Notes
[1] À l’époque mérovingienne, Gondovald, prétendu fils de Clotaire 1er, se fit reconnaître roi en Aquitaine en 584-585. Puis Clotaire II, roi des Francs, légua l’Aquitaine à son fils Caribert II, qui porta le titre de Roi d’Aquitaine de 629 à sa mort en 632. De 660 à 768, l’Aquitaine fut sous l’autorité d’une série de Ducs d’Aquitaine et de Vasconie. À l’époque carolingienne, le titre de Roi d’Aquitaine fut à nouveau porté par plusieurs descendants de Charlemagne. C’est tout d’abord Louis, son troisième fils alors âgé de trois ans, que Charlemagne fit sacrer à Rome roi d’Aquitaine en 781. À la mort de Charlemagne en 814, Louis le Pieux devint empereur d’Occident et associa ses fils au gouvernement. En 817, il donna à Pépin, le titre de Roi d’Aquitaine, qu’il lui retira en 832, après un différend, pour le confier à Charles, son dernier fils, avant de le rendre à Pépin en 834, qui le conserva ensuite jusqu’à sa mort en 838. Son fils, Pépin II d’Aquitaine, revendiqua le titre contre Charles, son oncle, et ne l’obtint qu’en 845, avant d’être déposé par ses sujets en 848. Le titre fut ensuite attribué en 855 à Charles l’Enfant, fils de Charles le Chauve, couronné et sacré à Limoges, puis à sa mort en 866 à son frère Louis II le Bègue. Le titre fut ensuite porté par le fils de celui-ci, Carloman II, de 880 à 884. Peu à peu, le titre de Duc d’Aquitaine réapparut, d’abord détenu par le comte d’Auvergne Guillaume le Pieux, puis ses descendants et enfin par les comtes de Poitiers à partir de la deuxième moitié du 10ème siècle. Il aboutit ainsi à Aliénor d’Aquitaine.
[2] Le comté de Tours ou de Touraine est une ancienne région du Moyen Âge, mentionnée depuis le 6ème siècle, recouvrant le sud-ouest du Bassin parisien, de part et d’autre de la vallée de la Loire. Il correspond aujourd’hui au département d’Indre-et-Loire.
[3] La charge d’Abbé Laique de Saint Martin de Tours avait une importance considérable dès le Haut Moyen-Age. A la fin du 8ème siècle, Charlemagne fait nommer Alcuin, un moine Anglais de son entourage, comme Abbé. Celui-ci et ses successeurs revitalisent les études et développent le Scriptorium pour faciliter la diffusion des manuscrits. Au milieu du 9ème siècle, l’Abbaye compte 200 chanoines, c’est à dire plus que l’Abbaye Saint Germain des Prés (120), à Paris et que l’Abbaye de Saint Denis (150). L’Abbaye de Saint Martin est alors la plus importante communauté religieuse de la Francie de l’Ouest.
[4] L’Abbaye Royale Saint-Pierre de Corbie est un monastère bénédictin fondé en 657 par la reine Bathilde, mère du roi franc Clotaire III. Par la production de son scriptorium et l’activité de ses missionnaires, elle joua un rôle de premier plan dans la Renaissance carolingienne. La reine Bathilde imagina dès 650 de convertir en abbaye le fort de Corbie dominant la vallée de la Somme. Le premier abbé, Théofroy, un moine de l’abbaye de Luxeuil, prit ses fonctions en 662. Suivant la tradition bénédictine, le monastère forma d’emblée des moines lettrés, tels Leutcharius, Abellinus et Martin de Corbie qui fut précepteur du futur intendant du palais, Charles Martel.
[5] Le diocèse de Mayence est une église particulière de l’Église catholique latine en Allemagne. Son siège est la cathédrale Saint-Martin de Mayence dédiée à Martin de Tours. Érigé au 4ème siècle, il est élevé au rang d’archidiocèse métropolitain au 8ème siècle. Au 12ème siècle, l’archevêque de Mayence devient prince électeur du Saint Empire romain germanique. En 1803, le siège archiépiscopal est transféré à Ratisbonne.
[6] Un archichancelier est un officiel royal dont la fonction est celle d’un chancelier, donc de rédiger les actes du roi et d’y apposer le sceau pour prouver leur authenticité. Ce terme apparaît à la fin du 10ème siècle, notamment dans la chancellerie carolingienne.
[7] L’abbaye Saint Alban devant Mayence a été, plusieurs siècles durant, l’un des monastères les plus importants de l’Ordre de Saint-Benoît en Europe. Elle était située devant Mayence, dans le Saint Empire romain germanique. Cette abbaye a pris la succession d’un monastère bénédictin qui se dressait naguère sur le Mont Saint Alban au sud de Mayence. Le monastère était célèbre pour son école pietate doctrinaque inclinatum et sa somptueuse abbaye. L’école dépendait de l’Académie palatine, où l’archevêque Richulf aussi bien que l’archevêque Raban Maur, né en 780 à Mayence avaient reçu leur instruction. Si au moins une partie de la production des manuscrits du Haut Moyen Âge de provenance mayençaise, et qui présente des traits bien reconnaissables, a dû être localisée à Saint Alban, il semble toutefois que le scriptorium proprement dit se trouvait dans la cathédrale.