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Néphéritès 1er

lundi 31 juillet 2017, par lucien jallamion

Néphéritès 1er

Pharaon

Militaire issu de la ville de Mendès [1]. Il est le fondateur de la XXIXème dynastie, élevant sa ville natale au statut de capitale du pays.

On ne sait pas grand-chose de la façon dont Néphéritès 1er succède à Amyrtée en 399 av.jc et rien n’indique qu’il y ait eu des violences à travers le pays, bien qu’un document unique, un papyrus araméen conservé au musée de Brooklyn, laisse entendre qu’il y aurait eu lutte ouverte entre le fondateur de la XXIXème dynastie et son prédécesseur.

Néphéritès aurait capturé Amyrtée et l’aurait fait mettre à mort à Memphis [2] avant d’établir sa capitale dans sa ville natale Mendès.

En l’an 2 de son règne, un Apis meurt et est enterré à Saqqarah [3].

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu du livre de Donald Bruce Redford, Excavations at Mendes. Volume 1 : The Royal Necropolis., Culture and History of the Ancient Near East 20. Leyde, Boston, Cologne, 2004

Notes

[1] Mendès est une ancienne cité égyptienne du delta oriental sur une branche secondaire du Nil aujourd’hui ensablé, à proximité de l’actuel village d’El-Simbellawin, à environ 35 km d’El-Mansourah. Le site, qui porte le nom actuel de Tell el-Rob’a (ou Tall al-Rub), fut aussi connu dans l’Égypte ancienne sous le nom de Per-Banebdjedet (ou Perbanebdjedet), c’est-à-dire « Le domaine du Bâ du seigneur de Djedet ». Mendès sera la capitale du 16e nome de Basse Égypte, le nome « du dauphin » (HAt-mHyt) jusqu’à ce qu’elle soit remplacée dans cette fonction à la période romaine, par Anpet-Thmuis, aujourd’hui appelée Tell el-Timai. Les deux villes n’étaient séparées que de quelques centaines de mètres de distance. Mendès était la cité où vivait le dieu Banebdjedet, représenté sous la forme d’un bélier. On y vénérait également la déesse Hatméhyt.

[2] Memphis était la capitale du premier nome de Basse Égypte, le nome de la Muraille blanche. Ses vestiges se situent près des villes de Mit-Rahineh et d’Helwan, au sud du Caire. La légende, rapportée par Manéthon, raconte que Memphis fut fondée par le roi Ménès vers 3000 av.jc. Capitale de l’Égypte durant tout l’Ancien Empire, elle est restée une cité importante tout au long de l’histoire égyptienne, placée sous la protection du dieu Ptah, le patron des artisans dont le temple était l’Hout-ka-Ptah (le « château du ka de Ptah »). C’est de ce terme, qualifiant la maison du dieu, que serait dérivé en grec le mot aegyptus prototype du nom du pays en latin. La ville occupe une place stratégique à l’entrée du delta du Nil et de ce fait regorge d’ateliers et de manufactures, notamment d’armes qui étaient conservées dans de grands arsenaux non loin du port principal de la ville, le Perou Nefer, dont les textes du Nouvel Empire vantent l’activité fébrile. Son histoire est étroitement liée à celle du pays et sa ruine est due, d’abord, à la perte de son rôle économique à la fin de l’Antiquité et la montée d’Alexandrie, puis à l’abandon de ses cultes à la suite de l’édit de Thessalonique.

[3] Saqqarah est une vaste nécropole de la région de Memphis. Elle connaît une occupation ininterrompue tout au long de l’histoire de l’Égypte antique : de ce fait, tombes royales et sépultures plus modestes se côtoient et présentent de nombreux témoignages sur la vie quotidienne de l’Égypte ancienne.