abû al-Abbâs As-Saffah, est un descendant d’un oncle de Mahomet, Al-Abbas ibn Abd al-Muttalib. Proclamé calife en 749, il met un terme au règne des Omeyyades en remportant une victoire décisive sur Marwan II à la bataille du Grand Zab, le 25 janvier 750. Après avoir atteint son apogée sous Hâroun ar-Rachîd, la puissance politique des Abbassides diminue, et ils finissent par n’exercer qu’un rôle purement religieux sous la tutelle des Bouyides au 10ème siècle, puis des Seldjoukides au 11ème siècle. Après la prise de Bagdad par les Mongols en 1258, une branche de la famille s’installe au Caire, où elle conserve le titre de calife sous la tutelle des sultans mamelouks jusqu’à la conquête de l’Égypte par l’Empire ottoman, en 1517.

[4] Le chiisme constitue l’une des deux principales branches de l’islam, l’autre étant le sunnisme. Il regroupe environ 10 à 15 % des musulmans, dont 90 % de la population iranienne]. Il pensait que les Perses étaient favorables aux Hachémites[[La dynastie des Hachémites désigne les descendants de Hachim ibn Abd Manaf, de la tribu des Quraychites. Les Hachémites ont longtemps été les gardiens de la ville sainte de La Mecque, ils sont aujourd’hui la famille royale régnant en Jordanie, et ont régné sur le Royaume d’Irak jusqu’à la révolution républicaine de 1958.

[5] Machhad, Mechhed, Mashhad ou Méched est la deuxième plus grande ville d’Iran et une des villes les plus saintes du chiisme. Elle attire plus de 20 millions de pèlerins chaque année. Située au nord-est de l’Iran, capitale de la province du Khorassan-e Razavi située à plus de 900 km à l’est de Téhéran. Elle est surnommée la ville aux mille visages. Mechhed signifie « lieu de martyre », d’après la mort par empoisonnement, en 818, du huitième imam des chiites duodécimains l’imam `Alî ar-Ridâ par le calife abbasside Al-Ma’mûn. C’est cet empoisonnement, deuxième grande perte des musulmans chiites après le « massacre » de Karbala en 680, qui a conféré à Mechhed son rôle de ville religieuse et de lieu de pèlerinage pour tous les chiites duodécimains.

[6] Tus ou Tous, ville du nord-est de l’Iran située près de Mashhad dans la province de Khorasan-e Razavi.