Né à Médine [1], il fut une référence de premier plan au sein de l’école zaydite [2]. Fils du 7ème imâm Mûsâ al-Kâzim mort empoisonné dans sa prison par le calife abbasside [3] Hârûn ar-Rachîd en 799.
Il n’avait qu’un seul fils et successeur, le 9ème Imam Mohammad-Taqi al-Jawad .
Comme les imâms précédents Alî ar-Ridhâ commença son règne en restant dans l’ombre, à mener des études religieuses et scientifiques, à Médine, pour se protéger de la répression des abbassides. Hârûn ar-Rachîd interdisait, en vain, aux médinois de lui rendre visite et de suivre son enseignement.
À la mort d’Hârûn ar-Rachîd, Al-Amîn succéda à son père en 809. Il y eut une guerre entre les deux frères prétendants au trône abbasside jusqu’à la mort de Al-Amîn en 813.
Le nouveau calife abbasside Al-Ma’mûn sembla changer de politique à l’égard des chiites [4] et demanda le soutien d’`Alî ar-Ridhâ. Il l’invita à venir se joindre à lui à Mashhad [5]. En 818, Ali ar-Ridhâ rejoignait al-Ma mûn, ne laissant à Médine que son fils Muhammad at-Taqî et son épouse. Les marques d’honneur que le calife donna à `Ali ar-Ridhâ provoquèrent des mouvements d’hostilité de la part des notables arabes.
Al-Ma’mûn désigna Alî ar-Ridhâ comme successeur dans l’espoir de se concilier les chiites. Cette succession ne devait avoir lieu que si Alî ar-Ridhâ survivait à Al-Ma’mûn. Ce dernier changea la couleur du drapeau quittant le noir, couleur des abbassides en vert couleur des partisans de Ali. Des troubles avaient lieu dans tous l’Irak en opposition à Al-Ma’mûn et à sa politique d’alliance avec les chiites. Ali ar-Ridhâ mit en garde Al-Ma’mûn sur le choix de son gouverneur d’Irak qui menait ces troubles.
Alî ar-Ridhâ ne survécut pas à Al-Ma’mûn. Le calife séjournait à Tus [6] pour se recueillir sur la tombe de son père. Pendant ce séjour Alî ar-Ridhâ est mort après avoir bu du jus de grenade empoisonné par Al-Ma’mûn. Il fut enterré à côté de la tombe de Hârûn ar-Rachîd, le meurtrier de son père et le père de son meurtrier.
Ali ibn Moussa al-Ridha était un des principaux scientifiques de son temps dans la science médicale, et son traité de médecine est considéré comme la plus précieuse littérature islamique dans la science de la médecine.