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Le général Brune bat les russes et les anglais à la bataille de Bergen le 17 septembre 1799

vendredi 24 juillet 2015, par lucien jallamion

Le général Brune bat les russes et les anglais à la bataille de Bergen le 17 septembre 1799

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Une peinture du 19ème siècle représentant la Bataille de Bergen le 17 septembre 1799

Encouragés par les succès austro-russes en Italie, les anglais et les russes réunissent une masse énorme de troupes en Hollande, les divisions russes des généraux Hermann et Essen suivi des divisions anglaises du général Abercombry et du duc d’York. Le but de cette campagne austro-russe est de reconquérir la Belgique et la Hollande, puis de marcher sur Paris, la France est donc menacé d’invasion. Mais le général Brune veille, même s’il doit combattre avec une certaine infériorité numérique, cela ne l’empêchera pas de battre nos ennemis aux batailles de Bergen et de Kalcicrum. En effet, le duc d’York résolut de livrer bataille, en forçant le camp d’Alkmaar et pour prévenir la réunion avec Brune des renforts venant de Belgique et du Bas-Rhin. L’armée fut partagée en plusieurs colonnes destinées à tourner les flancs de l’armée franco-batave pour la contraindre à la retraite. La droite, commandée par le général Hermann devait forcer les villages de Kamp et de Groët et se porter sur Bergen et Egmont-op-Zée. Le général Dundas, sous la direction du duc d’York, commandait l’attaque du centre contre la division Dumonceau, est soutenu par la brigade du prince Guillaume de Glocester, postée en réserve entre Eengenburg et Saint-Martens. Enfin la 3ème attaque, dirigée par Pulteney, qu’accompagnait le prince Orange, devait se porter contre Daendels sur le Lang-Dyk et Oude-Karspel. Pulteney se mit en marche le 18 septembre1799, à midi. Le 19 septembre, à 3 heures du matin, les russes quittèrent leur position de Petten pour marcher contre Vandamme. Le canal fut franchi ; les ouvrages sur l’extrémité du Slapper-Dyk, les villages de Kamp et de Groët, furent rapidement enlevés. La colonne russe, divisée en deux sections, poursuivit la marche par les dunes et la route de Schoorl. Les français avaient été forcés de céder le passage, mais retranchés derrière les haies et les fossés ; ils faisaient sur l’ennemi un feu meurtrier. Le général anglais Manners, qui commandait la réserve, voulut les débusquer. Le général Brune, favorisé par la résistance de Rostolland en avant de Schroorl, avait eu le temps d’attirer à lui sa réserve postée à Alkmaar et une partie des troupes du centre. Ces renforts permirent à Vandamme de dégager sa division et même de reprendre l’offensive. Il ordonna à Gouvion de tourner Bergen par la droite ; à Rostolland, de s’embusquer avec 2 bataillons dans un bois. Bergen retomba au pouvoir des français, et 4 bataillons d’infanterie française qui chargèrent à la baïonnette contraignirent les russes, à se replier sur Schroorl. Les russes, qui avaient espéré être secourus par les anglais avaient fait à Bergen et dans toute leur retraite une résistance désespérée. La colonne du centre, soutenue par les trois bataillons du général Sedmoratsky, ne s’était mise en mouvement qu’à 5 heures du matin et avait d’abord emporté Warmenhuysen. Dundas, détachant alors 3 bataillons au secours de Pulteney, se porta sur Schroorl, qui, assailli en même temps par le général Manners, fut enlevé sans peine ; Dumonceau, grièvement blessé, se retira sur Koe-Dyk, détachant sur Schroorl, pour couvrir la retraite de l’avant-garde de Vandamme, 2 bataillons, qui, enveloppés de toute parts, furent obligés de se rendre. Ce fut alors que le duc d’York, apprenant la retraite de ses alliés, marcha sur Schroorl pour dégager les russes avec la brigade Manners et quelques renforts. Schroorl fut repris, mais les russes ne purent se rallier et les grenadiers français, par un nouvel effort, rejetèrent les anglais du duc d’York sur Petten et Zyper-Sluys. Dundas se retira alors sur Krabbendam. Pulteney, avec la brigade Don, se porta sur les retranchements d’Oude-Karspel, que Coote, débouchant de Nieudorp, menaçait de prendre à revers. Pulteney s’étant logé derrière une digue parallèle au front des soldats bataves, Daendels essaya de l’en déposter avec quelques pelotons de grenadiers bataves ; mais renforcé par Dundas, le général anglais repoussa si vivement cette attaque que ses soldats pénétrèrent avec les fuyards dans les retranchements d’Oude-Karspel. Daendels fut rejeté sur Saint-Pancras. La retraite des russes et du duc d’York lui fit d’ailleurs abandonner la position qu’il venait d’enlever. Abercombry s’était arrêté à Hoorn où il enleva 2 compagnies de soldats bataves. La nouvelle du combat de Bergen lui parvint dans la nuit du 19 au 20 septembre 1799, il se retira presque aussitôt sur le Zyp, où entra toute l’armée alliée. L’armée franco-batave compta environ 3000 hommes tués, blessés ou prisonniers, mais elle fut victorieuse des anglo-russes. Cette victoire dissipa les inquiétudes des habitants d’Amsterdam qui furent encore rassurés sur la défense du Pampus à l’arrivé de 60 chaloupes canonnières venues de Dunkerque par les canaux intérieurs de la Belgique et de la Hollande. Malgré l’échec de ses alliés bataves, le général Brune remporte une victoire à Vandamme.