naît à Ichkhan dans le Tayk [1], et se destine tout d’abord à une carrière militaire.
Formé à Constantinople, il sert dans l’armée impériale. Mais la situation en Arménie, tiraillée entre Byzantins et Arabes, fait que ce lettré hellénophile [2] et préoccupé par la menace arabe est fait évêque du Tayk.
Il succède ensuite sur le trône catholicossal à Ezr de Paraznakert en 641. Son activité se caractérise notamment par la construction, comme à Dvin [3] où il fait reconstruire la cathédrale Sourp Sargis, à Khor Virap [4], à Varagavank [5] et selon certains à Banak [6], mais surtout à Zvartnots [7], où il transfère pour une période très courte son siège, avant de regagner Dvin. Il y laisse sa marque d’une manière inhabituelle en Arménie, en faisant inscrire son monogramme grec sur les chapiteaux.
En 645, il préside un concile à Dvin, où une tentative byzantine d’union sur une base monothéliste [8] est rejetée. Nersès s’aligne toutefois sur l’empereur Constant II, en lutte contre le prince d’Arménie Théodoros Rechtouni, et se retire à Constantinople en 653/654, puis dans son Tayk natal jusqu’en 659/660. De retour à Dvin, il y réside jusqu’à sa mort en 661. Anastase Ier d’Akori lui succède