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L’histoire pour le plaisir

Jean Troglita

vendredi 27 mars 2015, par lucien jallamion

Jean Troglita

Général byzantin du 6ème siècle

Empire bizantin Il participe à la guerre des Vandales [1] et sert en Afrique du Nord comme gouverneur militaire régional entre 533 et 538 avant d’être envoyé en Orient, pour combattre les Sassanides. En tant que dux Mesopotamiae [2], Troglita se distingue durant plusieurs batailles et cela parvient aux oreilles de l’empereur Justinien 1er.

A l’été 546, Justinien choisit Jean Troglita comme commandant des forces byzantines en Afrique. Il doit faire face à une série de révoltes parmi les tribus Maures ainsi qu’à l’intérieur de l’armée impériale.

Il remporte rapidement une première victoire contre les Maures de Byzacène [3] lors de l’été 546-547. Toutefois, il est défait à l’été 547 par les tribus de Tripolitaine [4] et l’Afrique est alors sujette à des raids destructeurs. Il réorganise son armée et s’assure le soutien de plusieurs chefs tribaux. Peu après, il affronte et défait une coalition aux champs du Cato à l’été 548. Cette victoire met fin à la révolte mauresque et ouvre une ère de paix en Afrique byzantine. Il est aussi impliqué dans la guerre gothique [5] en envoyant à deux reprises des troupes pour renforcer les Byzantins combattant les Ostrogoths [6].

Les exploits de Jean Troglita, notamment contre les Maures, sont le sujet du dernier poème épique en latin de l’Antiquité, le Iohannis seu de Bellis Libycis [7] de Corippe , qui constitue la principale source de l’époque sur la vie de Jean Troglita.

Son origine exacte n’est pas connue avec précision. Il pourrait être né en Thrace [8] mais son patronyme indiquerait qu’il viendrait de Trogilos en Macédoine. Selon les informations fournies par l’historien Procope de Césarée et le panégyriste Corippe, il serait le fils d’une certaine Evanthes et aurait au moins un frère du nom de Pappus. Troglita se marie avec la fille d’un roi, probablement un chef barbare, et a un fils du nom de Pierre.

Jean Troglita est mentionné pour la première fois comme participant à la guerre des Vandales sous le commandement de Bélisaire. Il reste en Afrique après le départ de Bélisaire en 534 et participe aux expéditions du gouverneur Solomon contre les Maures en 534-535. À cette époque, il est probablement le gouverneur militaire local de la Byzacène ou plus probablement de la Tripolitaine. C’est sous cette fonction qu’il conduit plusieurs campagnes fructueuses contre la tribu Luwata [9]]]. Il combat aussi une armée de mutins conduite par Stotzas, puis participe à la première victoire de Bélisaire à Membresa en 536 avant de combattre sous les ordres de Germanus, le successeur de Solomon, lors de la bataille décisive de Scalas Veteres au printemps 537. Durant cette bataille, il est l’un des commandants de la cavalerie située à l’aile droite de l’armée byzantine qui est mise en déroute par les hommes de Stotzas selon Procope de Césarée. Toutefois, cela n’empêche pas les Byzantins de remporter la victoire. En 538, Troglita se distingue lors de la bataille d’Autenti, probablement en Byzacène.

Après 538, Troglita est envoyé sur la frontière orientale de l’empire où il est nommé dux Mesopotamiae, l’un des commandements militaires les plus importants de la région. C’est là qu’il arrête un membre de l’ambassade envoyé par le roi ostrogoth Vitigès aux Perses pour les inciter à attaquer les Byzantins.

Lorsque la guerre éclate, il remporte de nombreux succès contre l’armée perse selon Corippe. Il défait notamment le général Nabédès près de Nisibe [10] et conduit son armée dans une offensive nocturne victorieuse contre les forces perses assiégeant Théodosiopolis. Enfin, il vainc une autre armée perse assiégeant Dara et capture le général Mihr-Mihroe .

Durant son absence en Afrique, la situation s’est dégradée. Germanus reste le gouverneur de la province jusqu’en 539 et parvient à restaurer la discipline dans l’armée ainsi qu’à pacifier le cœur de l’Afrique proconsulaire et de la Byzacène. Solomon lui succède lors d’un deuxième mandat. Il parvient à défaire les Maures des Aurès et à affermir le contrôle byzantin sur la Numidie [11] et la Maurétanie Sitifienne [12]. Toutefois, la révolte mauresque reprend en 543 et Solomon est tué lors de la bataille de Cillium en 544.

Son successeur est son neveu Sergius, un incompétent, qui est tué à l’été 546 lors d’une nouvelle révolte militaire menée par le général Gondéric. Ce dernier se déclare indépendant de Constantinople mais est bientôt tué par l’arménien Artabanès .

A Constantinople, le besoin d’avoir un leader nouveau et compétent en Afrique se fait fortement ressentir. À la suite d’une trêve signée avec les Perses en 546, l’empereur Justinien rappelle Troglita d’Orient, peut-être sur le conseil d’Urbicius. A Constantinople, l’empereur fait part à Jean Troglita de la situation africaine et le place à la tête d’une nouvelle armée avant de l’envoyer en tant que nouveau magister militum [13] pour l’Afrique à la fin de l’été 546.

Au début de l’année 546, alors que Jean Troglita atteint Carthage, la situation est critique. Les troupes impériales dirigées par Marcentius, le dux de Byzacène et Grégoire l’Arménien à Carthage sont en sous-effectif et démoralisées. Elles tiennent les cités côtières qui subissent une forme de blocus par les Maures de Byzacène dirigés par Antalas, tandis que les tribus Luwata et Austuriennes [14] de Tripolitaine lancent des raids sur la Byzacène en toute impunité. Néanmoins, les efforts diplomatiques ont permis d’assurer aux Byzantins le soutien de Cutzinas et Ifisdaias, deux chefs maures. Cela permet de renforcer l’armée impériale de plusieurs milliers d’hommes. De surcroît, les tribus des Aurès quittent la Numidie à l’annonce de l’arrivée de Troglita et maintiennent une neutralité armée.

Dès son arrivée à Carthage, Troglita réorganise ses troupes, renforce les forces locales avec l’arrivée de vétérans venus avec lui principalement des archers à cheval et des cataphractaires [15] et marche à la rencontre des rebelles. A Antonia Castra, des émissaires d’Antalas se présentent aux Byzantins mais Troglita rejettent leurs propositions et les emprisonnent. L’armée byzantine se dirige alors vers la Byzacène et libèrent les cités assiégés ce qui permet aux troupes de Marcentius de se rallier à Jean Troglita. Les Maures sont pris par surprise par la rapidité de la progression byzantine et se replient vers les régions montagneuses et boisées de l’intérieur des terres. Là, ils rassemblent leurs forces sous la direction de Ierna issu de la tribu Luwata et d’Antalas. Corippe suggère que les deux chefs espèrent que Troglita ne poursuivra pas son avance en plein milieu de l’hiver. En outre, ils pensent avoir l’avantage sur ce type de terrain. Troglita établit son camp près des positions mauresques et envoie Amantius, un messager, pour proposer ses conditions à Antalas. Troglita lui offre l’amnistie en échange de sa soumission à l’autorité impériale.

Antalas refuse l’accord et les deux camps se préparent donc au combat. Corippe décrit la bataille qui s’ensuit dans un style homérique mais son récit offre peu de détails concrets sur le déroulement de la bataille. Il apparaît de toute évidence que l’affrontement est long, sanglant et indécis et qu’il a lieu au sud ou à l’est de Sbeitla [16], à la fin de l’an 546 ou au début de l’an 547. Finalement, les Byzantins l’emportent et repoussent les Maures, avant de percer leurs défenses et de dévaster leur camp. Selon Corippe, Ierna qui est le Grand Prêtre du Dieu Gurzil est tué alors qu’il essaie de protéger une image de son Dieu. Bon nombre d’autres chefs tribaux tombent durant la bataille et les autres s’enfuient. Les rescapés des tribus tripolitaines abandonnent la Byzacène et Antalas est contraint de déposer les armes. En outre, de nombreux prisonniers byzantins sont libérés et parmi le butin, l’équipement militaire perdu par Solomon à Cillium est récupéré. Il est envoyé à Constantinople tandis que Jean Troglita fait une entrée triomphale à Carthage.

Avec cette victoire, la guerre semble remportée et la paix est rétablie en Afrique. Toutefois, quelques mois plus tard, les tribus de Tripolitaine se rassemblent et forment une coalition dirigée par Carcasan, le roi des Ifrenides [17]. Après avoir lancé des raids en Tripolitaine, elles se tournent vers l’ouest et s’attaquent de nouveau à la Byzacène. Informé de ces actions par Rufinus, le dux de Tripolitaine, Troglita marche à leur rencontre. L’armée byzantine a été affaiblie entretemps par l’envoi de renforts en Italie pour soutenir Bélisaire dans sa guerre contre les Goths. Sur les neufs régiments que Troglita a amenés depuis Constantinople, trois sont envoyés en Italie. Les Maures dirigés par Antalas restent hostiles mais ne rejoignent pas immédiatement le conflit. Toutefois, les Byzantins sont privés de l’aide d’Ifisdaias qui refuse d’envoyer des soldats. Malgré la chaleur de l’été, Troglita fait avancer ses hommes à marche forcée vers la limite méridionale de la Byzacène, près de la bordure du désert. Il espère y rencontrer les Maures et éviter que la province ne soit de nouveau ravagée. Ceux-ci se replient d’abord vers l’intérieur aride, espérant se débarrasser des Byzantins. Cependant, ces derniers ont emmené avec eux une caravane fournie en eau et en provisions et qui les suit dans le désert. Les armées souffrent de la faim et de la soif et le mécontentement finit par gagner les rangs byzantins. Une mutinerie finit par éclater quand une épidémie tue la majeure partie des chevaux, ce qui contraint Troglita à se replier vers le nord et la côte.

Troglita se positionne entre le plateau de Matmata [18] et la côte et attend les Maures. Il envoie aussi des navires ramener des vivres mais des vents contraires rendent la mission impossible. Quand l’armée adverse apparaît à proximité, elle est probablement épuisée par la faim et se dirige vers des sources d’eau que Troglita a atteint en premier. Les Byzantins campent à Marta [19] dans le district de Gallica où la bataille se produit. C’est une défaite désastreuse pour les Byzantins dont l’armée s’enfuit. Dans l’intention probable de disculper Troglita, Corripe attribue les raisons de la défaite à l’indiscipline de certains soldats qui ont attaqué les Maures avant que l’armée ne soit prête, conduisant à un engagement désordonné.

Après cette défaite, Troglita fuit vers Iunci aujourd’hui Bordj Younga, à neuf kilomètres au sud de Mahrès où il commence à regrouper les fuyards. Les pertes sont si lourdes et le moral de l’armée si bas qu’il est bientôt contraint de se replier plus au nord, vers la forteresse de Laribus [20]. Là, il commence à rassembler son armée.

Apprenant l’issue de la bataille, Antalas se soulève à nouveau et rejoint les tribus de la Tripolitaine pendant que les alliés de Byzantins, Cutzinas et Isfidaias se disputent entre eux.

Troglita ne reste pas inactif. Depuis Carthage, le préfet du prétoire Athanase et le jeune fils de Troglita rassemblent des renforts et des provisions au camp de Laribus tandis que Troglita parvient à réconcilier Cutzinas et Isfidaias ainsi qu’à obtenir l’allégeance du roi Iaudas et de sa tribu.

Lors du printemps 548, Troglita a regroupé ses forces et rencontre ses alliés maures dans la plaine d’Arsuris près de la frontière nord de la Byzacène.

Les tribus dirigées par Carcasan et Antalas campent dans la plaine de Mamma ou Mammes, au centre de la Byzacène. Carcasan, confiant du fait de sa victoire l’année précédente, veut se confronter immédiatement à l’armée impériale, ce en quoi il s’oppose à Antalas. Ce dernier privilégie une tactique plus prudente et déjà éprouvée par les Maures consistant à faire se diriger les Byzantins vers l’intérieur des terres, les forçant à marcher loin de leurs bases de ravitaillement à travers un pays dévasté, pour les épuiser et les démoraliser.

Les rebelles se replient vers le sud-est et atteignent Iunci après dix jours. L’armée de Troglita les poursuit et ne s’opposent à l’arrière-garde adverse qu’au travers de quelques escarmouches. Une fois que l’armée byzantine atteint la plaine devant Iunci et construit un camp, les Maures se replient à nouveau dans l’intérieur montagneux. Informé de la tactique adverse grâce à un espion, Troglita refuse de les poursuivre et restent à proximité du port de Lariscus où il peut facilement être approvisionné.

Cependant, la colère monte dans les rangs des soldats qui ne comprennent pas la réticence de leur chef à se battre. L’armée se mutine et s’en prend à la tente de Troglita qui parvient de justesse à s’échapper. Grâce aux contingents maures qui lui restent loyaux, Jean Troglita parvient à reprendre en main ses troupes.

Troglita déplace son armée dans le but d’affronter l’ennemi qui campe dans une plaine du nom de champs de Cato. Le camp maure est lourdement fortifié et Troglita est réticent à lancer un assaut direct. De fait, il en établit le blocus, espérant que la faim forcera les Maures à l’affronter en rase campagne. Pour les y inciter, il retient ses soldats, faisant croire qu’il craint le combat. Son plan fonctionne. Après avoir été encouragés par des sacrifices à leurs dieux et espérant surprendre l’armée byzantine, les Maures attaquent le camp adverse un dimanche. La victoire tarde à choisir son camp et les morts sont nombreux des deux côtés. Toutefois, les Byzantins finissent par prendre le dessus.

À cet instant, Carcasan rallie ses troupes et lance une violente contre-attaque mais il est tué par Troglita en personne. Voyant leur chef tué, les Maures s’enfuient. La bataille est un succès retentissant pour les Byzantins. Dix sept des principaux dirigeants maures sont tués, les tribus de la Tripolitaine sont décimées et se replient vers le désert tandis qu’Antalas et ses partisans se soumettent à Troglita. La Byzacène, la Numidie et la Tripolitaine sont finalement pacifiées, laissant place à une période de paix s’étendant sur une durée de 14 ans, jusqu’en 562.

À cette époque, Troglita semble être promu au titre honorifique de patrice, comme attesté par l’historien du 6ème siècle Jordanès [21]. Il reste en poste en Afrique pendant au moins quatre ans où il conduit une politique difficile de reconstruction. Il remet en place l’appareil administratif comme il avait originellement été envisagé par l’empereur Justinien en 533, partageant son autorité avec le préfet Athanase. Les fortifications provinciales construites par Solomon sont restaurées et les tribus maures soumises retrouvent un statut de vassalité en tant que peuple fédéré.

La date exacte de la mort de Troglita est inconnue mais il décède probablement en 552 ou peu après.

P.-S.

Source : Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Corippe, La Johannide ou Sur les guerres de Libye, Errance,‎ 2007

Notes

[1] Les Vandales sont un peuple germanique oriental. Lors des Grandes invasions du 5ème siècle, leur migration les conduisit successivement en Gaule, Galice et Bétique en Espagne, Afrique du Nord puis dans les îles de Méditerranée occidentale Ils fondèrent également le « royaume vandale d’Afrique », ou « royaume de Carthage ». L’origine des Vandales est scandinave. Les Sillings seraient originaires du Nord du Jutland, les Hasdings du golfe d’Oslo qu’ils quittent pour le Jutland également : ils sont mentionnés pour la première fois par Tacite. Entre le 1er et le 3ème siècle, ils sont établis en Germanie orientale, dans une région située entre la Vistule et l’Oder, au bord de la mer Baltique.

[2] duc de Mésopotamie ou gouverneur militaire

[3] La Byzacène est un ensemble régional correspondant à l’actuelle Tunisie mais qui peut correspondre à certains moments de son histoire à des entités administratives distinctes.

[4] La Tripolitaine est une région historique de la Libye dont le nom, qui signifie « trois villes » en grec ancien, vient de Oea, Leptis Magna et Sabratha, les trois villes les plus importantes de la région depuis l’Antiquité. La Tripolitaine a ensuite donné son nom à Tripoli, appellation moderne d’Oea.

[5] La guerre des Goths est un conflit qui opposa les Byzantins et les Ostrogoths en Italie entre 535 et 553. Cette guerre intervient à la suite de la décision de Justinien 1er en 535 de reconquérir les provinces romaines occidentales perdues à la fin du siècle précédent lors de leur conquête par les Hérules d’Odoacre puis les Ostrogoths de Théodoric le Grand.

[6] Les Ostrogoths étaient une des deux fractions des Goths, peuple germanique venu des confins de la Baltique et établi au 4ème siècle en Ukraine et en Russie méridionale, au nord de la mer Noire, l’autre fraction étant celle des Wisigoths. Ils jouèrent un rôle considérable dans les événements de la fin de l’Empire romain.

[7] La Johannide ou Sur Les Guerres de Libye

[8] La Thrace désigne une région de la péninsule balkanique partagée entre la Grèce, la Bulgarie et la Turquie ; elle doit son nom aux Thraces, la peuplade qui occupait la région dans l’Antiquité. Au 21ème siècle, la Thrace fait partie, à l’ouest, de la Grèce, Thrace occidentale, au nord, de la Bulgarie et, à l’est, de la Turquie, Thrace orientale.

[9] [[Les Luwata quelquefois également appelés Lagaudes en français et en latin, ils formaient une ancienne tribu nomade berbère faisant partie de peuples Zénètes ou anciennement les Garamantes

[10] Nusaybin ou Nisibe est une ville du sud-est du Kurdistan située dans la province de Mardin, à la frontière turco syrienne. Elle est un haut lieu de l’histoire du christianisme de langue syriaque. C’est l’ancienne Antioche de Mygdonie. Elle fut le siège de l’École théologique de Nisibe, une des grandes écoles théologiques des premiers siècles du christianisme, en prenant la suite de l’école d’Édesse dite aussi école des Perses après la fermeture de celle-ci en 489. En 530, Nusaybin est le théâtre d’une bataille pendant la guerre d’Ibérie opposant l’empire byzantin sous le commandement du général Bélisaire, aux Sassanides de Kavadh 1er.

[11] La Numidie est d’abord un ancien royaume berbère, qui alterna ensuite entre le statut de province et d’état vassal de l’Empire romain. Elle est située sur la bordure nord de l’Algérie moderne, bordé par la province romaine de Maurétanie, de nos jours l’Algérie et le Maroc, à l’ouest, la province romaine d’Afrique, la Tunisie, à l’est, la mer Méditerranée vers le nord , et le désert du Sahara vers le sud. Ses habitants étaient les Numides.

[12] La Maurétanie Césarienne est une province de la Rome antique, partie orientale de la Maurétanie, qui correspondait à l’actuelle Algérie centrale et occidentale. À l’ouest de l’Afrique romaine, la Maurétanie.

[13] Le magister militum est un officier supérieur de l’armée romaine durant l’Antiquité tardive. Son nom est souvent traduit par « maître de la milice » ou « maître des milices ».

[14] Ancienne tribu nomade berbère, faisant partie des Zénètes. Réputés pour leur férocité, ils ravagèrent la province de Tripoli du Bas Empire romain au 4ème siècle

[15] Un cataphractaire était une forme de cavalerie lourde utilisée dans les guerres antiques par un grand nombre de peuples d’Eurasie occidentale. Le terme français est dérivé du grec kataphractos, qui signifie littéralement « totalement protégé ». Le terme de « cataphracte » peut également être rencontré en référence à l’armure portée par les cataphractaires.

[16] Sbeïtla connue dans l’Antiquité sous le nom de Sufetula, est une ville du centre de la Tunisie.

[17] Les Ifrenides, Ayt Ifran, Banou Ifran ou Beni Ifren sont une puissante tribu berbère, appartenant à la branche des Zénètes. Ils créaient au 8ème siècle dans le Maghreb central, un royaume sufrite dont la capitale était Tlemcen

[18] Situé au sud de la Tunisie et dépendant du gouvernorat de Gabès.

[19] Mareth est une ville de Tunisie située à une quarantaine de kilomètres au sud de Gabès, à mi-distance entre la côte du golfe de Gabès et les monts de Matmata. C’est une oasis dont le périmètre rejoint l’oasis de Zarat, le tiers de sa population active vivant de l’agriculture. Il s’agit également d’un important foyer de l’émigration vers la France. La ville se trouve sur le territoire de la tribu des Beni Zid, à proximité de celui de la tribu des Aleïa.

[20] aujourd’hui le village de Lorbeus près de Le Kef

[21] Patrice est un titre du Bas Empire romain, accordé par Constantin 1er, qui remplace l’archaïque rang social de patricien. Le titre de patrice continue d’exister comme titre honorifique en Occident après la fin de l’Empire romain d’Occident, et dans l’Empire byzantin.