Quand Irène devient régente en 780 pour son fils l’empereur d’Orient Constantin VI, il devient logothète du drome [1] (police, poste, affaires étrangères).
En 782, envoyé comme plénipotentiaire pour négocier avec les Abbassides qui ont envahi l’Anatolie, il est trahi par le stratège Tatzatès du thème des Bucellaires [2] et fait prisonnier par les Arabes avec le domestique des scholes* Antoine.
Irène doit s’engager à payer 160 000 nomismata de tribut annuel et les otages sont libérés. En 783, il conduit une expédition contre les Slaves de Grèce et du Péloponnèse et obtient les honneurs du triomphe à l’Hippodrome de Constantinople en janvier 784.
Au printemps 790, l’entourage de Constantin VI complote pour prendre le pouvoir au détriment d’Irène. Staurakios évente le complot et Irène fait arrêter les conjurés. Constantin est consigné dans son palais où il reçoit les verges.
Irène prend officiellement le pouvoir mais la défaite de la flotte contre les Arabes devant Chypre provoque la révolte de l’armée impériale en septembre. Alexis Mousélé , stratège des Arméniaques [3], prend la tête du soulèvement et Constantin prend le pouvoir le 10 novembre 790.
Staurakios est arrêté avec quelques autres ministres et Irène est consignée dans son palais. Staurakios retourne en grâce quand Irène revient aux affaires le 15 janvier 792.
Son influence décline après qu’Irène a définitivement évincé son fils en 797, au profit d’un autre eunuque, Aétios. Il tente un coup d’État lors de la maladie d’Irène en février 799, en achetant les Scholes et les Excubites [4], régiments d’élite de la garde prétorienne. Aétios parvient à retourner la situation en s’alliant au domestique des Scholes. Staurakios meurt le 3 juin 800 après avoir préparé un soulèvement en Cappadoce [5].