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Pyrrhus de Constantinople

vendredi 15 juin 2018, par lucien jallamion

Pyrrhus de Constantinople (mort en 654)

Patriarche de Constantinople du 20 décembre 638 au 29 septembre 641

Il succède à Serge 1er, et à nouveau entre le 9 janvier et le 1er juin 654.

Pyrrhus s’est montré l’un des plus durables partisans du monothélisme [1]. Lors des émeutes qui suivent la mort de l’empereur Héraclius, il est renversé et exilé en Afrique.

Pyrrhus est rappelé d’exil sous le règne d’Héraclonas et de sa mère Martine. Il est renversé une seconde fois et doit à nouveau s’enfuir en Afrique.

En juillet 645, il entretient une controverse avec le théologien Maxime le Confesseur à laquelle participe Grégoire , exarque byzantin de Carthage  [2] ; ces échanges le font renoncer au monothélisme.

Ayant renoncé à l’hérésie, Pyrrhus fait un voyage à Rome sur l’invitation du patriarche d’Occident, le pape Théodore 1er. Il revient à Constantinople où il se déclare à nouveau en faveur du monothélisme.

Cette apostasie [3] lui vaut d’être condamné par le pape à Rome, un anathème confirmé lors d’un synode au Latran en 649.

Il meurt à la pentecôte 654 après avoir à nouveau porté le titre de patriarche de Constantinople pendant quelques mois.

Pierre de Constantinople lui succède.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Pyrrhos I. »

Notes

[1] Le monothélisme est un courant de pensée du christianisme, développé au 7ème siècle dans le but de réunifier l’Église chalcédonienne et les Églises des trois conciles, et condamné comme hérésie au troisième concile de Constantinople en 681.

[2] L’exarchat peut prendre deux sens, le premier est politique et administratif qui est propre à l’empire romain d’Orient et l’autre est ecclésiastique propre à l’Église orthodoxe. L’exarchat est une organisation de certains territoires périphériques de l’empire byzantin, mise en place au 6ème siècle pour faire face à la menace d’envahisseurs. L’exarchat est dirigé par un exarque qui concentre les pouvoirs civils et militaires. Cette organisation visait à réagir de façon optimale aux dangers menaçant l’empire dans ses régions périphériques, sans avoir à attendre les ordres venus de Constantinople. Ils bénéficiaient d’un plus grand degré d’indépendance que les autres gouverneurs provinciaux. Seuls deux exarchats furent constitués, à Ravenne contre l’invasion des Lombards, et à Carthage. Les autres provinces de l’empire byzantin reçurent progressivement une organisation semblable, mais sous le nom de « thèmes ». Les exarques civils étaient de véritables vice-rois, à qui l’on confiait le gouvernement de plusieurs provinces tandis que les exarques ecclésiastiques étaient des délégués du patriarche de Constantinople ou du Saint-Synode, chargés de visiter les diocèses, et de surveiller la discipline et les mœurs du clergé. Dans les Églises d’Orient, un exarque est un évêque qui a reçu mission de représenter un patriarche auprès d’un autre patriarche ou dans un lieu qui n’est le territoire d’aucune Église orthodoxe autocéphale. L’exarchat est à la fois la dignité de l’exarque, l’ensemble des paroisses et des fidèles placés sous sa responsabilité ainsi que l’église et les bâtiments qui en constituent le siège. C’est en quelque sorte un évêché sans diocèse et sans structure prévue pour durer. C’est une façon de s’adapter à des circonstances particulières, absence d’une église locale organisée, nécessité d’assurer une vie liturgique à un personnel diplomatique. Un exarchat possède un statut dérogatoire par rapport au principe de la territorialité de l’organisation ecclésiastique. L’évêque mentionné dans les diptyques n’est pas l’évêque du lieu mais le primat représenté par l’exarque. On peut comparer l’exarchat ecclésiastique à extra-territorialité de bâtiments diplomatiques. Les métropolites des "Nouvelles Terres" du Nord et de l’Est de la Grèce ont reçu du patriarche œcuménique de Constantinople des titres d’exarque qui rappellent leur appartenance au Patriarcat œcuménique de Constantinople.

[3] L’apostasie (du grec ancien (apostasis), « se tenir loin de ») est l’attitude d’une personne, appelée apostat, qui renonce publiquement à une doctrine ou une religion.