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William Barclay ou Guillaume Barclay

samedi 23 septembre 2017

William Barclay ou Guillaume Barclay (1546-1608)

Juriste écossais

Né dans le comté d’Aberdeen [1]. Il est l’auteur en 1600 d’un ouvrage polémique intitulé “De regno et regali potestate adversus Buchanum, Brutum et Boucherium et reliquos Monarchomaquos libri sex” [2].

Il étudie à l’université d’Aberdeen [3] puis gagne la France en 1573 où il étudie le droit à l’université de Bourges [4] et y obtient son doctorat.

Le duc de Lorraine et de Bar, Charles III , le nomme professeur de droit civil à l’université de Pont-à-Mousson [5]. Charles III le nomme aussi conseiller d’État et maître des requêtes.

En 1603, il est contraint de quitter la France à la suite de l’inimitié des jésuites. À son arrivée en Angleterre, le roi Jacques lui offre des faveurs à condition qu’il devienne membre de l’Église d’Angleterre. Il refuse.

Il retourne en France en 1604, quand il est nommé professeur de droit civil à l’université d’Angers [6]. Il meurt à Angers en 1608.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de histoire de « Barclay, William », Encyclopædia Britannica, éd. Cambridge University Press (CUP), vol. 3 : Austria - Bisectrix, 1911

Notes

[1] Écosse

[2] Six livres du royaume et de la puissance royale, contre Buchanan, Brutus et Boucher et les autres Monarchomaques

[3] L’université d’Aberdeen est une université britannique fondée en 1495 à Aberdeen en Écosse qui fait partie des ancient universities. Cette université est ainsi la troisième plus ancienne université d’Écosse et la cinquième plus ancienne du Royaume-Uni ainsi que du monde anglo-saxon. L’université moderne a été créée en 1860 par la fusion de deux « ancient universities » : King’s College, situé dans le Old Aberdeen et le Marischal College, fondé en 1593 et situé dans la nouvelle ville d’Aberdeen.

[4] L’université de Bourges est une ancienne université française créée en 1463 et supprimée au moment de la Révolution française. L’université de Bourges a été créée par une ordonnance du roi Louis XI à la demande de son frère Charles, duc de Berry. Cette création a été autorisée le 12 décembre 1464 par le pape Paul II. Après que les lettres patentes ont été expédiées de Montilz-lèz-Tours le 6 décembre 1469, Louis de Laval-Châtillon, alors gouverneur de Champagne, intervient en février-mars 1470, sur l’ordre du roi, pour la création de l’Université de Bourges. Il servit dans cette affaire d’intermédiaire entre les Berruyers, le roi et le Parlement de Paris, qui se refusait à entériner les lettres de privilèges accordées à la nouvelle université. L’université s’installe initialement dans les anciens locaux de l’Hôtel-Dieu, près de la cathédrale, libérés par la construction d’un nouvel Hôtel-Dieu de Bourges édifié à l’autre bout de la ville à la suite de l’incendie de la Madeleine de 1487. La princesse Marguerite d’Angoulême, sœur du roi François 1er, manifeste son intérêt pour la jeune université. Puis Marguerite de France, fille de François 1er et sœur de Henri II, intéressée par les idées nouvelles, soutient à son tour l’université sur le conseil de Michel de l’Hospital. Elle incite notamment la municipalité à engager des professeurs de renom. Même si elle dispose de cinq facultés (arts, théologie, médecine, droit canon et droit civil), l’université de Bourges se spécialise surtout dans l’enseignement du droit romain, qui n’est alors pas assuré par l’université de Paris. Sous l’influence d’André Alciat se met en place une autre manière d’enseigner le droit romain, celle de l’humanisme juridique, qui emprunte plusieurs méthodes à la philologie (nécessité de lire le latin et le grec), à l’épigraphie archivistique, ainsi qu’à l’histoire et à l’étude rationnelle du droit. Parmi les principaux enjeux de l’humanisme juridique on trouve : l’établissement des textes du droit canon, les gloses, l’interprétation du corpus du droit civil et du droit canon à la lumière du renouveau des études de la littérature grecque et latine (ainsi que de leur traduction en français). La confrontation de ces travaux aux textes anciens, y compris les textes des pères de l’Église va ouvrir le champ au gallicanisme moderne.

[5] créée en 1572 par la bulle In supereminenti du pape Grégoire XIII

[6] Angers voit naitre au 11ème siècle une « étude », qui prend le nom d’université en 1337. Charles V lui donne ses lettres de noblesse en 1364 en créant l’Université « Droit, médecine et théologie ». La fin du Moyen Âge est synonyme de prospérité et de maturité pour l’université d’Angers, comme en témoignent la fondation de nouvelles facultés en 1432 (arts libéraux, théologie médecine) ou l’inauguration de bâtiments exclusivement destinés à l’enseignement en 1477. Or, le contexte ne semble pas favorable à ce développement. En effet, la guerre de Cent ans (1337-1453) a fait du duché d’Anjou une zone frontalière entre d’une part les duchés de Normandie et du Maine contrôlés par les Anglais et d’autre part les régions demeurées fidèles au roi de France Charles VII. De 1494 à 1513, l’université est réformée progressivement. La faculté de droit garde sa prépondérance mais l’on commence à s’intéresser à la qualité des lectures de droit. Après la première guerre de religion en 1562, on décide de renforcer l’enseignement du droit et d’attirer un plus grand nombre d’élèves en finançant des professeurs de droit par des émoluments élevés. Cette pratique apparaît notamment dans le dernier tiers du 16ème siècle. Elle est notamment financée par un impôt indirect provenant d’une faveur du roi Henri IV à la suite de la reconnaissance de la fidélité de l’université pendant la guerre de la Ligue. Au 17ème siècle, la faculté de droit décline, au profit de celles d’arts et de théologie.