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Jacques-Henri de Durfort

mercredi 11 octobre 2017

Jacques-Henri de Durfort (1625-1704)

Duc de Duras-Maréchal de France

Né d’une des plus anciennes familles de Guyenne [1], il s’illustra dans les guerres de la première moitié du règne de Louis XIV [2].

Fils aîné de Guy Aldonce 1er de Durfort , marquis de Duras [3], comte de Rauzan [4] et de Lorges [5], maréchal de camp [6] et d’ Élisabeth de La Tour d’Auvergne, fille d’ Henri de La Tour d’Auvergne et sœur de Turenne, maréchal de France [7].

Son frère, Guy Aldonce II de Durfort , duc de Lorges, est également maréchal de France. On ne peut s’empêcher de penser que leur oncle maternel a dû favoriser la carrière militaire de Jacques-Henri et de Guy Aldonce. Car, il devint en 1643 capitaine au régiment de cavalerie de Turenne.

Il servit d’abord sous Turenne, son oncle, et sous Condé. Il se distingua à Mariendal [8], à Alerheim [9]. Il suivit en 1651 le parti de Condé, alors rebelle.

Il rentra au service du roi en 1657, avec le titre de lieutenant général [10]. Il eut une grande part à la conquête de la Franche-Comté et fut nommé par Louis XIV gouverneur de cette province et maréchal en 1675, et fait duc et pair de France [11] en 1689.

Aux côtés de Nicolas Chalon du Blé , marquis d’Uxelles [12], il défendit vaillamment la forteresse de Mayence [13] du 1er juin au 8 septembre 1689, pendant la guerre de la Ligue d’Augsbourg [14].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia Jacques-Henri de Durfort/ Portail de la France du Grand Siècle/ Maréchal de France nommé sous le règne de Louis XIV

Notes

[1] La Guyenne est une ancienne province, située dans le sud-ouest de la France. Ses limites ont fluctué au cours de l’histoire sur une partie des territoires des régions françaises Nouvelle-Aquitaine et Occitanie. Portant le titre de duché, la Guyenne avait pour capitale Bordeaux. Son nom est apparu au 13ème siècle en remplacement du terme d’« Aquitaine ». Sous l’Ancien régime, la Guyenne était l’une des plus grandes provinces de France et regroupait divers pays et provinces plus petites comme le Périgord, l’Agenais, le Quercy et le Rouergue. Le terme de « Guyenne propre » correspondait à la région de Bordeaux, également appelée le Bordelais. La Guyenne était couramment associée avec la Gascogne dont la capitale était Auch et qui regroupait notamment l’Armagnac, le Bigorre, le Labourd, la Soule et le Comminges. Guyenne et Gascogne partageaient ainsi le même gouvernement général militaire.

[2] Fronde, conquête de la Franche-Comté, guerre de la Ligue d’Augsbourg

[3] Le titre de duc de Duras est un titre de noblesse créé dans la pairie de France aux 17et 18ème siècle

[4] Rauzan est une ancienne seigneurie, avec paroisse et juridiction de son nom, dont le bourg de Rauzan était le chef-lieu. Ce bourg est situé dans le Bazadais, à deux lieues de Civrac et de la Dordogne (rivière), et à quatre lieues de Libourne. Les deux seigneuries de Rauzan et de Civrac étaient entrées dans la maison de Durfort par suite d’un mariage contracté, le 13 décembre 1478, par Jean de Durfort, chevalier, seigneur de Duras et de Blanquefort (Gironde), maire de Bordeaux, capitaine de 50 lances et gouverneur de Crémone lors de la conquête de l’Italie, avec Jeanne Angevin, fille unique et présomptive héritière de Jacques Angevin, seigneur de Rauzan, de Civrac, de Pujols, de Bladignac, etc., et de Marguerite de Montferrand.

[5] Lorges est une commune française rurale, située dans le département de Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire. Ce village fait partie de l’arrondissement de Blois et du canton de Marchenoir.

[6] En France, le grade de maréchal de camp fait son apparition au 15ème siècle où il avait pour mission de répartir les logements des troupes et de les placer sur le champ de bataille. Il évolue ensuite jusqu’à la chute de l’Ancien Régime. Le 21 janvier 1793, le grade de maréchal de camp devient en France celui de général de brigade. Le grade de maréchal de camp revient en usage sous la Restauration et la Monarchie de Juillet. Il n’est plus utilisé en France depuis 1848.

[7] Depuis la création du titre, en 1185, il y a eu 342 maréchaux de France. L’office de maréchal n’est devenu militaire que depuis le début du 13ème siècle. À son origine, le maréchal de France n’a qu’un rôle d’intendance sur les chevaux du roi. Son office devient militaire au début du 13ème siècle, tout en étant subordonné au connétable. Le premier à porter le titre de maréchal du roi de France avec une fonction militaire était Albéric Clément, seigneur de Mez, désigné par Philippe Auguste, en 1185. Après l’abolition de l’office de connétable par Richelieu en 1624, les maréchaux deviennent les chefs suprêmes de l’armée. Parfois le roi crée une charge de maréchal général des camps et armées du roi, qu’il confie au plus prestigieux de ses maréchaux. Outre leurs fonctions militaires, les maréchaux ont aussi la responsabilité du maintien de l’ordre dans les campagnes, par l’intermédiaire des prévôts des maréchaux, d’où l’appellation de « maréchaussée » donnée à l’ancêtre de la gendarmerie. Jusqu’en 1793, date de l’abolition de cette charge, il y eut 263 maréchaux de France.

[8] Bad Mergentheim est une ville allemande dans le Bade-Wurtemberg, sur la Route Romantique. Bad signifie …-les-Bains en français. L’ancienne ville de résidence des grands maîtres allemands de l’ordre des Chevaliers Teutoniques au 16ème siècle (elle s’appelait alors Mariendal) a acquis une réputation internationale comme station thermale depuis nombre d’années. Bad-Mergentheim est célèbre pour son château, qui fut le siège du grand maître de l’ordre Teutonique, avec sa chapelle et son musée. Elle doit sa fréquentation à sa situation sur la Route romantique. La bataille de Mergentheim (parfois appelée « bataille de Marienthal » dans les sources françaises de l’époque) est une bataille de la guerre de Trente Ans ; elle a opposé les troupes françaises aux troupes bavaroises le 5 mai 1645.

[9] La bataille d’Alerheim, aussi appelée seconde bataille de Nördlingen (ou Norlingue), épisode de la guerre de Trente Ans, a eu lieu le jeudi 3 août 1645 entre les forces du Saint Empire et la France. Elle est gagnée par les Français.

[10] Le lieutenant général de province était un personnage, issu souvent de la haute aristocratie, qui représentait le roi dans les provinces du royaume. Son rôle était théoriquement d’assurer la suppléance du gouverneur. En fait, les rois espéraient ainsi que leurs influences se neutraliseraient mutuellement, empêchant ainsi toute tentative de révolte. La charge de lieutenant général devint au 17ème siècle et surtout au 18ème siècle purement honorifique : le titulaire résidait à la Cour et se contentait de toucher les revenus sans effectuer de réel travail. De plus, les rois avaient tendance à nommer les fils successeurs de leur père, ce qui fit que les offices de lieutenant général firent quasiment partie du patrimoine de ces familles aristocratiques. Il ne faut pas confondre l’office de lieutenant général avec celui de « lieutenant de roi ». Le lieutenant de roi était subordonné au lieutenant général et son rôle (par essence le même : représenter le roi dans les provinces) n’était tenu que dans des ressorts beaucoup plus réduits.

[11] le titre de pair ne fut pas enregistré

[12] Uxelles est une commune française située dans le département du Jura

[13] Mayence fut, de 1619 à 1918, une forteresse et une ville de garnison. La présence des militaires et les fortifications étendues ont fortement marqué la vie des citoyens mayençais. En raison de sa position stratégiquement favorable, Mayence a joué un grand rôle dans le passé : d’un côté à l’autre de la frontière, on l’appelait le boulevard de la France ou das Bollwerk Deutschlands. La citadelle, une place forte érigée vers l’an 1619, fut transformée au cours des siècles en une véritable forteresse par les archevêques de Mayence. En particulier, Mayence fut successivement forteresse fédérale puis forteresse impériale.

[14] La guerre de la Ligue d’Augsbourg, également appelée guerre de Neuf Ans, guerre de la Succession Palatine ou guerre de la Grande Alliance, eut lieu de 1688 à 16972. Elle opposa le roi de France Louis XIV, allié à l’Empire ottoman et aux jacobites irlandais et écossais, à une large coalition européenne, la Ligue d’Augsbourg menée par l’Anglo-néerlandais Guillaume III, l’empereur du Saint Empire romain germanique Léopold 1er, le roi d’Espagne Charles II, Victor Amédée II de Savoie et de nombreux princes du Saint Empire romain germanique. Ce conflit se déroula principalement en Europe continentale et dans les mers voisines, mais on y rattache le théâtre irlandais, où Guillaume III et Jacques II se disputèrent le contrôle des îles britanniques, et une campagne limitée entre les colonies anglaises et françaises et leurs alliés amérindiens en Amérique du Nord. Cette guerre fut la deuxième des trois grandes guerres de Louis XIV.